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Guru Purnima - tradition dédiée à tous les Gurus spirituels et académiques, prêts à partager leur sagesse par Durga Ahlund et M G Satchidananda

Daniel Mardi juillet 5, 2022

Guru Purnima


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par Durga Ahlund et M G Satchidananda

L'essentiel est invisible pour les yeux!
De l'Irréel conduit-nous au Réel
De l'Obscurité conduit-nous à la Lumière
De la Mort conduit-nous à l'Immortalité


Gurupurnima est le festival où les dévots célèbrent Le Guru. Cette année nous l'avons célébré au mois de juillet 2004 à l'Ashram de Québec. C'était une nuit magique, de pleine lune de couleur jaune pâle, une nuit embaumée. Plus tard cette nuit là, un orage formidable éclata et nous laissa dans un état d'admiration et de respect.
Purnima signifie "le jour de pleine lune." Guru Purnima est le jour où la lune est la plus pleine de toute l'année. Il survient peu après la journée la plus longue de l'année, le solstice d'été, en général en juillet. "Gu" signifie l'obscurité et "ru" signifie la lumière. Donc, Guru signifie "chasser l'obscurité." L'on dit que Gurupurnima est le jour où les rayons du soleil touchèrent la terre pour la première fois. C'est le jour de la sagesse, le jour de la lumière. Tamaso ma jyotir gamaya,…conduit-nous de l'obscurité à la lumière. Donc, Gurupurnima est le début de l'année spirituelle. Il marque le début de chaturmas une période sacrée de quatre mois de modération et d'activité spirituelle.

Ce jour là, les aspirants offrent leur dévotion et les fruits de leur pratique à leur maître sous la forme de leur gratitude et de leur amour. Tous les disciples font un nouveau sankalpa (renouvellent leurs vœux) de pratiquer davantage et de mieux comprendre les enseignements de leur Guru, pratiquer Guru Seva pour mériter de recevoir la grâce du Guru. Le jour de Gurupurnima, nous aspirons à recevoir les bénédictions de notre Guru. En nous concentrant sur le Guru ce jour là, par notre mental, à l'aide de notre esprit le prana et notre Soi, nous pouvons faire l'expérience d'un darshan avec le Guru.

Qui est le Guru?

Le Guru est le précepteur spirituel, qui initie ses disciples sur le chemin spirituel et qui les guide vers la libération. Le Guru est celui qui a réalisé son identité avec Cela, la source absolue de tout ce qui est, et qui assume la responsabilité de guider les autres à cette réalisation. Pour cela, Dieu s'est manifesté sous la forme du Guru. Pour celui qui a un Guru physique, Dieu lui-même est le Guru.
Parfois, un guru physique se fond avec la Conscience d'Être et d'Extase Absolue, quittant le plan physique. Ils sont encore capables et désireux d'aider les vrais aspirants. Le Guru sous forme subtile continue toutefois à être l'autorité de Dieu ayant le pouvoir d'accorder la grâce. Guru, Dieu, le Soi, la conscience omniprésente, Shakti, tous sont un.


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Guru tattva ou le principe du Guru

C'est le principe par lequel la Nature crée, maintient et détruit tout ce qui est vie aussi bien dans notre univers intérieur qu'extérieur, quelle que soit la manière nécessaire pour nous faire passer de l'ignorance à la sagesse, de l'égoïsme à la réalisation du Soi. Il a existé avant que l'univers fut créé, et ainsi transcende le temps et l'espace. Le principe du Guru existe en chacun de nous comme le Soi intérieur, si bien que lorsque nous honorons notre Guru extérieur, nous honorons aussi notre propre Soi. C'est la Shakti impersonnelle, la force spontanée qui crée tout ce qui est nécessaire pour la plus grande expansion de notre sadhana. C'est plus puissant que le guru extérieur car il est toujours accessible.

Le Guru Intérieur

Contemplez Alors qu'ultimement le disciple doit un jour transcender le guru extérieur et découvrir le guru comme principe spirituel ou tattva en soi, dans leur hâte d'atteindre l'illumination, souvent, les disciples de l'Ouest se débarrassent du guru extérieur de manière prématurée, risquant ainsi des confusions supplémentaires.
Le seul guru intérieur accessible à l'individu ordinaire est le soi-même. Le soi-même est la cause de notre absence d'illumination et il plonge le disciple plus profondément dans l'ignorance, dans la confusion et ultimement dans le désespoir et l'illusion.

Les pouvoirs du Guru; on peut comprendre le Guru au travers de ses pouvoirs et de ses fonctions:

1. Le Guru comme initiateur

Le guru assume la responsabilité d'assister le disciple à sa naissance dans la dimension spirituelle au travers de la communication de connaissances ésotériques qui initient la libération et l'illumination du disciple.

2. Le Guru comme transmetteur

Guru = l'imposant, le dissipateur de l'obscurité, l'enseignant qui bien plus que d'instruire ou de communiquer des informations, comme le fait un acharya, transmet la sagesse et, par sa propre nature, révèle la réalité spirituelle. Il initie et ravive la flamme spirituelle du disciple. Quand le guru n'est pas encore complètement libéré, la transmission est basée pour la plupart, mais non exclusivement, sur la volonté et l'effort de l'enseignant. La grâce divine peut aussi utiliser ce guru comme véhicule temporel.
Satguru = un guru complètement illuminé, dont chaque mot, geste et simple présence servent à exprimer et manifester l'Esprit ; la transmission est spontanée et continuelle.

3. Le Guru comme guide

Par des instructions verbales, comme exemple vivant, par des explications ou commentaires oraux sur les textes sacrés, pour exprimer leur sens plus profond. Le guru, par vertu de la transmission verbale reçue par son enseignant ou ses enseignants, et aussi dans la lumière de sa propre expérience et réalisation, est capable de raviver les enseignements écrits.

4. Le Guru comme illuminateur

Gu = obscurité; Ru = enlever. Le Guru est celui qui enlève l'obscurité spirituelle; celui qui redonne la vue à celui qui est aveugle de son propre Soi. Cela dépend du niveau de réalisation de Soi du guru.

5. Le Guru comme le perturbateur de convention

Le guru nage à contre courant des valeurs et poursuites conventionnelles. Son message est radical : demandant de vivre consciemment, d'examiner nos motifs, de transcender les passions égoïstes, de surpasser l'aveuglement intellectuel, de vivre en paix avec les autres, de réaliser l'essence profonde de la nature humaine qu'est l'Esprit. Ceci dérange ceux qui ont complètement dédié leur énergie à la poursuite de valeurs conventionnelles.

6. La notion de disciple et le Guru comme exterminateur de l'ego

Pour bénéficier de la transmission de la sagesse libératrice du guru, l'on doit entrer dans une relation transformatrice intense avec le guru, connue sous le fait d'être un disciple. Cela inclue un engagement profond à la transformation de soi, à la soumission à un cours de discipline, par lequel le mental est déplacé en dehors de ses schémas d'habitudes conventionnelles, et une attitude d'amour envers le guru qui doit être considéré non pas comme un individu, mais essentiellement comme une fonction cosmique. Le guru n'est pas intéressé en une relation inter personnelle, mais en l'oblitération de l'illusion d'être un disciple, pour amener le disciple à la réalisation du Soi suprême.

7. L'autorité du Guru

Cette tâche du Guru est efficace quand elle est accompagnée par prajna (discernement) et karuna (compassion) qui sont par eux-mêmes des capacités supra-individuelles orientées vers le Soi, plutôt que vers la personnalité humaine finie. Si le Guru n'a que de la compassion, il ne pourrait guider le disciple hors de son illusion, et le disciple pourrait mal interpréter cette compassion comme étant une expression d'amour envers ce que le disciple est à ce stade présent. Le Guru aime le disciple sous sa vraie nature, le Soi suprême. Si le Guru était simplement sage, mais manquait de compassion, il est fort probable que le disciple finirait broyé par la demande de transformation du soi. Les disciples sont sujets à de fausses conceptions, projections, illusions et délusions qui empêchent ou retardent une relation constructive avec le guru.

Se connecter avec le Guru, l'abandon de soi et la Grâce

Les traditions du Yoga décrivent plusieurs emplacements du guru dans le système subtil, le plus puissant étant le sahasrara. On peut aussi entendre en soi le guru sous la forme de sons subtils. On peut faire l'expérience du guru en soi, en l'absence de forme, comme le Silence et l'Espace Infini du cœur expansif. Notre nature intérieure vit dans le sahasrara et est accessible et est associée avec l'utilisation du mantra. Alors que vous chantez le mantra Om Kriya Babaji Nama Aum méditez aussi sur le mantra. Le mantra est Shakti. Il est très puissant. Le Guru transmet son Shakti par le mantra et le shakti entre dans le disciple par le mantra. La forme d'adoration favorite des Siddhas est de placer les pieds du guru sur le sommet de la tête.

La racine du mantra est le nom du guru. Le mantra est la forme du guru lui-même

L'Abandon est tellement important. Si vous vous abandonnez au Guru, vous recevrez l'initiation d'une manière ou d'une autre. Par l'abandon de soi, on s'unit avec l'Être Cosmique, et on attire énormément de grâce. La grâce enlève tous les obstacles sans lesquels l'union parfaite ne pourrait être atteinte. L'Abandon de soi et la grâce se complémentent. Le disciple peut assimiler des courants puissants d'énergie spirituelle qui s'écoulent du Guru en proportion directe avec le degré de sa foi et de sa dévotion envers le Guru. Le Guru a une réserve Infinie d'énergie spirituelle qu'il a reçue de l'Être Suprême pour le rediriger vers ses disciples.
Quand un disciple chante le guru mantra et médite sur le Guru, que le Guru soit présent dans un corps physique ou non, le Guru ressent un courant de pensées sublimes qui s'étend entre lui et le disciple. Le Guru de sa vision intérieure visualise clairement une ligne fine de lumière éblouissante entre eux, qui est produite par les vibrations des pensées sublimes dans l'espace large de la superconscience.

Saluer votre Guru et le Guru dans toutes ses formes

Regarder le Guru avec un amour profond. Il est important de garder le Guru dans son cœur et d'être avec Lui/Elle en principe et de demeurer en harmonie avec Lui.

  • Salutations au Guru, qui est omniprésent Pranav (OM).
  • Salutations au Guru, qui est défini par le terme Sat Chit Ananda.
  • Salutations au Guru, qui est le destructeur de toute ignorance.
  • Salutations au Guru, qui s'est établi dans la suprême "Soi-conscience."
  • Salutations au Guru, qui est l'autorité Divine ayant le pouvoir d'accorder la Grâce.
  • Salutations au Guru, qui est la connaissance suprême, l'intellect, la mémoire, la délusion, la cause et l'effet de tout.
  • Salutations au Guru, à qui fut possible de réaliser Elle, le Soi Universel, présent dans tous les êtres et tous les êtres existants en Elle.
  • Salutations au Guru, qui nous parle par la petite voix de notre Intuition.
  • Salutations au Guru, Kriya Babaji Nagaraj, qui est le Guru de tous les Gurus, et qui nous permet de réaliser que notre âme est l'âme de tous les êtres.
  • Salutations à Kriya Babaji encore et encore, qui par Sa grâce et Sa puissance infinies, conduit Ses dévots de manière bienveillante d'étape en étape et illumine leurs énergies physiques et intellectuelles latentes et nous permet de réaliser le bonheur physique transcendantal et la joie mentale suprême, et ultimement nous amène vers Son union avec l'Être Suprême. Que Sa grâce soit avec nous tous.

Méditations sur le Guru

Chantez votre mantra et méditez sur la forme du Guru de votre choix et vénérez les pieds sacrés de votre Guru. Les pieds du Guru sont la manifestation de l'énergie du guru dans le corps subtil. Les pieds dans leurs sandales contiennent la puissance libératrice du mantra.
Gardez l'apparence et les attributs du Guru complètement à l'esprit (dans le mental), en méditant sur les mêmes attributs et apparences et en suivant affectueusement Ses enseignements et instructions. De cette manière, il devient possible à un sadhak de concevoir les attributs sublimes et la Grâce de Son Satguru Divin et d'être béni par le plaisir, la joie, la paix et la connaissance absolus.
La méditation sur le Guru avec forme (saguna). Un tel gurubhava (dévotion) est un moyen effectif de consolider la relation guru-disciple.
Un autre type de méditation consiste à méditer sur le Guru, l'imaginant être présent dans chaque partie de votre corps. Vous laissez votre corps se remplir de sa présence. Imaginez que, de la manière qu'un tissu est constitué de fils tissés, avec le tissu présent dans chaque fil, ainsi êtes-vous aussi présent dans le Guru, et le Guru l'est en vous. Avec une telle image, voyez le Guru et vous-même être Un. Un pot n'est pas différent de l'argile avec lequel il est fait, et Babaji n'est pas différent de vous.

Continuez à répéter dans votre mental, Guru Om, Guru Om, Guru Om… Implantez le Guru dans chaque partie de votre corps, en disant Guru Om, de telle sorte que vous, vous-même, soyez le Guru.

Avons-nous besoin d'un Guru?

À quelques exceptions près, toutes les âmes qui s'incarnent en ce monde, le font parce qu'elles restent attachées à la dualité. Les notions d'aimer et de ne pas aimer, d'avoir et de perdre, de haut et de bas, de bon et de mauvais, nous agitent continuellement. L'identification avec l'ensemble corps-pensée est si forte, que les âmes sont attirées dans le piège de l'ignorance de l'ego concernant leur vraie nature. Par conséquent, tout le monde, a besoin de la grâce et la sagesse du guru, qu'il soit une manifestation extérieure ou subtile, jusqu'à ce que ou à moins que l'on ne réalise le Soi.

