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Anatomie du désir : Créer un équilibre émotionnel par la pratique spirituelle de l’étude de soi (version française)

vivekananda Mercredi décembre 1, 2021

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi vos désirs sont si forts ?
Pourquoi vous vous énervez ou vous vous mettez en colère lorsque des obstacles inattendus vous empêchent d’obtenir ce que vous voulez ?
Et pourquoi la frustration qui en résulte vous déprime ou vous rend agressif selon votre forme ?
Avez-vous remarqué comme vos pensées sont liées à vos sentiments ?
Avez-vous tendance à vous faire du souci pour des choses sans importance de la vie courante ?
Vous plaignez-vous souvent sans raison ?
Qu’est-ce qui vous enthousiasme ? Qu’est-ce qui vous ennuie, vous rend apathique ?

Si vous voulez gérer votre vie, vous devez comprendre comment les désirs et ainsi que les sentiments et les émotions qui en découlent agissent en vous. Vous êtes responsables des désirs qui naissent en vous. Mais comprendre «l’anatomie du désir» n’est que la première étape. Lorsque vous l’aurez compris, il sera nécessaire de travailler à transformer votre nature humaine afin de pouvoir développer une sérénité émotionnelle et spirituelle.

Qui êtes-vous ? L’anatomie du corps subtil

Développer une sérénité émotionnelle commence par se poser la question fondamentale « qui suis-je ? ».
Les gens souffrent car ils s’identifient à leur corps physique, à leurs émotions et à leurs pensées éphémères. Sous un angle spirituel, nous réalisons que nous ne pouvons pas être quelque chose qui est là à un instant donné et qui disparaît l’instant d’après. Notre corps, nos émotions et nos pensées changent continuellement. Nous ne pouvons être que ce qui est permanent, ce qui ne change jamais. Quelle partie de vous est immuable ? Quelle partie de vous ne change jamais?

Les personnes spirituelles, Réalisées nous disent que Ce que nous sommes réellement est le Témoin Conscient, celui qui voit le film de notre vie. Nous le connaissons par la pensée « je suis », non pas « je suis ceci ou cela », mais simplement «je suis».

En effet, c’est le centre de votre être, sans forme, intemporel, votre âme, le corps spirituel si vous voulez. C’est l’être psychique secret, l’élément divin en vous. Il devient aussi votre guide, celui qui connaît la vérité, ce qui est bon, la vraie joie et la beauté de l’existence quand vous êtes consciemment votre âme et que l’esprit, la vie et le corps prennent leur véritable place en devenant ses instruments.

L’âme, l’être psychique, se meut dans ce monde à l’aide des quatre véhicules qui sont le corps physique, le corps vital, le corps mental et le corps intellectuel. Selon le yoga, l’être humain ne se limite pas au corps physique mais est composé en fait de plusieurs corps concentriques ou gaines d’énergie-conscience, allant du plus grossier au plus subtil.

1. Le corps physique : Il représente la matière, la partie visible de l’être humain, y compris la conscience du corps au niveau cellulaire qui agit sans intervention du mental

2. Le corps vital : Qui est le siège des désirs, des sensations, des émotions, des passions, des aspirations, des instincts de possession, de la peur, de la colère, de l’avidité, de la luxure, de la tristesse, de la joie, de la haine, des aversions, de la fierté, des attirances, des préférences, etc… Le mental et le vital semblent se mélanger mais ils sont bien séparés l’un de l’autre.

3. Le corps mental, orienté vers les sens : C’est celui de la connaissance, de la perception par les sens, de notre façon de réagir aux pensées, l’utilisation de nos forces mentales pour réaliser nos idées, de l’expression des idées par la parole.

4. Le corps intellectuel : C’est le corps qui raisonne, analyse, synthétise et construit des idées à partir des signes, des indications et des informations, l’esprit est subordonné à l’intelligence. L’esprit prend position par fractionnement et oublie l’unité qui est derrière, bien qu’il soit capable d’y revenir par l’illumination qui se produit quand l’individu se transcende et devient conscient de la Vérité et la Réalité Ultime sous-jacente à tout nom et toute forme.