Le Guru et l'enseignement du Guru sont un et la même chose. Le véritable progrès spirituel ne peut être accompli qu'en mettant en pratique les enseignements. Alors que lire des livres spirituels peuvent pointer dans la direction, ils ne fournissent pas l'expérience essentielle ou la grâce divine qui survient quand on abandonne la perspective de l'ego limité. Par la pratique de la sadhana prescrite par le guru, par le karma yoga ou par le service désintéressé, par l'étude de soi et la dévotion, on peut progresser dans notre effort de nous affranchir de nos "samskaras" ou tendances habituelles, qui nous lient à la dualité.

Comment savez-vous que vous avez trouvé votre Guru?

Vous devez approcher le Guru avec profonde humilité, sincérité et révérence. Vous devez avoir une attitude avide et réceptive envers l'enseignement du Guru. Si vous trouvez la paix en présence de votre Guru, soit sous forme physique ou subtile et trouvez que vos doutes se dissipent, alors vous devez L'accepter comme votre Guru. Il est dit que vous devez le savoir ; si vous "acceptez" finalement quelqu'un comme votre Guru, cela veut dire qu'Il vous a déjà accepté comme un disciple bien avant, sinon vous n'auriez jamais pu l'accepter. Sachez que vous avez trouvé votre Guru, quand vous n'avez même pas besoin de verbaliser vos questions pour recevoir des réponses. De nulle part, vous entendrez exactement ce que vous avez besoin de savoir. Jusqu'à ce moment là, le meilleur et peut-être le seul moyen de trouver votre Guru est de vous préparer assidûment. On dit que lorsque le disciple est prêt, le Guru apparaîtra. Appliquez-vous donc en tant que disciple, à la discipline ou la sadhana et aux enseignements du Guru. Observez comment cela vous affecte. Le Guru et les enseignements du Guru sont identiques. Cependant, un vrai Guru mettra toujours l'accent sur les enseignements, et non sur sa personne.

La connaissance spirituelle est transmise de Guru à disciples. Les enseignements du Guru sont appelés Upadesh ce qui signifie proche de l'endroit. L'objet de Upadesh est de montrer un objet distant relativement proche. Le Guru permet au disciple de réaliser que Brahman (l'Être Absolu), que le disciple croit être distant et diffèrent de lui-même, est proche et non diffèrent de lui-même. Un disciple apprend le Yoga par la pratique dévouée des enseignements présentés par le Guru, par une investigation sincère et en servant le Guru.

Pourquoi pratiquer le Kriya Yoga

vivekananda Dimanche mai 15, 2022

Pourquoi pratiquer le Kriya Yoga
Par Marshall Govindan « Satchidananda »

« Pourquoi est-ce que je pratique le Yoga? » Tous les doutes sont exprimés dans cette question et chaque étudiant doit sortir victorieux de cette problématique avec la force du mental. En effet, tant que vous n’êtes pas totalement convaincu de ses bienfaits dans votre vie, vous ne lui accorderez pas la priorité indispensable pour vous éloigner de votre souffrance. Votre mental créera indéfiniment des doutes et des distractions jusqu’à ce que vous changiez votre état d’esprit qui a pour effet de transcender le mental. Lisez ce chapitre attentivement et assimilez ce sujet avec les implications importantes que cela peut entraîner dans votre vie.

Changer notre façon de penser 

Sous une forme ou une autre nous souffrons tous, individuellement ou collectivement. Nous pouvons essayer de le nier ou de l’éviter, mais la souffrance reste toujours présente à l'arrière-plan. La souffrance se manifeste de différentes manières : une douleur physique, une douleur émotionnelle, une peur, une colère, une envie, des attentes envers autrui, des soucis et la dépression. Nous cherchons à nous débarrasser de cette souffrance en nous tournant vers l’alcool, la drogue, la télévision, la nourriture, le sport, d'innombrables façons de nous distraire, le travail, la thérapie ou la religion. Mais connaissons-nous la cause profonde de notre souffrance? Comprenons-nous pourquoi nous nous infligeons tant de souffrance les uns aux autres? Nous ignorons le plus souvent que toute chose est impermanente. Tout est marqué par le changement : notre condition physique, nos états émotionnels et mentaux, nos relations et notre situation financière. Et pourtant, nous réagissons souvent avec surprise, peur, déception, ou bien nous sommes choqués si nous perdons une personne aimée ou en cas de perte douloureuse, ou si nous perdons notre travail, ou si nous sommes victimes d’un accident, ou d’une trahison. Nous nous attendons bêtement à trouver un bonheur durable dans un monde qui ne l’est pas !

Cherchons à découvrir l’origine de la souffrance, la source de la joie, et essayons de distinguer ce qui est permanent de ce qui ne l’est pas. La sagesse nous enseigne que la souffrance vient de la confusion faite entre le Soi réel et le corps-mental-personnalité. Lorsque nous nous identifions avec l’âme et que nous nous établissons fermement dans l'optique du Témoin en nous, nous pouvons connaître une joie profonde instantanément et sans effort.

Qui souffre ?

Nous pouvons ressentir une douleur physique, des émotions perturbantes ou des préoccupations, mais ces phénomènes sont passagers. Ils disparaissent et notre vraie nature demeure. Nous sommes réellement ce qui persiste dans le spectacle temporaire des sensations physiques, des émotions et des pensées. Nous ne pouvons pas être ce qui est transitoire. Nous ne pouvons être que ce qui demeure éternel. Prenez quelques respirations profondes et posez-vous la question suivante : « quelle est la partie de mon être qui ne change jamais? ». Les pensées changent. Les émotions changent. Les sensations physiques changent. Que reste-t-il? N’essayez pas de le définir. Prenez simplement conscience de « ceci ». « Ceci » n’a pas de forme, il s'agit de quelque chose d'éternel, d'immuable qui était présent quand vous aviez cinq ans, dix-sept ans, trente ans et qui sera toujours présent jusqu’aux derniers instants de votre vie. C’est comme un fil sur lequel les perles sont enfilées. Nous n’y prêtons pas attention, pourtant, c’est notre vrai Soi, notre âme. La sagesse est de prendre conscience du Soi 24 heures sur 24.

Tandis que votre esprit est occupé par la lecture de ce chapitre et tente d'en saisir l’essentiel, les pensées émergent naturellement. Mais pouvez-vous prendre du recul et changer votre point de vue? Pouvez-vous devenir le Témoin de vos pensées, de vos sentiments et de vos sensations qui surviennent pendant la lecture? Essayez de le vivre avec votre âme, qui est Conscience pure. Mais contrairement à tout le reste, ce « Soi » n'est pas un objet à expérimenter. Il est le Sujet. Tout le reste est l’Objet. Ce qui signifie que la réalisation de notre véritable nature ne se passe pas par une nouvelle expérience. Il n’y a rien de spécial dont vous devez faire l’expérience. Vous n’avez pas non plus à devenir quelqu’un de « spécial ». Être « spécial » implique que vous êtes à part de tout le reste. Qui vous êtes est identique à ce qui est derrière toute chose et il ne peut y avoir de séparation.

Nous ne pouvons pas comprendre ce qu’est ce « Soi ».

Comprendre implique la présence d’un objet à observer ou un sujet à considérer. Mais ce « Soi » est au-delà de toute pensée. C’est simplement l’amour.

Vous n'êtes pas vos pensées. La plupart de ces pensées ne vous appartiennent même pas. Vous avez des pensées, elles vont et viennent, mais vous demeurez. La plupart des pensées proviennent d’autrui, elles flottent dans le plan mental autour de vous et entrent ensuite dans le champ de votre conscience mentale, où vous y ajoutez une note personnelle. Puis vous les exprimez en disant « je pense », « je suis découragé », « je dois le faire », « allons-y », « je suis en colère » ou « j’ai peur » etc.

Ainsi, les sages sont capables de changer leur état d’esprit et de demeurer dans un état de réalisation. Ils ne s’identifient pas avec les pensées, les émotions et les sensations du corps-mental, mais ils sont le Témoin de l’âme, exprimant un amour généreux sans limite.

L'égoïsme

Pourquoi confondons-nous généralement le Soi avec nos sensations et nos émotions ? Au cours d’une journée, nous avons tendance à confondre « qui nous sommes » avec plusieurs identités souvent conflictuelles. Au réveil, nous pensons « je suis heureux ». Il fait beau et la circulation pour se rendre au bureau est fluide, « je suis imperturbable ». Après une tasse de café et deux coups de téléphone, « je suis en colère et stressé». Plus tard dans la journée, « je suis envieux ou jaloux » en raison de ce que mes collègues ont accompli ou des compliments qu’ils ont reçus.  A la fin de la journée et après un retour à la maison long et stressant, le « je » a pu être heureux, calme, lassé, jaloux, envieux, perturbé, furieux et je pourrais même en venir à haïr la personne que j’adorais le plus, tôt le matin même ou inversement. « Je » ne peux être toutes ces émotions et sensations transitoires.

Laquelle de ces personnalités définit « qui vous êtes ? », « vous » n’êtes rien de tout cela.

Si je vous demande qui vous êtes, vous pouvez me répondre par votre nom, votre profession, probablement votre situation matrimoniale et avec qui vous êtes apparenté, par exemple « j'ai trois enfants ». Vous pouvez me dire d’où vous venez, ce que vous aimez, ce que vous n’aimez pas, où vous travaillez, votre religion; et si vous avez le temps, vous pourriez commencer à raconter certains événements de votre vie et exprimer vos croyances et vos convictions. Cependant, si je vous rencontre un an plus tard, quelque chose peut avoir changé, vous aurez peut-être changé d'emploi, de conjoint, de goûts, et vous aurez de nouvelles histoires à me raconter. Qui êtes-vous donc? Vraiment? Vous ne pouvez pas être chacune de ces identités car elles sont toutes transitoires. Vous ne pouvez être que ce qui ne change jamais. Parce que ce qui a changé n'existe plus.

Notre identité prête à confusion. Nous disons ou pensons « je » plus de mille fois par jour! Mais qui est ce « je »? Le mot « je » en grec veut dire « ego ». L’ego peut se définir par l’habitude à s’identifier avec le corps, le mental et les émotions. Chaque fois que nous pensons ou ressentons quelque chose de manière répétitive, une habitude se forme. Les lobes intérieurs de notre cerveau programment nos habitudes pour faciliter nos réponses à des stimuli extérieurs par le biais de nos cinq sens. Nous avons des milliers de comportements habituels qui sont propres à chacun. La manière dont nous marchons, parlons, mangeons, conduisons notre voiture, traitons les autres, les choses que nous aimons ou n’aimons pas; tout est basé sur nos habitudes. Tout ceci constitue ce que nous appelons notre karma : les conséquences de nos pensées, de nos paroles et de nos actions passées. L’habitude la plus coutumière, que nous avons tous, est celle de s’identifier avec nos pensées, nos émotions et nos sensations. Nous pensons ou exprimons « je pense », « je sens », « je suis fatigué » ou « je suis en colère ». Cependant, nous ne sommes véritablement pas ces expériences. Il serait plus correct de dire « les pensées que j’ai à ce sujet sont… » ou « mon corps est fatigué » ou « j’ai un sentiment de colère à ce sujet ». C’est-à-dire que toutes nos expériences constituent des objets, et non le sujet. La Conscience pure du Témoin est le Sujet, ce que je suis en réalité. Donc l’égoïsme est réellement le résultat d’une erreur d’identité. Comme un acteur, nous prétendons être ce que nous ne sommes pas, oubliant notre véritable identité.

Les conséquences de l’égoïsme

Ainsi, la souffrance est la première conséquence de notre égoïsme. Elle dépend de la façon dont on réagit face aux évènements. La souffrance est différente de la peine et de la douleur. Par exemple, on peut ressentir une douleur après une chute ou une blessure physique. La souffrance concerne les émotions qui s’ensuivent telles que la colère, la gêne et le regret. À cause de l’égoïsme, on s’identifie à ces émotions, on crie des injures et on perd le sens de l’équanimité et de l’humour. La souffrance perturbe notre équilibre. L’ego peut perdre sa place. Cela n’affecte pas notre véritable nature. Le Soi maintient toujours un certain sens d’équanimité. Il est donc important de rester vigilant, de se rendre compte de comment l’ego agit avant qu’il ne perde sa place et nous emporte dans un tourbillon d’émotions négatives. Ces émotions comprennent :

1. Le désir : le fait d’imaginer que le plaisir provient d’un objet ou d’une circonstance, ou bien le fait d’éprouver de l’aversion pour tout ce qui est susceptible d’engendrer de la peine ou un malaise. Le désir est éphémère, mais il nous empêche de vivre dans le moment présent. C’est un piège, car tout désir demande à être satisfait pour un soit disant mieux être. Il nous consume jusqu’à ce que nous le satisfassions. Nous avons ensuite un moment de répit, puis un autre désir se présente. Les désirs sont infinis. La prochaine fois que vous ressentirez un désir, posez-vous la question suivante : « Qui ressent ce désir? » et immédiatement vous tournerez le regard vers votre Soi réel, et vous verrez les choses d’un autre point de vue, celui du Témoin. En vérité, personne n’éprouve ces désirs qui vont et viennent. Lorsqu’un nouveau désir est assouvi, observez-vous en train de le savourer. Cultivez le point de vue de l’observateur détaché et empli d’amour. Celui qui aime et ne désire rien.

2. La colère : elle englobe tous ces sentiments forts, passionnés que l’on éprouve envers quelque chose ou quelqu’un, et même envers soi-même, quand on est frustré par des désirs inassouvis. La colère en soi devient une habitude. Elle doit être rejetée ou redirigée. La colère a toujours le plus grand effet négatif sur celui qui est en colère. Le sage ne retient pas sa colère. La colère peut toujours être redirigée de façon positive pour aider à corriger une erreur. Celui qui aime ne peut s’attacher à sa colère.