5. Le corps spirituel : L’être éternel ou le Soi individuel, la conscience spirituelle par laquelle nous entrons en contact avec le Soi, l’Esprit, l’âme et qui peut voir dans toute chose leur réalité essentielle et le jeu des forces et phénomènes comme provenant de la Réalité essentielle.

Chacun de ces cinq corps agissent les uns sur les autres continuellement. Cependant, nous ignorons généralement ces interactions car notre conscience est absorbée dans leur jeu. En cultivant la présence au quotidien et en pratiquant la méditation, nous pouvons arriver à discerner et distinguer le fonctionnement de chacun de ces corps.

L’égoïsme: Un exemple d’erreur d’identification avec les véhicules de votre anatomie grossière et subtile

Les quatre premiers «corps» ci-dessus ne sont que des véhicules pour votre âme et votre corps spirituel. De plus, ils changent continuellement. Les émotions ou les pensées qui se répètent ou même les sensations physiques créent l’illusion de la permanence, alors qu’en fait, rien n’est permanent dans ces corps.

Le cerveau humain peut être comparé à l’escargot dont le système nerveux est si peu développé qu’il lui faut plusieurs secondes pour réaliser que l’obstacle qui se trouve sur son passage a été ôté. Il ne voit pas ce qu’il y a de fondamental derrière l’évènement, qui est énergie consciente et c’est ainsi que nous nous identifions avec ce que nous ne sommes pas. Cette limite est l’égoïsme: L’habitude de s’identifier avec des sensations physiques, des émotions, sentiments et pensées, simplement parce qu’ils se répètent et créés ainsi l’illusion que tout est permanent.

Par conséquent, si nous sommes notre corps, nos émotions et notre esprit, alors notre motivation première est de tout faire afin de nous faire plaisir ou éviter de souffrir. Lorsque les actes, les mots ou les pensées sont répétés par habitude, nous développons des goûts et des aversions. Ainsi, lorsque nous sommes sous l’emprise d’un désir comme par exemple de faire telle ou telle chose, ou bien de manger une glace, ou encore de ressentir une certaine émotion, de revivre un souvenir, nous pensons «je suis» ce sentiment, ce souvenir ou cet acte. Nous entendons notre esprit faire écho au désir par des affirmations comme «j’ai besoin de faire cela», «je pense» ou «je suis déprimé».

Reconnaître le corps vital, le siège des désirs et des émotions

Au fond, nous sommes des animaux munis d’un système nerveux plus évolué qui nous permet de concevoir la perfection, de reconnaître nos imperfections et d’envisager des stratégies et d’exercer une volonté pour relier les deux. Et comme les animaux, nous avons un corps vital qui est le siège des émotions et des désirs. Le désir est la manifestation première du corps vital.

Le corps vital, plus subtil que le corps physique, mais plus grossier que le corps mental nous anime par son énergie. Il pénètre, influence, voir même corrompt, constamment le fonctionnement de chaque partie de notre être. Le vital est cette partie de notre nature humaine complexe qui contient en elle-même toute la force sous-jacente qui nous permet d’agir. Tous nos désirs pressants, notre enthousiasme bouillonnant et l’intensité de la passion ont leur siège dans ce corps.

Nous sommes conscients de notre corps vital à chaque fois que nous nous sentons apathiques, tristes, peureux, fiers, en colère, plein de convoitises, courageux ou même lorsque nous souhaitons être aimés ou acceptés par les autres.

Ces émotions se manifestent de façons très variées. Elles proviennent de notre égo qui cherche à être aimé ou à contrôler. Toutes ces émotions deviennent des désirs lorsque au lieu de nous en détacher, et de reconnaître leurs effets fondamentaux sur notre bien-être, nous les transformons en fantasmes et agissons en vue de les satisfaire. Il est intéressant de mettre en contraste cette façon humaine de réagir avec la réponse qu’a faite le grand sage du 20ième siècle, Ramana Maharshi, lorsqu’il lui a été demandé de décrire son état d’illumination: «Maintenant plus rien ne peut me déranger».

Si le corps vital est perturbé, cela peut engendrer (1) des peines et des rancunes inutiles, (2) de l’insatisfaction, (3) de la rancœur, de l’impatience et de l’irritation, (4) une tendance à l’agressivité, (5) de perdre son calme en cas d’obstacles sur notre chemin, (6) d’attendre des compliments, (7) de dramatiser, (8) de rechercher des plaisirs malsains, d’avoir une fascination perverse pour les peines et souffrances des autres, (9) de se laisser succomber à des faiblesses précédemment rejetées, (10) de se détourner de la vie spirituelle et de se priver de sa bénédiction douce et inhérente, (11) de résister aux aspirations spirituelles et aux efforts pour se purifier de ses tendances habituelles.

Alors qu’un corps vital équilibré n’a pas de pouvoir de discrimination, il nous amène à nous réjouir constamment de chaque expérience vécue.

La vie vue au travers du corps vital

Voici quelques expériences caractéristiques dans lesquelles est impliqué le corps vital:

1. Une fraction de seconde après que votre conjoint vous ait reproché d’avoir oublié de faire quelque chose, vous vous sentez coupable et sur la défensive;

2. A l’aéroport, juste après avoir entendu une annonce vous informant que votre vol est annulé, vous sentez l’anxiété. Au même moment, votre intellect dit «que vais-je faire?» puis «je dois faire ceci ou cela»;

3. Lorsque vous avez faim, vous avez des crampes d’estomac et vous vous sentez faible et cela vous rend impatient et nerveux;

4. Vous vous sentez envahi par le chagrin au souvenir d’un être cher décédé et vous compensez en mangeant et vous vous surprenez à réfléchir sur la vie après la mort;

5. A la télévision, vous entendez quelqu’un critiquer vivement un homme politique que vous appréciez et votre esprit commence à débattre à propos de ce qui est dit, vous éprouvez des sentiments de frustration;

6. Vous regardez votre montre et votre esprit vous dit «je suis en retard», vous faîtes preuve d’impatience et vous vous pressez;

7. Lors d’une réunion amicale, vous êtes enthousiaste et heureux de parler à autrui. Votre corps vital échange et partage de nombreux sentiments avec les personnes avec qui vous parlez. Cet échange vous incite à parler et à boire davantage et vous fait oublier, au moins momentanément, la tristesse que vous avez ressentie les jours d’avant. Vous vous nourrissez des sentiments des autres;

8. Votre colocataire est triste et s’ennuie, vous êtes également gagné par la déprime. Alors vous passez des heures devant la télévision, ce qui en fait stimule tout un tas de pulsions vitales au fur et à mesure que vous êtes submergé par les émotions dégagées par les acteurs et que vous soulagez votre ennui.

Dans les exemples ci-dessus, vous voyez que parfois le corps vital initie une réaction en chaîne qui met en œuvre le corps physique, le corps mental et le corps intellectuel (exemples 7 et 8) mais parfois c’est ce dernier qui initie une réaction des autres corps comme le corps vital (exemple 5). La plupart du temps, c’est le corps mental qui initie cette réaction en chaîne (exemple 1, 2 et 6).

Si vous voyez, entendez, sentez, goûtez ou écoutez quelque chose ou que vous l’imaginiez, comme par exemple si vous fantasmez sur ce qui va se passer lors de votre rendez-vous amoureux le prochain weekend, vous commencez à vous réjouir, à trépider, à convoiter ou avoir peur.

Observez comment le corps physique peut provoquer une réaction du corps vital (exemple 3) ou que le contraire se produise (exemple 4). En remontant à la source, nous pouvons déterminer si c’est une réaction habituelle qui nous pousse à réagir de la sorte et si c’est le cas, nous pouvons faire disparaître cette source de souffrance. Devenir conscient de l’interaction de ces cinq corps est la première étape dans ce que nous nommons «l’étude de soi» ou «la purification des désirs» que nous étudierons ultérieurement.

Voyons tout d’abord comment la société s’est organisée pour protéger ses membres d’éventuels dégâts dus à des passions incontrôlées.

La suppression, l’expression et les exigences des désirs du corps vital

Afin de réfréner les élans et les appétits du corps vital qui n’est pas capable de discrimination, dès que la société s’est organisée, il a fallu adopter des règles, des lois et des codes moraux.
Et depuis, les humains ont dû contrôler leurs sentiments de façon à se conformer aux normes sociales de leur époque.