3. L’avidité : elle consiste à en vouloir plus pour soi-même, plutôt que de vouloir le mieux pour les autres. L’avidité vient de l’égocentrisme, à toujours vouloir la part du roi, qu'il s'agisse d’argent, de nourriture, de gratification sensuelle, émotionnelle ou spirituelle. Celui qui aime vraiment n’éprouve pas d’avidité.

4. La fierté : elle vient d'une opinion fortement exagérée de soi-même aboutissant fréquemment à un sentiment de supériorité, à une attitude dédaigneuse et méprisante à l’égard des autres. Cela peut se manifester par l’identification avec ses succès personnels ou sa réussite par rapport à une religion, une équipe sportive, sa race ou sa nationalité. Nous sommes fiers chaque fois que nous pensons à « nous » vis-à-vis des « autres ». La fierté est un frein à la réalisation de Soi et nous empêche de voir l’unité fondamentale qui relie chaque être. La fierté confine l’amour.

5. L’envie, la malice et la jalousie : c’est de la rancœur que nous éprouvons en constatant le bonheur des autres ou en voyant quelque chose que nous ne possédons pas. Elle dissimule la vraie source de joie. La rancœur restreint l’amour de telle sorte que nous ne sommes pas capables d’en faire nous-mêmes l’expérience.

Le sage voit ces manifestations de l’ego comme des opportunités de se purifier, de laisser aller ce qu'il n'est pas, afin qu'il puisse apprécier la source du bien-être et de l’amour en soi.

Le travail sur soi

L'être humain normal oscille comme un pendule entre la quête du plaisir et l'évitement de la douleur. Ces deux oscillations entraînent toutefois la souffrance. La souffrance est présente, même après avoir obtenu ce que l’on voulait puisqu'on a peur alors de le perdre. Le sage, pour sa part, trouve un juste milieu et cultive l'équanimité, soit un état d'esprit stable et ouvert à tout ce qui se présente et ne se présente pas. Il s'agit de l'épreuve décisive d'une véritable pratique spirituelle. Lorsqu'on lui demandait de décrire son état d'éveil, le grand sage Ramana Maharshi répondait ainsi : « Maintenant plus rien ne peut me déranger ». Du point de vue de notre âme, si un évènement nuit à notre paix, cela coûte trop cher! Cependant, parce que le mental est obsédé par sa quête de plaisir et l’évitement de la douleur, il trouve rarement un état d'équilibre. Le sage cultive cet équilibre dans sa pensée, sa parole et ses gestes. Tout dans sa vie devient une occasion de cultiver l'équanimité et l'amour. Cela ne veut pas dire que la douleur, l'inconfort ou les conséquences karmiques négatives quittent notre vie; cela signifie simplement que nous ne réagissons pas, nous répondons plutôt de façon consciente, en cultivant la Présence, la Conscience et l'Amour. C’est une situation idéale pour résoudre les difficultés et favoriser l’intuition. Cela permet d’éviter une perte inutile d'énergie par la préoccupation, la colère et la tristesse, lorsque les évènements ne se passent pas comme on l’aurait souhaité!

Notre Soi véritable se situe au-delà des cinq sens qui reçoivent et réagissent à ce qui se passe autour de nous. Le Soi est au-delà du conditionnement du mental et de l'intellect, qui interprètent ce qu'on voit, entend, goûte, touche et sent. Notre être véritable est béni et il repose discrètement dans l'amour et l'extase illuminés et illimités. Lorsque nous comprenons cela, nous pouvons transcender la vision ordinaire de l'ego humain et adopter le point de vue de notre âme, qui est paix et amour inconditionnels.

Les Siddhas du Yoga, qui ont atteint le sommet de la perfection humaine, ou les êtres parfaits, sont parvenus à ce point après un long processus de purification de l'ego. Toutes les véritables traditions spirituelles mettent l'accent sur ce processus. Jésus disait : « Écoutez-moi tous, et comprenez ceci : rien de ce qui est hors de l'homme et qui pénètre en lui, ne peut le souiller parce que cela ne pénètre pas dans le cœur mais dans le ventre puis s’en va aux lieus d’aisance. Ce qui sort de l’homme lui, voilà ce qui le souille car c’est du dedans, du cœur de l’homme que sortent les dessins pervers. » (Marc 7.14-15 avec des parallèles dans Matthieu 15.10-1 et Thomas 14.5) Ce qui ressort d'une personne est une manifestation de l'ego, comme nous le disions plus haut. Comment se purifier? La pureté intérieure, que préconisait Jésus, commence par le discernement envers les pensées, les paroles et les gestes qui souillent : le jugement, l'avarice, le désir sexuel, la colère, l'animosité et le désir. Tout cela cause de la souffrance pour autrui et pour la personne qui les ressent. Les paroles et les gestes sont précédés par une intention formulée en pensées, et il est donc important de développer une vigilance des fluctuations mentales négatives et de s'en détacher dès que possible, chaque fois qu'elles commencent à apparaître.

La pratique de la méditation nous aide à développer la présence et la conscience nécessaires pour nous détacher. Mais de simples méditations profondes ne pourront pas transformer miraculeusement notre comportement au quotidien. Apprenons à cultiver le point de vue de notre âme dans les moments difficiles de la vie quotidienne. Ce processus peut se résumer en deux attitudes de discipline spirituelle qui définissent le yoga classique : « Le yoga consiste à se souvenir de qui JE SUIS et à lâcher prise de ce que je ne suis pas ». Comme les deux ailes d'un oiseau, ces deux gestes nous soulèvent vers la réalisation du paradis sur terre. Existetil un endroit où Dieu n'est pas? Seulement là où nous ne sommes réellement pas présents. Cela nécessite également une démarche directe pour lutter contre les pensées et les tendances négatives. Patanjali nous propose dans le Yoga-Sûtra II.33 : « Pour lutter contre les pensées négatives, il est conseillé de cultiver leur opposé ». Cela peut se faire, par exemple, en bénissant les autres au lieu de les juger, en les aimant au lieu de les haïr, en répétant des affirmations, des autosuggestions, des exercices de visualisation et en priant.

Souvent, quand les pensées négatives nous envahissent, nous sombrons dans la préoccupation et la dépression. La préoccupation est une forme de méditation sur ce qu'on ne veut pas. Ainsi, le sage, qui réalise que toutes les manifestations commencent dans le mental, cultive les meilleures pensées et émotions dans sa vie quotidienne. Cela signifie qu'il demeure perpétuellement conscient de tout. Cet état de conscience-témoin survient lorsqu'une partie de notre conscience prend un peu de recul et observe ce que le reste de la conscience fait. Cette partie observatrice ne pense pas, elle ne fait qu'observer les pensées aller et venir. Elle ne fait absolument rien d'autre que témoigner du déroulement des choses. Elle ne ressent rien. Ce Témoin est compassion, amour et équanimité; il observe les émotions apparaître et disparaître dans les parties vitales du corps. Avec un peu de pratique, il devient le point de vue fondamental de notre vie, qui cesse d'être dominée par l'égoïsme et la souffrance. La présence entraîne automatiquement la conscience-témoin, qui aboutit à son tour l'extase. Ainsi, la présence et l'amour remplacent l'égoïsme et la souffrance. Voilà la promesse faite à ceux qui ont gravi l'Everest de la nature humaine ordinaire pour atteindre le sommet de la réalisation du Soi.

L'égoïsme est un principe de la nature dans lequel la conscience se contracte autour d'objets d'expérience. Toute créature vivante fait l'expérience de cette contraction de la conscience avant tout dans les sens. La conscience d’une personne ordinaire, par exemple, est absorbée dans les sensations physiques durant l'enfance. Avec le temps, l'individu devient absorbé par les mouvements du mental et affectifs : les fantasmes, la peur, les désirs. Plus tard, les pensées apparaissent : les souvenirs, les idées et les problèmes. Cette contraction de la conscience autour des objets de l'expérience, qu'ils soient physiques, émotionnels, mentaux ou intellectuels, donne l'égoïsme. Il ne s'agit pas d'un défaut personnel. Cela fait partie de l'évolution naturelle, qui est liée à la question existentielle fondamentale suivante : pourquoi l'Un s'est-il divisé? Et comment peut-on retourner à l'état d'unité?

Selon les sages, au-delà de ce monde éphémère de la nature objective se trouve un plan causal d'où proviennent tous les phénomènes. La souffrance nous motive à dépasser le point de vue limité de l'ego, mais avec plus ou moins de sagesse. Ceux qui manquent de sagesse sont sujets aux distractions. Les sages, qui perçoivent la Réalité sous le voile, élargissent leur conscience par le biais d'une discipline spirituelle et d'un amour inconditionnel dans le cœur. Cela purifie la conscience basée sur l'ego et leur permet de connaître une joie sans cesse renouvelée dans un état de réalisation du Soi.

Conseils pratiques pour vaincre l'égoïsme :

1. Faites chaque jour quelque chose pour autrui, sans rien attendre en retour. Cela peut être de n'importe quoi, même à votre travail; l'essentiel est de le faire avec détachement, en voyant le Divin dans chacun.

2. Méditez sur l'amour et ce qui réside derrière les mouvements superficiels du corps, du mental et des émotions.

3. Cultivez le détachement. Ce sentiment de lâcher-prise est le contraire de l'attachement, que nous confondons communément avec l'amour. Imaginez que vous êtes sur le bord d'une rivière remplie de vos pensées et de vos expériences et vous les regardez passer. Évitez de tomber dans le flot des pensées et de vous laisser emporter par le courant.

4. Cultivez le calme. Soyez calmement actif. Lorsque vous agissez dans le monde, faites-le calmement et soigneusement. Travaillez activement à demeurer calme, peu importe ce qui se passe autour de vous. Le calme est la fenêtre de l'âme. En le cultivant, nous voyons l'amour partout.

5. Étude de soi : tenez un journal de vos expériences. Remarquez les habitudes de votre mental. Étudiez les textes sacrés qui vous rappellent votre vraie nature élevée, votre Soi.

6. Avant de parler, réfléchissez et ne dites que des paroles vraies, nécessaires, utiles et qui élèvent.

7. Étirez votre corps et surveillez votre respiration. Adoptez une discipline d'exercices pour le corps, le mental et l'esprit. Cela vous aidera à gérer le stress, à vous détendre profondément et à augmenter votre niveau d'énergie. La gestion du stress et la détente profonde aident à éviter de se laisser rattraper par les scénarios de l'ego.

8. Les aliments que vous mangez peuvent avoir un effet sur vos pensées. Mangez consciemment et ne permettez pas aux pensées inconscientes de dominer votre mental. Les mauvaises habitudes alimentaires peuvent consolider la peur, la dépression, la colère ou le manque de bonheur dans votre vie. Une mauvaise alimentation, ou manger en excès, réduit votre niveau d'énergie. Lorsque vous ne vous sentez pas énergique, vous êtes moins en mesure de lâcher prise sur l'identification avec votre corps.

9. Cultivez l'opposé des pensées et émotions négatives au moyen d'affirmations et d'autosuggestions.

10. Profitez de votre vie quotidienne en vivant de façon consciente. Faites en sorte que chaque journée soit aussi belle que possible. Les opportunités surviennent dans l’instant présent. Soyez présent en tout temps. Marchez consciemment en regardant vraiment ce qui est devant vous.

Des pratiques comme celles-ci peuvent nous aider à élever notre conscience au-delà du point de vue limité de « moi », « moi-même » et « je ». Faites un effort conscient pour aller au-delà de l'ego et devenir votre propre guide. Les autres aimeront alors votre compagnie.


Tous les droits réservés © par Marshall Govindan 2007
Cet article est un extrait du livre "Kriya Yoga : réflexions sur le chemin spirituel" par Marshall Govindan https://www.babajiskriyayoga.net/french/bookstore.htm#kriya_yoga_r%C3%A9flexions

Marshall Govindan es l’auteur du Kriya Yoga Sutras de Patanjali et les Siddhas, Babaji et la tradition du Kriya Yoga des 18 Siddhas, et plusieurs d’autres livres au sujet de Yoga.. Il offre des formations dans le Kriya Yoga de Babaji à son ashram en Estrie depuis 1992. www.babajiskriyayoga.net courriel : info à babajiskriyayoga.net

Why do we practice yoga ?

vivekananda Dimanche mai 15, 2022

Why do we practice Yoga ?
By Marshall Govindan “Satchidananda”

One of the most important debates every student must win is one with their own mind over the doubt: "Why do I practice Yoga?" Until you are convinced of the value of Yoga relative to everything else in your life, your practice will not have the priority needed to escape your suffering. Your mind will create endless doubts and distractions until you begin to establish yourself in a perspective that transcends it. Read carefully, and absorb the implications of what is the most important debate of your life.

A change in perspective :

In one form or another we are all suffering. Individually and collectively. We may try to deny it, or avoid it, but it is pervasive. Our suffering takes so many forms: physical pain; emotional grief, fear, anger, envy, expectations regarding others; mental worry; depression. We seek to escape it through alcohol, drugs, television, eating, exercise, innumerable forms of distraction, work, therapy, and religion. Rarely do we take time to understand the root cause of our suffering, or why we cause so much suffering to one another? We rarely remember that everything in life is impermanent: our physical circumstances, our emotional and mental state, our physical condition, our relationships, financial situation, everything we experience changes. And yet we often react with surprise, anger, disappointment, even shock when loved ones die, or things break, or we lose our job, or experience an accident or a betrayal. We foolishly expect to find lasting happiness in things which do not last!

Wisdom is to know the source of suffering, the source of joy, and to distinguish what is permanent from what is impermanent. The wise tell us that it is the confusion of our true Self with that of the body-mind-personality, which is at the root of suffering. They tell us that when we identify with our soul, standing firmly in the perspective of an inner Witness, we can know profound joy, instantly and effortlessly.