Aujourd’hui, une cohorte de psychologues et de thérapeutes aident ceux qui cherchent à guérir de leur inhibition. La thérapie par la parole et de nombreuses autres approches de la psychologie moderne nous encouragent aujourd’hui à exprimer nos émotions.
Afin de pouvoir se comporter conformément aux normes de la société actuelle, il est préférable d’exprimer ses émotions plutôt que de les réprimer. Mais jusqu’à un certain point.

Au-delà, le corps médical a pris le relais et ses «grands prêtres», les psychiatres occidentaux (à l’origine psychiatre veut dire «médecin de l’âme, de la psyché») font totalement confiance aux médicaments pour contrôler les états émotionnels instables et les tendances à l’autodestruction. Ils ont largement échoué dans leur mission de guérir la psyché ou les souffrances de l’âme. La majorité d’entre nous souffre de névroses et nous n’avons jamais vu auparavant autant de personnes prendre des médicaments pour guérir de leurs névroses. Parmi les substances que nous pouvons nous procurer librement, l’alcool et les drogues récréatives restent les choix de prédilection des personnes qui présentent des troubles de l’humeur. La télévision et les divertissements proposés par les médias viennent juste après.

Les personnes religieuses et spirituelles qui ont cherché à se libérer complètement des exigences tyranniques du corps vital dans les monastères ou les ermitages ont adopté l’approche souveraine du sevrage.
Jusqu’à ce que, ou à moins de faire une longue retraite, nous ne puissions nous faire une idée de ce que cela implique ou du rôle dominant que tiennent le corps vital et ses désirs dans notre vie, familiarisez-vous avec cette approche spirituelle en éteignant la télévision, en débranchant le téléphone et l’ordinateur, en observant le silence, en jeûnant et en évitant toutes formes de distractions pendant plusieurs jours, chez vous ou dans un lieu loin de chez vous.

Le corps vital va constamment chercher des distractions. Si elles ne sont pas satisfaites, vous pouvez être gagnés par l’apathie et l’ennui. Mais cette approche peut vous transformer complètement.

Les chercheurs spirituels apprennent à canaliser leur énergie vitale par la méditation et transforment leur façon de voir la vie. Elles apprennent à ralentir, cultivent le calme et finalement à purifier leur soi des désirs et comportements habituels. C’est un long processus et peu font preuve de persévérance ou sont même enclins à laisser de côté leurs habitudes, ne serait-ce que quelques jours ou quelques semaines.

La maîtrise des désirs du vital

Aujourd’hui, les choses n’ont pas changé, nous devons faire face aux mêmes défis et aux mêmes résistances, aux changements de la nature humaine, mais nous n’avons plus besoin de nous isoler du monde pour arriver à maîtriser les désirs du corps vital.

Tout le savoir, les techniques et la sagesse spirituelle nécessaires pour nous purifier de notre égoïsme et de nos désirs ont été publiés ou même sont disponibles sur internet. Mais la majorité d’entre nous est encore sous la coupe des religions organisées, qui malheureusement essayent toujours de nous contrôler en inculquant la punition/la peur de la damnation éternelle ou de la rétribution karmique.

La religion s’attache aux formes extérieures tels que les personnalités, les symboles, les systèmes de croyances, les cérémonies, l’architecture etc.

L’esprit est sans forme. Alors comment peut-on entrer en communication avec lui ? Comment peut-il être compris ?

Nous devons le chercher en nous-mêmes et apprendre à calmer le grondement du mental et du vital. Nous ne pouvons pas l’atteindre, il est en nous 24 heures sur 24. C’est merveilleux. Mais nous l’ignorons en raison des distractions et des désirs créés par notre corps vital.

Par la spiritualité nous ne cherchons pas à atteindre quelque chose mais nous apprenons à lâcher prise par rapport à ce que nous ne sommes pas et cherchons à être Celui que nous sommes véritablement.

Ce qui manque souvent aux chercheurs spirituels, c’est de comprendre qu’ils arriveront à un bien-être spirituel et émotionnel, uniquement s’ils parviennent à contrôler et dominer d’un moment à un autre, et en dépit des agitations de leur vie ambiante, les pulsions du vital et des fantasmes mentaux.