Who is it that suffers? There may be physical pain, turbulent emotions, troubling thoughts. But they come and go. And when they are gone, who we truly are remains. You are that which always is, throughout the passing spectacle of physical sensations, emotions and thoughts. You cannot be anything that comes and goes. You can only be that which always is and never changes. Take a few deep breaths now, and ask yourself: "What part of me never changes?" Thoughts change. Emotions change. The body's sensations change. What is left? Do not even put a label on it. Just notice "it." "It" is formless, timeless, unchanging. It is the one constant throughout all of the experiences of your life. It was present when you were five years old, seventeen years old, thirty years old, and it will be present in the last years, and moments of your life. It is like the thread upon which the string of pearls is strung. We rarely notice it, yet it is our true Self, your soul. Wisdom is to establish oneself in the perspective of this one constant, 24/7.

Due to the fact that your mind is engaged in reading this article, trying to understand the point I am making, thoughts are arising. But can you take a step back and change your perspective becoming a Witness to whatever thoughts, feelings, sensations arise as you continue to read this article? If you can, you will be enjoying the perspective of your soul, which is pure consciousness. However, unlike everything else, “it” cannot be experienced, because it is not an object. It is the subject. Everything else is object. So, realizing “Who” you are is not about having a new experience. There is nothing "special" to experience. You are not going to become "special" either. Being "special" implies being apart from everything else. Who you are is that which is behind every "thing," and therefore non-separate.

"It" cannot be understood either.

Understanding implies thoughts about an object of observation or consideration. But "it" is beyond all thoughts. It is simply love.

You are not your thoughts. Most of them are not even yours to begin with. You have thoughts; they come and they go. But you remain. Most of the thoughts are generated by others, float around in the mental atmosphere and then they enter your field of mental consciousness, where you add a little local color, a little personal twist, and then you express it with "I think," or "I'm discouraged," "I must do this," or "I am angry or afraid" or whatever.

So, the wise are those who can change perspective, and remain in a state of realization wherein they identify not with thoughts, emotions and sensations of the body-mind, but with the Witness perspective of the soul. The Witness perspective of the soul is wide-giving love.

Egoism

Why do we ordinarily identify our self with our sensations and emotions? In the span of one day we are apt to confuse “who we are” with several, often conflicting, sensations and emotions. "I am happy,” I think upon awakening. The day is sunny and the drive to work is easy and indeed, “I am unflappable.” After a cup of coffee and two difficult phone calls, “I am angry and stressed.” Later in the day, “I am envious or jealous” due to the accomplishments and praise given by a co-worker. By the end of one day, and after a long stressful drive home, “I” might have identified myself as being happy, calm, bored, jealous, envious, unsettled, furious. “I” might even find “I hate” a person who “I adored” earlier in the day or visa versa. “I” cannot be all these changing emotions and sensations.

So which of these describe “who you are?” “You” are not any of these things.

If I ask you who you are, you may tell me your name, and what you do for a living; perhaps your marital status and to whom you are related to, like the "mother/father of three children." You may tell me where you are from, what you like, what you do not like; where you work, your politics, your religion. If we have more time you begin to tell me stories about yourself and what you believe. However, if I meet you a year later, any of these may have changed, you may have lost your job, gotten divorced, changed your political and religious affiliations and changed what you like and do not like about the world. And now you have new stories to tell me. So, who are you? Really? You cannot be any of the above, because they are all temporary. You can only be that which never changes. Because if it changes; it no longer is.

We are so confused about our identity. We say or think "I" a thousand plus times a day! But who is this "I"? The word for "I" in Greek is "ego." Ego may be defined as the habit of identifying with the body, mind, and emotions. Whenever we do or think or feel something repeatedly, a habit forms. The interior lobes of the brain program our habits to facilitate our responses to external stimuli, coming through the five senses. We have thousands of habits, which are unique to each individual. The way we walk, talk, eat, drive a car, treat others, the things we like and don't like, all these are based upon habits. Taken together, their sum adds up to what is referred to as our karma: the consequences of our past thoughts, words and actions. The most significant habit that we each have is the habit of identifying with our thoughts, emotions and sensations. We say or think: "I think" or "I feel" or "I am suffering" or "I am angry." However, truly, we are not anything of these experiences. It is correct to say: "Here's a thought about that" or "my body is tired," or "I am feeling upset about this or that." That is, anything we experience is an object; it is not the subject. Who I truly am, pure Witness consciousness, is the subject. So egoism is really a case of mistaken identity. Like an actor, we pretend that we are someone who we are not, forgetting our true identity.

The Consequences of Egoism

The most important consequence of egoism is suffering. Suffering depends upon how you react to what happens. It is therefore distinct from pain. For instance, pain may occur when you trip and fall and bruise your body. Suffering involves the emotions like anger, embarrassment and regret that follow. Due to egoism, you identify with such emotions, swear and lose your sense of equanimity and humor. Suffering throws you off balance. The ego can be thrown off balance. Who you truly are cannot. Who you truly are, maintains a sense of equanimity. It is therefore important to be vigilant, and notice the manifestations of the ego, before it unbalances and sweeps you away into negative feelings. These include:

1. Desire: imagining or fantasizing the pleasure to be derived from some object or circumstance, or feeling aversion towards something, which we believe will cause us some pain or discomfort. They are fleeting, but prevent us from enjoying the present moment. Desire is a trap, for any desire will convince us that we would be "better off" if only we could satisfy that desire. It burns until it is satisfied; then there is a temporary suspension of the desire, until, the next desire arises, usually immediately afterwards. Desires are endless. The next time you feel desire for something, ask yourself "Who desires?" Immediately you will turn toward your true self, and see things from its true perspective, that of the Witness. In truth, there is no one who desires; desires come, and then they go away. When you are satisfying a desire, again, watch yourself enjoying it. Cultivate the perspective of a detached loving observer. One who loves, desires nothing.

2. Anger. These include all of those strong passionate feelings held towards something or someone, even oneself, when desires are frustrated. Anger itself is habit-forming. It must be rejected or re-directed. Anger always negatively affects the one who owns it most. The wise do not hold on to anger. Anger can always be re-directed into positive action to help correct a mistake. One who loves cannot hold onto anger.

3. Greed: involves wanting more for yourself, rather than wanting the best for others. Greed is a practice of being self-centered with regard to everything; wanting the lion's share of everything whether it is financial wealth, food, sensual gratification, emotional gratification or spiritual gratification. One, who loves truly, is not greedy.

4. Pride: this is a highly exaggerated opinion of oneself, frequently resulting in contempt for and ill treatment of others. One feels oneself to be somehow superior. It may manifest when one identifies with ones personal accomplishments, or with the accomplishments of a religion, a sports team, one's race, nationality, or whenever there is a thought of "me" or "us" versus "them." Pride hides the realization of our true Self and makes us unable to see the underlying unity of everyone. Pride confines love.

5. Envy, malice and jealousy: the bitterness experienced on seeing others being happy or having something that one does not have. It also obscures the true inner source of joy. Bitterness restricts love so that one is not able to experience it even for oneself.

The wise see these manifestations of the ego as opportunities for self purification: letting go of what one is not, so that one can enjoy the inner source of well being and love.

Working on oneself

The ordinary human being swings on a pendulum between seeking pleasure and avoiding pain. However, both of these involve suffering. Suffering follows even when one obtains what one desires, out of the fear of losing it. The wise, however, find a middle path and cultivate equal-mindedness. Equal-mindedness is contentment and equanimity towards what comes or does not come. It is the litmus test of true spirituality. When asked to describe his state of enlightenment, the great sage, Ramana Maharshi replied: "Now nothing can disturb me anymore." From the perspective of our soul, if it costs one's peace of mind, it costs too much! However, because the mind is addicted to seeking pleasure and avoiding pain, it rarely finds that state of balance. The wise cultivate this balance in thought, word and deed. Everything in the life of the wise becomes an opportunity to cultivate equanimity and love. This does not mean that pain or discomfort or bad karmic consequences cease to intrude into one's life; it does mean that one does not react, but rather responds consciously, cultivating presence, awareness and love. This provides the optimum situation in which inspiration may come and resolve difficulties. It also helps to prevent the needless loss of energy expended in worry, anger, and grief, when things do not go according to plan!

Our true Self is seated beyond the senses that take in, and react to what is happening around us; it is beyond the conditioning of the mind and the intellect, which interprets what is being seen, heard, tasted, touched and felt. Our true being is blessed, seated secretly in limitless, illuminated love and bliss. With this understanding we can transcend the ordinary human perspective of the ego, and access the perspective of our soul, which is one of peace and unconditional love.

Those who have reached the pinnacle of human perfection, the Yoga Siddhas, or perfected ones, did so because of a long process of ego purification. All genuine spiritual traditions emphasize this process. Jesus said: "Listen to me, all of you, and try to understand! It's not what goes into a person from the outside that can defile; rather it's what comes out of the person that defiles." (Mark 7.14-15 with parallels in Matthew 15.10-1 and Thomas 14.5) What comes out of the person is a manifestation of the ego, as described above. How to purify oneself? The inner purity which Jesus is emphasizing here, begins with discrimination against thoughts, words and actions that defile: judgment, greed, lust, anger, hatred and desire. All of these cause suffering for others and for the person harboring them. Words and actions are preceded by thoughts, so one must develop awareness of the negative mental tendencies and detach from then as soon as they begin to manifest within.

The practice of meditation helps one to develop the presence and awareness necessary to do this. But one cannot expect that merely going deep into meditation is going to miraculously transform one's everyday behavior. One must learn to bring the detached perspective of the soul into the challenging moments of everyday life. This process can be summarized in two acts of spiritual discipline, which define Classical Yoga: "Yoga is remembering Who AM I, and letting go of what I am not." Like the two wings of a bird they lift one to the perspective of a realizing a heaven on earth. For, where is God not? Only where we are not truly present. It also requires a direct approach to negative thoughts and tendencies. Patanjali tells us in Yoga-sutra II.33: "When bound by negative thoughts, their opposites should be cultivated." This may be done, for example, by blessing others, rather than judging them, loving them rather than hating them, repeating affirmations, auto-suggestions, visualization exercises and prayer.

Too often we sink into worry and depression when invaded by negative thoughts. Worry and depression is meditating on what we do not want! The wise, realizing that all manifestations begin in the mind, cultivate the best of thoughts and feelings through meditation in daily life. This entails cultivating a continuous stream of awareness with regards to all happenings. Awareness occurs when part of one's consciousness stands back and watches what the rest of the consciousness is engaged in. It does not think; it watches thoughts coming and going. It does not do anything; it watches things happening. It does not feel. The Witness is equal-minded loving compassion, which watches emotions arising and subsiding in the vital part of ones body. With a little practice, it becomes the foundational perspective of one’s life, ensuring a state that is quite the opposite of “egoism and suffering." Being present, one is automatically aware, and when one is aware, bliss arises. So "presence and love" replace "egoism and suffering." This is the promise of those who have successfully scaled the Mt. Everest of ordinary human nature, and arrived at the peak of Self-realization.

Egoism is a principle of nature by which consciousness becomes contracted around objects of experience. Every living creature experiences this contraction of consciousness primarily within the range of its senses. The consciousness of the ordinary person, for example, is absorbed in physical sensations during childhood. As one matures, one becomes absorbed in mental and emotional movements: fantasies, fear and desires. Later, one gets caught up in thoughts: memories, ideas and problems. This contraction of consciousness around objects of experience, be they physical, emotional, mental or intellectual, is due to egoism. It is not a personal defect. It is part of nature's design, which relates to the fundamental existential question: why did the One become many? And how can one return to the state of oneness?

According to the sages, beyond this ephemeral world of objective nature, there is a higher "causal plane" from which everything originates. Suffering motivates everyone to go beyond the limited perspective of the ego, but with more or less wisdom. The unwise do so through distraction. The wise, perceiving the Reality beyond the surface, expand their consciousness through spiritual disciplines and secure unconditional, unchallenged love in their hearts in order to purifying the ego based consciousness, and as a result, realize ever new joy in a state of Self realization.

Practical means to uncover egoism :

1. Do something for others every day, without expecting anything in return as selfless service. This can involve any activity, even in your work if done in a spirit of detached awareness, while seeing the Divine in others.

2. Meditate on love: that which is behind the surface movements of the body, mind and emotions.

3. Cultivate detachment. This feeling of letting go is the opposite of "attachment," which we often confuse with love. See yourself on the riverbank of thoughts and experiences, watching them flow by. Avoid slipping down into the river of thoughts and being carried away by them.

4. Cultivate calmness. Be calmly active: when you respond to the world, respond calmly and with care. Actively work to remain calm, regardless of what is happening around you. Calmness is the window of our soul. By cultivating it, we see the Presence of Love everywhere.

6. "Self study": keep a journal in which you record your experiences. Notice the habits of your mind. Study sacred, spiritual texts which remind you of your higher, true Self.

7. Before speaking, reflect, and speak only what is true, necessary, helpful and uplifting.

8. Stretch your body and watch your breathing. Take up a discipline of body mind spirit exercises, which help to manage stress, relax you deeply and increase energy. By managing our stress and relaxing deeply, we can avoid the ego's tendency to get "caught up" in the dramas of our lives.

9. The food you eat can affect your thoughts. Eat consciously and don’t allow unconscious thoughts to predominate in your mind. Bad food habits can perpetuate fear, depression, anger or unhappiness in your life. Eating poorly or too much will deplete your energy level. When you do not feel energetic you will be less able to let go of identification with your body.

10. Cultivate the opposite of negative thoughts and feelings through affirmations and auto-suggestions.

11. Enjoy your daily life by living it consciously. Make each day as beautiful as possible. Opportunities arise in the moment. Be conscious of each moment. Walk consciously really seeing what is in front of you.

The cultivation of practices like these can help to raise your consciousness above the limited perspective of "me," "myself," and "I." Make a conscious effort to move beyond the ego and become “a light unto oneself.” Others will find joy in your presence.



All rights reserved. © 2007 by Marshall Govindan

This article is an extract from the book Kriya Yoga Insights Along the Path, https://www.babajiskriyayoga.net/english/bookstore.htm#kriya_insights_book

Marshall Govindan is the author of the Kriya Yoga Sutras of Patanjali and the Siddhas, Babaji and the Kriya Yoga tradition of the 18 Siddhas, and many other books about Yoga. He offers training in Babaji's Kriya Yoga at his ashram in the Eastern townships of Quebec since 1992.
www.babajiskriyayoga.net email: info à babajiskriyayoga.net

Moving towards Equilibrium : Calmly Active, Actively Calm

vivekananda Samedi avril 30, 2022

Moving towards Equilibrium : Calmly Active, Actively Calm
By Marshall Govindan “Satchidananda”

Our lives are often disturbed by unpredictable events. Our minds are also often invaded by thoughts, desires and fears that can be even more disturbing. These set in motion a chain reaction, which involves our emotions, speech, physiological reactions and more disturbing thoughts. It is easy to feel helpless in the face of such disturbances and later, when the storm of emotions and thoughts has subsided, feel remorse or guilt about how weak we seem to be. What is going on ?

How can Yoga help us to master our human nature, so that we are not carried away by disturbing reactions ?

Patanjali addresses this problem early in his Yoga-Sutras, in verse 1.16: “That freedom from the constituent forces (of nature) (which arises) due to an individual’s (Self)-realization is supreme.” The constituent forces of nature, the gunas, as they are known in the Samkhya philosophy underlying Yoga, are rajas (the tendency towards activity), tamas (the tendency towards inertia) and sattva (the tendency towards balance). Most of the time, we are moved by rajas or tamas. For example, when we feel restless, or a need to go and attend to something, it is the universal force of rajas, which is acting upon us. When we feel fatigue or our mind is daydreaming or confused, we are subject to that universal force of tamas. However, because we are ego-centered, we consider our restlessness or fatigue merely to be a personal condition and attempt to counter their influence by such things as smoking, talking, athletics, eating or drinking. While these may provide some short term compensatory effect, they do nothing to really free us from these universal forces.

Sages like Patanjali recognized this universal human dilemma, and developed the techniques of Yoga as a means of strengthening the third universal force: sattva. One can feel this force whenever one is calm, peaceful, content, inspired. With it comes a sense of brightness. One experiences being “calmly active, and actively calm.” The practice of asana, pranayama, dhyana, mantras and bhakti increase sattva, and reduce the influence of tamas and rajas. Consequently, the mental fluctuations, or vrittis, begin to calm down, and one begins to detach from the objects of desire, which were former sources of pleasure and pain. While still subject to their memory, fantasy will arise. Samskaras or habitual tendencies will cause one to respond to the forces of tamas and rajas, just as in the past. So, detachment will require effort.

There is a debate between proponents of Classical Yoga, who like Patanjali recognized the need for effort to overcome the influence of the gunas and ones’ samskaras, and Advaita Vedantins, who assert that because only the Self is real, one does not need to “do” anything to realize it, only “be.” Advaita Vedanta, the philosophy of “non-dualism” asserts that “tat tvam asi,” “I am That,” and that the world is illusionary; therefore the practice of Yoga is not only unnecessary, but even a distraction. The Vedantin would say: because the gunas are only apparent, one need do nothing to counter their influence, simply be your Self. Classical Yoga grew out of the philosophies of Vedanta and Samkhya, as a practical approach to Self-realization and transformation.

Which philosophy is right ?

I believe it depends upon your perspective. When one is calm, centered, very present and aware, one does not need to do anything, or make any effort to realize the Self ; sattva dominates. One need only be. But usually that is not the condition we are in.
When we are stressed, agitated, restless, full of doubt, anxiety or fatigue, we need to make some effort to counter the effects of tamas and rajas, until we become permanently anchored in the state of Self-realization.
Then, as Patanjali says in verse I.16, one’s freedom from the gunas becomes supreme. When one permanently realizes the Self, the joy and peace is so fulfilling that automatically he or she gains discrimination between the Self and the non-Self, and with this loses desire for involvement even in subconscious fantasies. Desires are no longer able to have an effect.
For the realized soul, detachment and desirelessness are not based on control but due to the spontaneous and constant awareness of the greater Self, all pervasive and ever joyful, in all circumstances. For the realized soul, supreme detachment is effortless. In this state of equanimity, one no longer identifies with various desires.

How to maintain it ?

By cultivating detachment, contentment, endurance, fearlessness, cheerfulness and adaptability in all situations. If you cannot feel this in any particular situation ask yourself “Why?” Only by truthfully answering this question will you gain permanent and effortless release from what keeps you from Self-realization.

All rights reserved. © 2007 by Marshall Govindan

This article is an extract from the book Kriya Yoga Insights Along the Path, https://www.babajiskriyayoga.net/english/bookstore.htm#kriya_insights_book

Marshall Govindan is the author of the Kriya Yoga Sutras of Patanjali and the Siddhas, Babaji and the Kriya Yoga tradition of the 18 Siddhas, and many other books about Yoga. He offers training in Babaji's Kriya Yoga at his ashram in the Eastern townships of Quebec since 1992.
www.babajiskriyayoga.net email: info à babajiskriyayoga.net

Progresser vers l’équilibre : calmement actif, activement calme

vivekananda Samedi avril 30, 2022

Progresser vers l'équilibre : calmement actif, activement calme

Notre vie est souvent troublée par des événements imprévisibles. Nos esprits sont souvent envahis par des pensées, des désirs et des peurs qui nous stressent encore plus. Tout ceci enclenche une réaction en chaîne impliquant nos émotions, notre langage, nos réactions physiologiques et des pensées qui nous envahissent davantage. On se sent facilement impuissant face à ces perturbations. Puis, après la tempête d’émotions et de pensées, on ressent du remord et même de la culpabilité envers notre faiblesse. Que se passe-t-il ?

Comment le yoga peut-il aider à maîtriser notre nature humaine, afin de ne pas se laisser emporter par de telles réactions ?

Patanjali aborde ce problème dès le début dans ses Yoga-Sûtras (verset I.16) : « Cette liberté gagnée sur les forces constituantes (de la nature) (qui survient) grâce à la réalisation (du Soi) est suprême. » Les forces constituantes de la nature, les gunas, comme on les appelle dans la philosophie du Samkhya sous-jacente au yoga, sont rajas (prédominance de l’activité), tamas (prédominance de l’inertie) et sattva (équilibre).
La plupart du temps, nous sommes animés par rajas ou tamas. Par exemple, quand nous essayons de méditer, et que nous nous sentons agités, ou que nous éprouvons le besoin de faire autre chose, c’est la force universelle de rajas qui nous habite.
Quand nous ressentons de la fatigue ou que notre mental est confus ou perdu dans des rêves, nous sommes sous l’influence de tamas.
Cependant, à cause de notre nature égocentrique, nous considérons l’agitation ou la fatigue comme étant un simple conditionnement personnel. Nous essayons de limiter leur influence de différentes manières comme en fumant, en parlant, en faisant du sport, en mangeant ou en buvant. Ceci aura un effet compensatoire temporaire, mais ne fera rien pour nous libérer réellement de ces forces universelles.

Les sages, comme Patanjali, ayant détecté ce dilemme humain universel ont développé des techniques de yoga pour renforcer la troisième force universelle : sattva. Nous pouvons ressentir cette force à chaque fois que nous ressentons le calme, la sérénité, la clarté d’esprit, le contentement ou l’inspiration. Cela s’accompagne d’une forme de rayonnement. On est « calmement actif et activement calme. » La pratique des asanas, du pranayama, de dhyana, des mantras et du Bhakti-Yoga, accroissent tous sattva et réduisent l’influence de tamas et de rajas. Par conséquent, les fluctuations du mental, ou vrittis, commencent à s’apaiser, et nous commençons à nous détacher des objets de désir, qui étaient auparavant des sources de peine et de plaisir. Mais nous sommes souvent sujets à leurs souvenirs et par conséquent nous fantasmons fréquemment. Nos samskaras, ou les tendances habituelles, continuent à nous placer sous le contrôle des forces de tamas et de rajas comme nous le faisions auparavant. C’est pourquoi, le détachement au début demande de l’effort.

Il y a un débat entre les partisans du yoga classique, qui comme Patanjali pensent que l’effort est nécessaire pour surmonter l’influence des gunas et des samskaras, et les partisans de l’Advaita Vedanta qui affirment qu’il suffit seulement d’être puisque seul le Soi est réel. L’Advaita Vedanta, la philosophie de non-dualisme, affirme que "tat tvam asi", que « je suis Cela, » et que le monde est illusoire, si bien que la pratique du yoga, non seulement n’est pas nécessaire, mais est même considérée comme une distraction. Le vedantin dirait : parce que les gunas sont seulement apparents, il n’est pas nécessaire de faire quoi que ce soit pour surmonter leur influence, soyez simplement votre Soi. Le yoga classique s’est développé à partir des philosophies de Vedanta et du Samkhya, comme une approche pratique de la réalisation et de la transformation du Soi.

Quelle philosophie choisir ?

Je pense que cela dépend de chacun. Quand on est calme, centré, très présent et conscient, sattva domine, il n’est pas nécessaire de faire quoi que ce soit ou de faire un effort pour réaliser le Soi. On a seulement besoin d’être. Lorsqu’on est agité, plein de doutes ou fatigué, on a besoin de faire un effort pour compenser les effets de tamas et de rajas, jusqu’à ce que l’on soit ancré en permanence dans l’état de réalisation du Soi. Alors, comme le dit Patanjali dans le verset I.16, cette liberté gagnée sur les gunas devient suprême. Quand on réalise de manière permanente le Soi, la joie et la paix apportent un tel sentiment de satisfaction que nous arrivons à discerner le Soi du non-Soi, et avec cela nous perdons même le désir de nous plonger dans des fantasmes subconscients. Ils ne sont plus capables de nous affecter. Pour l’être éveillé, le détachement et l’absence de désir ne sont pas basés sur le contrôle mais sur la conscience constante et spontanée du Soi supérieur qui est toujours omniprésent et en joie en toutes circonstances. Le détachement suprême se fait sans effort.
Dans cet état d’équanimité, on ne s’identifie plus avec des désirs quelconques.

Comment obtenir cet état ?

En cultivant le détachement, le contentement, l’endurance, l’intrépidité, la gaieté et l’adaptabilité dans toutes les situations. Si vous ne pouvez ressentir cela dans toutes les circonstances, demandez-vous pourquoi. C’est seulement en répondant avec honnêteté à cette question que vous gagnerez à nouveau une libération permanente et sans effort de ce qui vous empêche de réaliser le Soi.


Tous les droits réservés © par Marshall Govindan 2007
Cet article est un extrait du livre "Kriya Yoga : réflexions sur le chemin spirituel" par Marshall Govindan https://www.babajiskriyayoga.net/french/bookstore.htm#kriya_yoga_r%C3%A9flexions

Marshall Govindan est l’auteur du Kriya Yoga Sutras de Patanjali et les Siddhas, Babaji et la tradition du Kriya Yoga des 18 Siddhas, et plusieurs d’autres livres au sujet de Yoga.. Il offre des formations dans le Kriya Yoga de Babaji à son ashram en Estrie depuis 1992. www.babajiskriyayoga.net courriel : info à babajiskriyayoga.net


Comment et pourquoi le Yoga, l'ayurvéda et le régime alimentaire peuvent renforcer vos systèmes immunitaire et nerveux et traiter des affections préexistantes particulières

vivekananda Mardi mars 1, 2022

Siddha.tif For SIddhaMed, International
Comment et pourquoi le Yoga, l'ayurvéda et le régime alimentaire peuvent renforcer vos systèmes immunitaire et nerveux et traiter des affections préexistantes particulières
Par M. G. Satchidananda

Les calamités naturelles et sociales ont été prédites par les climatologues et les spécialistes des sciences sociales depuis des décennies, alors que les voyants yogiques les ont prédites pendant des siècles. Si les climatologues, les spécialistes des sciences sociales et les voyants s'accordent à dire que l'humanité est responsable de ces catastrophes, ils divergent sur la question de savoir comment les prévenir. Les climatologues prescrivent des sources d'énergie durables. Les spécialistes des sciences sociales prescrivent des politiques économiques et sociales. Les voyants yogiques prescrivent le renforcement des systèmes nerveux et immunitaire de l'individu par le Yoga, le régime alimentaire et les yamas, ou les contraintes sociales (Note 1) pour se préparer aux moments difficiles. Cependant, ils conviennent que nous devons agir collectivement avec compréhension et sagesse pour répondre efficacement à des défis climatiques et sociaux de grande envergure. Nous sommes tous dans le même bateau !

Si les tempêtes extrêmes, les inondations, les incendies, les variations de température et la pollution endémique de nos eaux et de notre air restent toujours présents dans notre esprit, il a fallu une pandémie pour fermer des pays et nous obliger à modifier notre comportement social et économique. Avec cette pandémie, le monde a été bouleversé par Mère Nature. Le sort des ours polaires n'affectera jamais une masse critique de notre conscience collective, mais le coronavirus pourrait bien nous inciter à faire ce qu'il faut.

Des rapports d'experts en épidémiologie indiquent que les personnes qui ont un système immunitaire fort et qui ne présentent aucune condition préexistante, notamment de maladies inflammatoires telles que l'hypertension, le diabète, le cancer, l'asthme et les maladies cardiaques, ont une très faible probabilité de développer des symptômes graves de la maladie coronavirus, voire aucun symptôme, même si elles sont infectées par ce virus.