Nous ignorons cela, ce qui est dû, non seulement aux religions comme nous l’avons vu plus haut, mais aussi au «matérialisme spirituel» de notre époque où la spiritualité est confondue avec les expériences psychiques ou visionnaires, les pouvoirs, les canalisations d’entités désincarnées ou d’autres expériences sensationnelles ou bien le fait de se sentir «particulier» ou de faire des «expériences particulières».

Mais c’est seulement lorsque vous acceptez de n’être personne de particulier et de ne pas vouloir expérimenter quelque chose de particulier, qu’à ce moment, vous commencez à avancer sur le chemin spirituel. Car tant que vous voulez être différent, vous vous mettez à l’écart des autres. Et quand vous parvenez à l’unité universelle sur le plan spirituel, vous n’êtes plus séparé, ni différent. Ce n’est que l’égo qui aspire à être à part. Et par conséquent, ce n’est pas en trouvant quelqu’un de “particulier ou supérieur”, même s’il est très élevé spirituellement, que vous allez guérir de vos névroses.

Lorsque nous approchons de notre chemin spirituel avec maturité et de manière intégrale, nous travaillons à changer le corps vital en apaisant ses manifestations, en devenant conscient de son jeu et de toutes ses fluctuations. Nous pouvons alors utiliser la raison pour l’assouvir et finalement utiliser son énergie vers la réalisation de la Vérité, du Bon et du Merveilleux.

Notre discipline devient un instrument pur et parfait de l’Esprit, si nous percevons ce qui nous attend. En s’armant de patience, en faisant preuve de persévérance et d’une volonté indomptable de ne pas abandonner, le chercheur spirituel s’astreindra à la discipline ou la sadhana suivante :

1. Observez minutieusement ce que vous ressentez intérieurement, en étant attentif à vos pulsions, vos sentiments et vos émotions et identifiez avec attention ce que le vital cherche à obtenir par l’action ou la réaction suggérée; observez et discernez le désir, la peur, l’orgueil, la dépression, la possessivité, l’avidité, le désespoir, le besoin de contrôler, etc..., dans toute leur nudité, sans artifice.

2. Gardez ce mantra “ne pas le manifester par une action” en prenant la ferme résolution que jusqu’à ce qu’il retrouve le calme dans son esprit et dans son cœur et qu’il soit complètement libre, il ou elle n’obéira pas à ce que lui dicte son vital. Répétez «je ne le ferai pas». Même un succès partiel rajoutera un pavé sur la route vers la victoire finale.

3. Développez le Témoin conscient, en toutes circonstances. En cultivant le détachement, en cessant de s’identifier aux pensées, aux émotions, aux désirs, aux pulsions qui généralement absorbent votre conscience en vous faisant «rêver les yeux ouverts».

4. Raisonnez avec le vital en gardant à l’esprit votre but de vous réalisez spirituellement et d’être serein. Dites-lui: «tu es en train de perdre ton contrôle et ta félicité pour une passion éphémère, un plaisir vain et sans valeur ou une satisfaction au moment présent qui déjà s’envole». «Pourquoi faire une montagne de pas grand-chose».

5. Exercez votre volonté en vous lançant des défis afin de déstabilisez votre équilibre émotionnel, progressivement, donnez-vous des défis plus difficiles. Afin de développer votre volonté: (a) Développez une discrimination claire, l’aptitude à détecter et reconnaître les désirs et les pulsions du vital; (b) soyez convaincu de la nécessité de développer une vie spirituelle en étudiant des textes classiques de la spiritualité et en réfléchissant sur les vérités dictées par ces textes; (c) cultivez dans votre cœur un amour constant et intense pour le Divin, sous la forme que vous désirez ou comme la Vérité, la Bonté ou la Conscience elle-même; (d) aspirez à constamment progressez et vous perfectionnez dans votre maîtrise du corps vital.