Par conséquent, la meilleure chose que vous puissiez faire pour éviter une infection nocive est de renforcer vos systèmes immunitaire et nerveux et de commencer dès maintenant à traiter les conditions inflammatoires mentionnées ci-dessus grâce aux pratiques holistiques de la voie quintuple du Kriya Yoga de Babaji et de sa science sœur, l'Ayurveda, qui est une science indigène indienne de soins. Voyons comment et pourquoi elles sont si efficaces.

Les signes d'un système immunitaire faible comprennent :

Des infections répétées de toute sorte (comme les pneumonies récurrentes, les bronchites, les infections des sinus et les otites).
Une fatigue fréquente, malgré un repos et un sommeil adéquats.
Des blessures mineures qui sont lentes à traiter.
Une perte d'appétit et une diminution du poids corporel.

Régime alimentaire : le changement le plus important que vous puissiez faire dans votre vie aujourd'hui est de cesser de consommer des aliments transformés, qui sont souvent utilisés comme « aliments réconforts ».

Les aliments ultra-transformés sont conçus pour être irrésistibles et encourager la surconsommation. La transformation améliore l'appétibilité en ajoutant du sucre, des graisses et du sel. Une fois que l'on commence à les manger, il est presque impossible de s'arrêter. Nos voies gastro-intestinales absorbent rapidement les glucides rapides et, par conséquent, notre corps ne se sent pas rassasié. Nous continuons donc à manger et à prendre du poids.

Plus importants encore, les glucides rapides favorisent également la résistance à l’insuline, c'est-à-dire que l'organisme ne peut plus réguler le glucose sanguin. L'insuline est une hormone produite par l'organisme pour déplacer le glucose dans les cellules, qui l'utilisent comme carburant. Lorsque l'insuline ne peut pas le faire, le sucre s'accumule dans le sang et, avec le temps, peut endommager les petits vaisseaux sanguins du cœur, des reins et des yeux.

Cela peut à son tour entraîner un syndrome métabolique, une constellation de symptômes comprenant l'hypertension, l'hyperglycémie, un excès de graisse corporelle autour de la taille et des niveaux anormaux de cholestérol ou de triglycérides. Le syndrome métabolique augmente le risque de développer un diabète de type 2, un accident vasculaire cérébral, une maladie cardiaque et d'autres affections graves.

Conformément à ce qui a été enseigné lors du premier séminaire d'initiation au Kriya Yoga de Babaji, il est recommandé de respecter un régime végétarien, qui met l'accent sur les principes de la macrobiotique ou de l'Ayurveda pour favoriser l'équilibre énergétique, avec des aliments à base de plantes entières, de saison, biologiques et locales. Cela contribuera également à réduire le réchauffement climatique, la pollution de l'environnement et la demande de sources d'énergie non renouvelables.

Que manger pour renforcer votre système immunitaire

Des légumes verts à feuilles : chou kale, bettes à carde, épinards, chou et laitue
Des aliments riches en antioxydants : baies, artichauts, betteraves et chocolat noir
Des aliments contenant des agents anti-inflammatoires : avocats, brocolis, cerises, poivrons et champignons
Des protéines maigres (végétariennes) : haricots, lentilles
De la propolis d'abeille

Un régime alimentaire riche en fibres agit par le biais du microbiome intestinal pour réduire les réponses immunitaires nuisibles et excessives dans les poumons, tout en renforçant l'immunité antivirale. En voici quelques exemples :

Les céréales complètes : avoine, riz brun, blé boulgour, quinoa et millet
Les noix et graines : amandes, chia, lin, sésame et chanvre
Les farines : blé complet, amande, pois chiche, sarrasin et orge
Les légumineuses : haricots, pois secs et lentilles
Les fruits et légumes avec peau : pommes, concombres et patates douces.

Comment le Yoga peut renforcer vos systèmes nerveux et immunitaire et traiter des conditions préexistantes particulières

Les scientifiques ont établi un lien entre le stress chronique et la probabilité de développer un rhume en cas d'exposition à un virus, et la gravité des symptômes. On sait que des niveaux de stress élevés peuvent réactiver des infections telles que l'herpès et rendre le système immunitaire moins susceptible de réagir à un vaccin. L'hormone du stress, le cortisol, semble être le principal acteur de cette suppression immunitaire. Elle a été liée à l'hypertension artérielle, à l'hyperglycémie, à la résistance à l'insuline et au « comportement de recherche de nourriture » et à l'obésité qui en résulte. Les facteurs de stress typiques de notre époque - les soucis relationnels, les problèmes liés à l'emploi et aux finances, la sécurité, le bonheur et l'épanouissement - ont tendance à ne pas être résolus rapidement, de sorte que le système de réponse au stress (ou système nerveux sympathique) reste activé ou est réactivé de façon répétée. Le stress est souvent alimenté par des pensées et des émotions habituelles. On a constaté à plusieurs reprises que les postures de Yoga, le pranayama et la méditation réduisent les niveaux de cette hormone du stress en activant le système nerveux parasympathique, qui détend et rétablit l'équilibre hormonal. La respiration diaphragmatique profonde calme l'esprit et les émotions. Dans la méditation, on peut apprendre à « lâcher prise » des soucis et des émotions négatives, et à utiliser le pouvoir de la visualisation et de l'autosuggestion pour cultiver leur contraire.

Le système lymphatique transporte la lymphe, un fluide riche en lymphocytes et autres cellules du système immunitaire. Le système lymphatique combat les infections, tue les cellules cancéreuses malignes et élimine certains déchets toxiques du fonctionnement cellulaire. Lorsque vous contractez et étirez des muscles, déplacez des organes et entrez et sortez des postures de Yoga, le flux de la lymphe est amélioré ainsi que le fonctionnement du système lymphatique. Le jeûne l'aide également à rattraper son retard dans le traitement de ces déchets.

Comment le Yoga peut traiter le diabète

Il existe deux principaux types de diabète. Les personnes atteintes de type 1, également appelé diabète juvénile, dû à la destruction auto-immune de la partie du pancréas qui sécrète l'hormone appelée insuline, doivent en prendre de sources externes pour réguler le niveau de sucre dans le sang (glucose). 90% des personnes atteintes de diabète sont toutefois atteintes de diabète de type 2, c'est-à-dire de diabète « adulte », dans lequel leur corps peut produire des quantités normales d'insuline, mais où leur corps devient résistant à ses effets et où, par conséquent, leur taux de sucre dans le sang augmente. On ne sait pas pourquoi certaines personnes développent une telle résistance, mais l'obésité et l'inactivité aggravent manifestement le problème. (Note 2) Bien que certaines personnes de type 2 prennent de l'insuline (généralement par injection) pour améliorer le contrôle du sucre dans le sang, la plupart sont traitées par des médicaments oraux et des mesures diététiques. Cependant, environ 15 % des personnes diagnostiquées avec un diabète de type 2 présentent un diabète de type 1 à progression lente, ou « diabète auto-immun latent de l'adulte » (LADA). Ces deux types de diabète augmentent le risque de crise cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral et de complications telles que, l'insuffisance rénale et les amputations. Une fois que vous l'avez développé, il est nécessaire de surveiller quotidiennement votre taux de glucose dans le sang.

La bonne nouvelle, c'est qu'avec le type 2, vous pourrez peut-être l'éviter ou en minimiser l'impact en faisant régulièrement de l'exercice, en surveillant votre poids et en gérant votre stress. Le Yoga peut aider à prévenir et à traiter le diabète de plusieurs façons. En tant que réducteur de stress, il peut vous aider à réduire les hormones de stress comme l'adrénaline et le cortisol qui augmentent le taux de sucre dans le sang, et qui favorisent à la fois la suralimentation et l'accumulation de graisse intra-abdominale, et qui à leur tour contribuent à la résistance à l'insuline. En réduisant ces hormones de stress, le risque de crise cardiaque est également réduit.

De nombreuses personnes atteintes de diabète développent également des problèmes de leur système nerveux autonome qui contrôle les vaisseaux sanguins et divers organes, notamment les poumons et les intestins. Les nerfs périphériques des jambes peuvent également être endommagés, ce qui entraîne des sensations de brûlure douloureuses, connues sous le nom de neuropathie diabétique.
De nombreuses études ont également montré que les postures qui massent le pancréas, notamment les postures de l'arc, de la grue assise, de la grue debout et de la sauterelle, sont efficaces pour restaurer sa capacité à sécréter l'insuline de manière adéquate, ainsi que pour réduire la graisse intra-abdominale. La pratique du Yoga augmente également la volonté, la confiance en soi, le contentement et la discipline, tous nécessaires dans tout effort pour perdre du poids ou gérer des problèmes de santé.

Le Pranayama, la méditation et la pratique de la relaxation après chaque asana de Yoga, et la posture shavasana à la fin d'une séance permettent également de gérer le stress et donc d'éviter de trop manger.

Continuez à bouger. Une étude récente a montré que les diabétiques qui marchent deux heures par semaine ont un taux de mortalité annuel inférieur de près de 40 % à celui des personnes plus sédentaires.

Dormez suffisamment. Il est prouvé qu'un mauvais sommeil contribue au développement du diabète de type 2 et à la difficulté de le gérer.

Comment le Yoga peut traiter l'hypertension

L'hypertension artérielle est parfois appelée « tueuse silencieuse », car les personnes qui en souffrent ne présentent généralement aucun symptôme. Elle provoque des crises cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, des insuffisances rénales et même la démence. Elle touche une personne sur six dans le monde occidental, mais un tiers d'entre elles ne sont pas conscientes du problème, et parmi celles qui savent qu'elles en sont atteintes, moins d'un quart la maîtrisent bien. Le taux optimal est de 120/80, ce qui fait référence aux pressions exercées lorsque le cœur se contracte et se détend, au repos. Des lectures répétées de 140/90 constituent le seuil pour le diagnostic de l'hypertension. La plupart des médecins recommandent d'abord des mesures non médicamenteuses, notamment un régime alimentaire, de l'exercice, une restriction en sel et une perte de poids, pendant six mois au maximum, sauf si le taux est très élevé.

« Lorsque le nouveau coronavirus a fait son apparition, les « Centers for Disease Control and Prevention » et d'autres organisations ont placé les asthmatiques en tête de leur liste des personnes les plus vulnérables. Mais les chercheurs européens qui ont écrit dans la revue Lancet ont noté qu'il était « frappant » de constater à quel point les patients asthmatiques étaient sous-représentés. Au début de ce mois, lorsque l'État de New York a publié des données sur les principaux problèmes de santé chroniques des personnes décédées des suites du covid-19, l'asthme ne figurait pas parmi eux. Au contraire, il s'agissait presque exclusivement de maladies cardio-vasculaires. » (Note 4)

La pratique yogique de l'étude de soi, svadhyaya, peut vous aider à contrôler l'hypertension en surveillant régulièrement votre tension artérielle avec un appareil, en l'enregistrant dans un carnet et en la mettant en corrélation avec votre humeur, ce que vous avez mangé, la caféine ou l'alcool que vous avez consommé, le degré de stress que vous ressentez et la quantité de sommeil que vous avez eu.

De nombreuses études ont montré que l'exercice cardio-vasculaire et la perte de poids qui en résulte souvent peuvent réduire la pression artérielle. Étant donné qu'une pratique dynamique des asanas, par exemple avec des salutations au soleil répétées, peut être suffisamment intense pour être aérobique, elle a le potentiel de faire baisser la pression. La tension dans les muscles exerce des pressions sur les artères, créant ainsi une plus grande résistance à la circulation sanguine. Par conséquent, les asanas et les massages peuvent faire baisser la tension artérielle en les détendant.

Des études récentes sur la marche concluent que 8 000 pas par jour, à raison de 100 pas par minute, sont nécessaires pour maintenir la santé cardio-vasculaire.
Le stress peut augmenter la pression sanguine à court terme. À long terme, l'effet du stress sur les choix que nous faisons face à notre style de vie est plus important. Les personnes souffrant de stress sont plus susceptibles de ne pas faire d'exercice, de manger des aliments malsains, de boire de l'alcool et de fumer des cigarettes, autant de facteurs qui peuvent contribuer à augmenter la pression artérielle. Par conséquent, plusieurs études ont montré que le Yoga, qui permet de réduire le stress par la pratique des asanas, du pranayama, de la méditation, des mantras et des chants, fait baisser la pression artérielle.

L'un des moyens les plus efficaces de réduire votre pression sanguine pendant la pratique des asanas consiste à faire des expirations deux fois plus longues que les inspirations afin de faire basculer le système nerveux autonome (involontaire) vers le côté parasympathique réparateur, et loin du côté sympathique « combat ou fuite ». Pratiquez la respiration Ujjayi en fermant partiellement la glotte pour faciliter la concentration sur la respiration.

Chantez « Om » ou « Om Kriya Babaji Nama Aum » sur une douce mélodie. Non seulement cela prolonge l'expiration, activant le système nerveux parasympathique, mais ses vibrations apaisent les nerfs.

La thérapie yogique peut varier selon la personne. La personne surmenée, qui épuise ses nerfs à courir partout, a besoin de postures réparatrices plus lentes, y compris certaines inversions, comme vibareethakarani (la posture inversée). (Tom, Santosh, Romy: include here images 7d). La personne qui est prise dans un travail ou une relation frustrante et qui est soumise à une pression intense a besoin d'une pratique plus dynamique qui comprend des poses debout répétées telles que la pose du triangle et les salutations au soleil.