6. Lors de vos méditations tout d’abord, puis dans votre vie courante, efforcez-vous de dépasser l’esprit pour atteindre le psychisme ou l’âme et invoquez son pouvoir et sa lumière afin qu’ils transforment les fluctuations du vital. Pour vous aidez, soyez le témoin du mental, puis transcendez-le et enfin rendez-le silencieux. Le corps vital tente toujours d’asservir l’esprit, c’est pour cela que vous devez aller au-delà et vous placez dans la perspective de la conscience Témoin pure, calmer le tumulte des fluctuations du vital. Dans le silence, une intelligence supérieure agira à travers vous, vous donnant des instructions claires et un pouvoir merveilleux.

7. Faites appel à cette force de vie lumineuse en vous, qu’elle remplace le désir qui émane du vital. C’est un Pouvoir Divin rayonnant, empreint de paix, de force et de félicité, donnez-lui la possibilité de se manifester dans votre vie courante.

8. Et enfin, ce qui doit accompagner toutes les étapes précédentes: envoyez constamment au Divin une prière sincère venant de votre cœur, demandez à la Grâce de maîtriser et neutraliser les pulsions du vital qui vous perturbent. Rien ne résiste à la puissance de cette Grâce et si votre prière est exprimée sincèrement, ne doutez pas de son efficacité. Le vital ne peut résister à cette force.

Pourquoi transformer le vital ?

Votre âme aspire, votre égo désire.

Votre âme aspire à «la Vérité, au Bon, au Merveilleux» qui est au cœur de la dimension spirituelle de notre être et, si vous êtes capable de le voir sous cet angle, potentiellement dans chaque relation, chaque expérience. L’âme aspire à voir l’Unique qui se distingue de la multitude. L’âme aspire à se libérer de ce que l’égo lui dicte: «J’ai besoin», «je veux», «pauvre de moi», «j’ai peur». Votre âme aspire à l’union avec la Réalité fondamentale sous-jacente à tout ce que l’esprit sépare et divise.

Le vital est sous l’emprise de l’égo, mais l’égo ne mène nulle part. Tant que le vital n’interrompt pas cette allégeance et n’aspire pas totalement à la réalisation de «la Vérité, du Bon et du Merveilleux» et de «l’Unique», il continuera à engendrer des désirs, des obstacles et beaucoup de souffrance comme nous l’avons vu précédemment.

Notre nature humaine est programmée pour cela. Comme l’a dit Sri Aurobindo, «une révolution est nécessaire dans la nature humaine». Nous pouvons voir non seulement le besoin d’un changement radical, mais aussi le potentiel de changement. Pour cela, cependant, nous devons discerner les pulsions et les mouvements du désir, ne pas les laisser vivre dans l’imagination ni les extérioriser. Que le désir implique une attraction ou une aversion, l’avidité, la convoitise, l’ennui, la peur, que vous obteniez ou non ce que vous voulez, tous les désirs sont des pièges de l’égo et causent de la souffrance. Ils vous ramènent à votre «petit moi» à qui il manque quelque chose et qui par conséquent souffre.

Nous ne pouvons pas trouver de bonheur durable dans les choses qui ne le sont pas. C’est en appréciant chaque moment que nous trouverons le bonheur durable car notre âme se délecte en étant le Témoin qui est pure conscience. A ce moment, notre âme nous guidera et fera descendre en nous un pouvoir et une conscience plus élevés. Plus nous réduisons l’influence du corps vital, plus nous sentons la réalité de notre âme ou notre être psychique, qui nous guide.

Cela se produit ici et maintenant, à chaque instant et à chaque fois que nous sommes à même de voir les choses plus en profondeur, nous distinguons l’Unique parmi la multitude. Tout un monde de possibilités infinies s’ouvre à nous où nous sommes libérés de nos désirs.

La réalisation spirituelle n’est plus le but, mais le point de départ vers une transformation complète de notre nature humaine à tous les niveaux. Nous progressons à chaque instant et nous ne succombons plus aux vieilles habitudes de notre nature humaine. De grandes âmes comme Jésus, Bouddha, Ramakrishna, Gandhi, Babaji et Sri Aurobindo nous ont montré le chemin vers la réalisation de Dieu et ont atteint la perfection humaine. Que leur exemple et leurs paroles nous guident et nous inspirent tous dans notre aspiration à réaliser le Divin.

Tous droits réservés © Janvier 2009 par Marshall Govindan Satchidananda
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