Comment le Yoga peut traiter l'asthme

L'asthme est un état dans lequel les bronches des poumons sont gonflées, resserrées et obstruées par des sécrétions de mucus, ce qui provoque les symptômes caractéristiques d'une respiration sifflante, d'une oppression thoracique, d'une toux et d'un essoufflement. Il a été lié à des facteurs génétiques, aux allergies, à la pollution de l'air et au stress. Des habitudes respiratoires dysfonctionnelles, telles que la respiration thoracique, la respiration par la bouche et la respiration inversée, et une mauvaise posture y contribuent en empêchant les poumons inférieurs, richement approvisionnés en vaisseaux sanguins, de recevoir suffisamment d'oxygène pour reconstituer entièrement le sang passant par ces vaisseaux. De mauvaises habitudes posturales limitent le mouvement du diaphragme et la capacité de la cage thoracique à se dilater et à se contracter. La pratique des asanas corrige les mauvaises postures, renforce et relâche ces muscles. Elle renforce également les muscles abdominaux qui doivent être engagés lors d'une respiration saine.

La plupart des personnes asthmatiques ont beaucoup plus de difficultés à expirer qu'à inspirer en raison du rétrécissement des petits tubes bronchiques dû à l'inflammation et au mucus. Ces tubes se dilatent pendant l'inhalation et ont tendance à s’affaisser pendant l'expiration, ce qui laisse trop d'air vicié emprisonné et moins de place pour l'entrée d'air neuf riche en oxygène, compromettant ainsi l'approvisionnement en oxygène nécessaire au reste du corps. En conséquence, la respiration devient plus rapide, plus courte, plus inefficace et plus stressante. Une respiration rapide entraîne une baisse des niveaux de dioxyde de carbone, le sang devient plus alcalin et le sang ne peut pas recevoir autant d'oxygène que nécessaire. Cela crée un cercle vicieux dans lequel l'asthmatique respire encore plus vite pour apporter plus d'oxygène.

La pratique du pranayama avec un ratio de 1:0:2:0, c'est-à-dire une expiration deux fois plus longue que l'inhalation, et sans rétention entre les deux, sert d'antidote à l'état asthmatique, en assurant une absorption adéquate d'oxygène. La pratique du pranayama avec la respiration abdominale corrige les problèmes de respiration thoracique et de respiration inversée. La pratique du pranayama de l'asthme, qui consiste à inhaler par étapes, par les narines, en tirant rapidement vers le bas et en relâchant le diaphragme, puis à expirer par étapes par les lèvres pincées, peut aider à prévenir les crises d'asthme. La pratique de l'asana vibareethakarani, avec ou sans support, peut améliorer la fonction pulmonaire.

Les personnes qui pratiquent régulièrement des exercices aérobiques ont moins de crises d'asthme, prennent moins de médicaments et manquent moins de jours d'école et de travail. La perte de poids peut être utile, car les personnes en surpoids ont tendance à respirer plus superficiellement, ce qui peut rendre les voies respiratoires plus susceptibles d'entrer en bronchospasme. Il est également recommandé d'éviter l'air pollué, les moisissures, les allergènes chimiques, environnementaux et alimentaires qui peuvent déclencher une inflammation et une réduction de la fonction pulmonaire. Les déshumidificateurs éliminent l'excès d'humidité qui peut conduire à l'accumulation de moisissures.

Comment le Yoga peut traiter les maladies cardiaques

Les maladies cardiaques sont la première cause de décès chez les hommes et les femmes. Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à souffrir de crises cardiaques. En prédisant les crises cardiaques, les médecins ont tendance à se concentrer sur les facteurs de risque comme le tabagisme et l'élévation du cholestérol, mais la science a découvert des preuves convaincantes quant à d'autres facteurs possibles. Les comportements de type A, qui se caractérisent par la colère et l'hostilité, l'accent mis sur la réussite et le sentiment d'urgence par rapport au temps, ont été fortement liés aux crises cardiaques dans plusieurs études. Parmi les autres facteurs psychosociaux, citons l'insatisfaction professionnelle, la solitude et un mariage malheureux. Les personnes présentant plusieurs autres facteurs de risque, dont le surpoids, l'hypertension, le diabète et les maladies inflammatoires, ont un risque beaucoup plus important de crise cardiaque.

Les hormones de stress, y compris le cortisol, dont il a été question plus haut, induisent des changements qui font que le sang coagule plus facilement. Elles augmentent également la pression sanguine et le rythme cardiaque, ce qui sollicite davantage le cœur et accroît ses besoins en oxygène. « Bien que le syndrome de détresse respiratoire aiguë semble toujours être la principale cause de décès chez les patients atteints de covid-19, les complications sanguines suivent de très près. » (Note 4)

La capacité du Yoga à atténuer la colère peut réduire le risque de crise cardiaque. Sur le plan physiologique, il faut trois heures pour que le corps retrouve son équilibre et de nombreuses crises cardiaques se produisent dans ces trois heures. Des études montrent que la méditation fait baisser le taux de cortisol tout en augmentant les hormones de « bien-être » que sont la sérotonine et l'ocytocine. Avec une pratique régulière, la méditation peut modifier le cerveau : l'hippocampe se développe et l'amygdale se rétrécit, ce qui réduit le stress et renforce l'immunité. Les facteurs « psychosociaux » mentionnés ci-dessus, qui sont à l'origine des maladies cardiaques, peuvent être traités grâce à de nombreuses pratiques et enseignements du Yoga :

1. Les pratiques du « lâcher-prise » des pensées et des émotions, de cultiver le Témoin, de se détacher du fruit de son action.
2. De cultiver le contraire des pensées et des émotions négatives en utilisant des autosuggestions comme enseignées dans le Kriya Yoga.
3. Le fait de cultiver l'amour et la dévotion par le Bhakti Yoga transforme la colère en sentiments d'amour, d'acceptation et de gratitude.
4. Le service envers les autres grâce au Karma Yoga.
5. L'observation des contraintes sociales du Yoga, connues sous le nom des yamas, y compris la non-violence, la vérité, la chasteté, le fait de ne pas prendre ce qui ne vous appartient pas, et l'avidité.

Pratiques yogiques pour traiter le cancer

Le cancer est la croissance incontrôlée de cellules anormales dans l'organisme. Le cancer se développe lorsque le mécanisme de contrôle normal de l'organisme cesse de fonctionner. Les vieilles cellules ne meurent pas et se développent de manière incontrôlée, formant de nouvelles cellules anormales. Ces cellules supplémentaires peuvent former une masse de tissu, appelée tumeur. Le cancer tue en envahissant des organes clés (comme les intestins, les poumons, le cerveau, le foie et les reins). Au niveau cellulaire, le cancer est causé par des modifications de l'ADN des gènes. Mais la cellule n'est que la fin d'un long processus organique et ne peut être isolée de son environnement et des autres fonctions du corps. Au lieu de se concentrer sur la cellule, une approche holistique nous oblige à modifier les conditions sanguines, lymphatiques et environnementales qui ont créé les cellules malignes.

Aux États-Unis, la probabilité d'être atteint d'un cancer invasif au cours de sa vie en 2020 est légèrement plus élevée chez les hommes (40,1 %) que chez les femmes (38,7 %). Les quatre principaux cancers sont le cancer du poumon, le cancer colorectal, le cancer du sein et le cancer de la prostate. Après les maladies cardiaques, le cancer y est la deuxième cause de décès. Dans l'Antiquité et dans les sociétés traditionnelles, il est pratiquement inconnu. En 1900, il était d'environ 4 %. En 1950, il n'était que de 12 % environ.

Cette progression du cancer nous dit qu'il est le produit de notre propre comportement quotidien moderne, notamment de notre régime alimentaire, nos pensées, notre mode de vie, notre façon de cuisiner et de manger, et des conditions environnementales. Par conséquent, il s'agit d'une « condition préexistante » pour presque tout le monde. Nous sommes tous dans un état précancéreux. L'endroit approprié pour pratiquer une chirurgie du cancer n'est pas la salle d'opération d'un hôpital une fois que la maladie est arrivée à son terme, mais la cuisine et les autres domaines de la vie quotidienne avant qu'il ne se développe. Pour vous guider dans cette démarche, je vous recommande le livre de Michio Kushi, The Cancer Prevention Diet, qui met l'accent sur un régime traditionnel, connu sous le nom de macrobiotiques, composé d'aliments biologiques entiers, cultivés localement, en saison, avec un équilibre des énergies.

En outre, comme nous l'avons vu plus haut, la pratique des asanas améliorera le fonctionnement du système lymphatique, afin d'éliminer les cellules cancéreuses et les toxines du sang. Des études ont démontré que la pratique d'asanas réparateurs peut accélérer le processus de récupération après une chimiothérapie et des traitements anticancéreux invasifs qui impliquent des radiations et une intervention chirurgicale. La méditation permet également d'éviter les facteurs contribuant au cancer, notamment les mauvais choix alimentaires, le stress, la dépression, la colère et d'autres émotions négatives.

Comment renforcer votre système immunitaire grâce à l'Ayurveda

L'approche de l'Ayurveda en matière d'inflammation.

L'inflammation se manifeste par le cancer, les infections, la fièvre, l'arthrite, les douleurs et les autres affections mentionnées ci-dessus, et selon l'Ayurveda par un excès de l'élément feu, ou Pitta. Pitta est l'un des trois doshas ou groupements des cinq éléments de la nature se manifestant dans la constitution d'une personne. C'est le groupement du feu et de l'eau. Vata est le groupement de l'air et de l'espace. Kapha est le groupement de la terre et de l'eau. Pitta est donc traité par une thérapie de refroidissement ou de dissipation de la chaleur. Étant donné que Pitta contient également l'élément eau, il est aussi humide, mobile et léger, il peut donc bénéficier de thérapies qui sont desséchantes, nutritives ou calmantes. Mais la thérapie de refroidissement doit d'abord être administrée. Le traitement de Pitta est intimement lié au traitement du sang. La plupart des états de chaleur corporelle, de fièvre, d'inflammation, d'infection ou d'acidité sont également généralement liés à Pitta. Lorsqu'il est déréglé, Pitta se manifeste par les aberrations ci-dessus. Les goûts qui traitent Pitta sont doux, astringents et amers, car ils sont tous de nature refroidissante. Le goût amer étant à la fois le plus froid et le plus desséchant des goûts est le plus fort dans la réduction de Pitta.

Les substituts sont des herbes qui nettoient et purifient le sang, aident à traiter les tumeurs et de nombreux types de cancer, dissipent les fièvres et sont efficaces en cas d'infections, de maladies contagieuses et d'épidémies. Elles traitent la grippe, en particulier les cas de forte fièvre. Elles nettoient les vaisseaux lymphatiques et renforcent le nombre de globules blancs dans le sang. Elles comprennent les plantes médicinales aloe vera, bardane, pissenlit, échinacée, margousier, plantain, trèfle rouge, bois de santal et oseille crépue. En tant que diurétiques, elles augmentent la miction, un moyen d'éliminer la chaleur, l'acide et les toxines du corps. Cela soulage Pitta.

Les herbes les plus fortes pour réduire le Pitta sont les herbes toniques amères et antipyrétiques : aloe vera, gentiane jaune (columbo américain), berbéris, calumba (jateorhiza palmata), chaparral, gentiane, hydraste du Canada, savoyane, quinquina, peuplier blanc et particulier à l'Inde, chirata, kutki, et neem (margousier). Ce sont également les herbes les plus fortes pour dissiper la graisse, réduire l'excès de poids et réguler le métabolisme du sucre, et de cette façon, elles peuvent être utiles dans des conditions telles que le diabète. Non seulement elles suppriment les fièvres, mais elles détruisent les infections, attaquent l'Ama, les toxines qui sont entrées dans les tissus et ont causé la fièvre. Il faut veiller à ne les utiliser que jusqu'au moment où l'agent pathogène viral, bactérien ou parasitaire est détruit.

L'Ama, accumulation de toxines, d'aliments non digérés ou de déchets, est à l'origine de la plupart des rhumes, fièvres et grippes, ainsi que des maladies chroniques d'un système auto-immun faible, allant des allergies à l'asthme, l'arthrite et le cancer. Le traitement par les herbes amères doit d'abord viser à les éliminer avant le rajeunissement. Le goût amer, composé d'air et d'éther, aide à séparer l'Ama, dont la qualité est lourde, des tissus et organes dans lesquels elle est logée. Il stimule les processus cataboliques de l'organisme pour décomposer les matières étrangères et soulage ainsi les fièvres.

Ama et Agni, le pouvoir de la digestion, sont opposés dans leurs propriétés. Ama est froid, humide, lourdement voilé, malodorant et impur. Agni est chaud, sec, léger, clair, parfumé (aromatique) et pur. Pour traiter Ama, il est nécessaire d'augmenter Agni. Sur le plan psychologique, Ama provient de la détention d'émotions négatives, qui éteignent Agni, et troublent la clarté mentale de l'esprit. L'Agni physique est également réduit. Les expériences non digérées deviennent toxiques comme la nourriture non digérée.

Une fois l'Ama éliminé, il existe de nombreuses herbes qui peuvent être utilisées pour traiter l'asthme. Il s'agit notamment du laurier, de la cardamome, du camphre, du clou de girofle, de la grande aunée, de la graine de lin, de l'ail, de la molène, de la myrrhe, du safran, de l’ajowan, de l'asa foetida, du bala et de l'éphédra.

Comment renforcer votre système nerveux grâce à l'Ayurveda
L'approche de l'Ayurveda face à l'anxiété.

Les émotions de peur, d'anxiété et de nervosité sont révélatrices d'une constitution Vata. Elles peuvent entraîner l'insomnie et l'instabilité mentale, qui à leur tour affaiblissent la réponse immunitaire. Les nervines sont des herbes qui renforcent l'activité fonctionnelle du système nerveux et favorisent la santé mentale. Elles sont également efficaces pour les affections respiratoires, car elles stoppent les spasmes des bronches. Elles comprennent des herbes aromatiques telles que la camomille, la menthe et la valériane qui favorisent l'écoulement du prana. Ces trois plantes sont connues sous le nom de tridosha, car elles ont des effets positifs sur les trois doshas. En cas de carence du tissu nerveux, souvent due à une mauvaise alimentation, des herbes nutritives telles que l’ashwaghandha ou la réglisse sont nécessaires. Les herbes nervines qui sont rafraîchissantes réduisent le feu et sont donc meilleures pour Pitta : camomille, gotu kola, menthe poivrée, menthe verte, millepertuis, igname sauvage. Celles qui sont chauffantes réduisent Kapha et Vata, et sont indiquées pour la léthargie physique et les conditions psychologiques telles que l'avidité, le désir, l'attachement, le fait de s'accrocher au passé. Elles comprennent l'asa foetida, le basilic, le laurier, l'eucalyptus, l'ail, la myrrhe, la noix de muscade, la sauge et la valériane.

Les émotions de type Pitta comme la colère et la haine créent un feu interne et peuvent provoquer de l'hypertension, de l'insomnie, de l'irritabilité et d'autres déséquilibres mentaux et nerveux qui épuisent les nerfs. Un esprit calme et clair est généralement un esprit froid. La plupart des herbes qui agissent sur l'esprit, tel que le gotu-kola, la menthe, la camomille et le fenouil sont rafraîchissantes. Elles peuvent être prises en petites quantités ou uniquement pour une courte durée, car un usage excessif peut affaiblir davantage les nerfs par leur action desséchante. Elles peuvent également être trop stimulantes. Trop de quoi que ce soit, c'est trop. Ce qui apaise un dosha peut en stimuler un autre. Rétablir et maintenir l'équilibre de notre nature physique et mentale élémentaire est l'objectif de l'Ayurveda et du Yoga.

Note 1 : « Faire l’opposé : les cinq clés du Yoga pour avoir de bonnes relations », livre numérique, disponible en 5 langues. Vous le trouverez à la boutique en suivant ce lien : https://www.babajiskriyayoga.net/french/bookstore.htm.

Note 2 : Près de la moitié des adultes américains sont obèses, et près d'un dixième sont gravement obèses, selon les Centers for Disease Control and Prevention. De plus, ces deux chiffres ont augmenté depuis 1999, selon le CDC. L'agence indique que l'obésité touche également un enfant sur cinq.

Note 3 : Le Kriya Yoga de Babaji : approfondissez votre pratique, par Jan Ahlund et M. Govindan, disponible en 4 langues. Vous le trouverez à la boutique en suivant ce lien : https://www.babajiskriyayoga.net/french/bookstore.htm.

Note 4 : Washington Post, 22 avril 2020, « A mysterious blood clotting complication is killing coronavirus patients. »

How and why Yoga, Ayurveda and diet can strengthen your immune and nervous systems and treat particular pre-existing conditions

vivekananda Lundi février 28, 2022

Siddha
How and why Yoga, Ayurveda and diet can strengthen your immune and nervous systems and treat particular pre-existing conditions
Par M. G. Satchidananda

Natural and social calamities have been predicted by climatologists and social scientists for decades, while yogic seers have predicted these for centuries. While climatologists, social scientists and yogic seers agree that humanity is responsible for these, they differ on the question of how to prevent them. Climatologists prescribe sustainable energy sources. Social scientists prescribe economic and social policies. Yogic seers prescribe strengthening of the nervous and immune systems of the individual through Yoga, diet and the yamas, or social restraints (Note 1) to prepare for difficult times. However, they agree that we must act collectively with understanding and wisdom to respond effectively to widespread climatic and social challenges. We are all in this together!

While extreme storms, floods, fires, swings in temperature, and the rampant pollution of our waters and air may never leave our consideration, it has taken a pandemic to shut down countries and force us to change our social and economic behavior. The world has been knocked off its axis by Mother Nature with this pandemic. The plight of polar bears will never affect a critical mass within our collective consciousness, but the coronavirus may well move us to do what is needed.

Reports from experts in epidemiology indicate that those who have strong immune systems and no preexisting conditions, particularly of inflammatory diseases such as hypertension, diabetes, cancer, asthma and heart disease have a very low probability of developing severe symptoms of the corona virus disease or even any symptoms, even if infected by it.

Therefore, the best thing you can to avoid harmful infection is to strengthen your immune and nervous systems and to now begin to treat the above mentioned inflammatory conditions through the wholistic practices of the five-fold path of Babaji’s Kriya Yoga and its sister science, Ayurveda, India’s indigenous treat science. Let’s explore how and why they are so effective.

Signs of a weak immune system include:

Repeated infections of any kind (like recurrent pneumonia, bronchitis, sinus infections and ear infections). 
Feeling fatigued on a regular basis, despite adequate rest and sleep.
Minor wounds that are slow to treat.
Loss of appetite and decreased body weight.
Diet: The single most important change you can make in your life now is to stop consuming processed foods, which are often used as “comfort foods”.

Ultra-processed foods are designed to be irresistible and encourage overeating. Processing enhances palatability by adding sugar, fat and salt. Once we start eating them, it’s almost impossible to stop. Our gastrointestinal tracts rapidly absorb fast carbs, and, as a result, our bodies don’t feel full. So, we keep eating, and gain weight.

More important, fast carbs also promote insulin resistance, meaning the body can no longer regulate blood glucose. Insulin is a hormone the body produces to move glucose into the cells, which use it for fuel. When insulin cannot do this, sugar builds up in the blood and, over time, can harm the small blood vessels in the heart, kidneys and eyes.
This, in turn, can lead to metabolic syndrome, a constellation of symptoms that include hypertension, high blood sugar, excess body fat around the waist and abnormal cholesterol or triglyceride levels. Metabolic syndrome raises the risk of developing Type 2 diabetes, stroke, heart disease and other serious conditions.

As taught during the first initiation seminar of Babaji’s Kriya Yoga, it is recommended to maintain a vegetarian diet, which emphasizes the principles of Macrobiotics and/or Ayurveda to promote energetic balance, with whole, in season, organically and locally grown plant based food. This will also help to reduce global warming, environmental pollution and to reduce the demand for non-renewable sources of energy.

What to eat to boost your immune system:

Green, leafy vegetables: Kale, collard greens, spinach, cabbage and lettuce
Antioxidant-rich foods: Berries, artichokes, beets and dark chocolate
Foods with anti-inflammatory agents: avocados, broccoli, cherries, peppers and mushrooms
Lean proteins (vegetarian): beans, lentils
Bee propolis

A high-fiber meal plan works through the gut microbiome to reduce harmful and excessive immune responses in the lungs, while boosting antiviral immunity.

Examples include:
- Whole grains: Oatmeal, brown rice, bulgur wheat, quinoa and millet
- Nuts and seeds: Almonds, chia, flax, sesame and hemp
- Flours: whole wheat, almond, chickpea, buckwheat and barley
- Legumes: Beans, dried peas and lentils
- Fruits and vegetables with skins: Apples, cucumbers and sweet potatoes.

How Yoga can strengthen your nervous and immune systems and treat particular pre-existing conditions
Scientists have linked chronic stress with how likely you are to develop a cold if exposed to a virus, and how severe the symptoms will be. High levels of stress are known to reactivate infections such as herpes and to make your immune system less likely to respond to a vaccine. The stress hormone, cortisol, appears to be the major player in this immune suppression. It has been linked to high blood pressure, high blood sugar levels, resistance to insulin, and “food seeking behavior” and consequent obesity. Typical contemporary stressors – worries about relationships, problems related to employment and finances, security, happiness and fulfilment – tend not to be resolved quickly, so the stress response system (or sympathetic nervous system) stays activated or is repeatedly reactivated. Stress is often fueled by habitual thoughts and emotions. Yoga postures, pranayama and meditation have been repeatedly found to lower levels of this stress hormone by activating the parasympathetic nervous system, which relaxes and restores hormonal equilibrium. Deep diaphragmatic breathing calms the mind and emotions. In meditation, one can learn to “let go” of worries and negative emotions, and to use the power of visualization and auto-suggestion to cultivate their opposite.

The lymph system carries lymph, a fluid rich in lymphocytes and other immune-system cells. The lymphatic system fights infections, kills rogue cancer cells, and disposes of some toxic waste products of cellular functioning. When you contract and stretch muscles, move organs around, and come in and out of yoga postures, the flow of lymph improves and with it, the functioning of lymphatic system. Fasting also helps it to catch up in processing such waste products.

How Yoga can treat diabetes

There are two main types of diabetes. People with Type 1, also known as juvenile-onset diabetes, due to the auto-immune destruction of that part of the pancreas which secretes the hormone known as insulin, must take external sources of it to regulate the level of blood sugar (glucose). Ninety percent of persons with diabetes however, have “adult-onset” or type 2 diabetes, in which their bodies may produce normal amounts of insulin, but their body becomes resistant to its effects and as a result their blood sugar rises. Why some persons develop such resistance is not known, but obesity and inactivity clearly make the problem worse. (Note 2) While some persons with type 2 take insulin (usually via injection) to improve blood sugar control, most are treated with oral medication and dietary measures. However, about 15% of people diagnosed with type 2 diabetes have a slowly progressing type 1, or “latent autoimmune adult diabetes” (LAPD). Both types increase the risk of having a heart attack or stroke, and complications including diabetes, kidney failure and amputations. Once you develop it, daily monitoring of your blood glucose level is required.
The good news is that with type 2 you may be able to prevent it or minimize its impact through regular exercise, keeping your weight down, and managing your stress. Yoga can help to prevent and treat diabetes in several ways. As a stress reducer, it can help you to reduce stress hormones like adrenaline and cortisol which raise blood sugar levels, and which promote both overeating and the accumulation of intra-abdominal fat, and which in turn contribute to insulin resistance. By reducing these stress hormones the risk of heart attack is also reduced.

Many persons with diabetes also develop problems with their autoimmune nervous system which controls blood vessels and various organs including the lungs and autonomic nervous system.

Many studies have also shown that those postures which massage the pancreas, including the bow pose, sitting crane, standing crane, and grasshopper pose are effective in restoring its ability to secrete insulin adequately, as well as to reduce intra-abdominal fat. The practice of Yoga also increases willpower, self-confidence, contentment, and discipline, all necessary in any effort to lose weight or manage health issues.

Pranayama, meditation and practicing relaxation after each Yoga asana, and shavasana at the end of a session also enables you to manage stress and consequently to avoid over-eating. (Note 3)

Keep moving. A recent study found that people with diabetes who walked two hours per week had a death rate in any particular year that was almost 40 percent lower than those who were more sedentary.

Get enough sleep. There is evidence that sleeping poorly contributes to the development of type 2 diabetes and to difficulty in managing it.

How Yoga can treat hypertension

High blood pressure, or hypertension, is sometimes referred to as the silent killer, because those who have it usually show no symptoms. It causes heart attacks, strokes, kidney failure and even dementia. It affects one in six people in the Western world, yet as many as a third of them are unaware of the problem, and of those who know they have it, less than a quarter keep it under good control. The optimal rate is 120/80, referring to the pressures when the heart contracts and relaxes respectively, while resting. Repeated readings of 140/90 is the threshold for the diagnosis of hypertension. Most doctors will first recommend nondrug measures including diet, exercise, salt restriction, and weight loss, for up to six months, unless the reading is very high.

“When the novel coronavirus first hit, the Centers for Disease Control and Prevention and others put people with asthma at the top of their lists of those who might be the most vulnerable. But European researchers writing in the journal Lancet noted it was “striking” how underrepresented asthma patients had been. Earlier this month, when New York state released data about the top chronic health problems of those who died of covid-19, asthma was not among them. Instead, they were almost all cardiovascular conditions.” (Note 4)

The Yogic practice of self-study, svadhyaya, can help you to control hypertension by regularly monitoring your blood pressure with a device, recording it in a diary and correlating it with your mood, what you have eaten, caffeine or alcohol you have consumed, how stressed you feel, and how much sleep you have had.

Many studies have shown that cardio-vascular exercise and the weight loss that often results can reduce blood pressure. Since a vigorous asana practice, for example with repeated Sun Salutation, can be intense enough to be aerobic, it has the potential to lower pressure. Tightness in the muscles exerts pressures on arteries, creating more resistance to blood flow. Therefore, asanas and massage can lower BP by relaxing them.

Recent studies of walking conclude that 8,000 steps per day, at a rate of 100 steps per minute, are needed to maintain cardio-vascular health.

Stress can increase blood pressure in the short term. More important in the long-term is the effect of stress on life-style choices. People suffering from stress are more likely to skip exercise, eat unhealthy food, drink alcohol, and smoke cigarettes, all of which can contribute to increasing blood pressure. Therefore, Yoga’s ability to reduce stress through the practice of asanas, pranayama, meditation, mantras and chanting have been shown to lower blood pressure in several studies.

One of the most effective ways to reduce your blood pressure during the practice of asanas, is by making your exhalations twice as long as your inhalations to shift the autonomic (involuntary) nervous system towards the restorative parasympathetic side, and away from the sympathetic “fight or flight” side. Practice Ujjayi breathing by partially closing the glottis to facilitate concentration on the breath.

Chant “Om” or “Om Kriya Babaji Nama Aum” in a soft melody. Not only does it extend the exhalation, activating the parasympathetic nervous system, but its vibrations soothe the nerves.

Yogic therapy may vary depending upon the person. The person who is overworked, exhausted from running around on nervous energy needs slower restorative postures including some inversions, such as vibareethakarani (topsy-turvey). The person who is stuck in a frustrating job or relationship, pent up pressure needs a more dynamic practice which include repeated standing poses such as Triangle pose and Sun Salutations.

How Yoga can treat asthma

Asthma is a condition in which the bronchial tubes in the lungs become swollen, constricted, and blocked with mucus secretions, causing the characteristic symptoms of wheezing, chest tightness, cough and shortness of breath. It has been linked to genetic factors, allergies, air pollution and stress. Dysfunctional breathing habits, such as chest breathing, mouth breathing, and reverse breathing , and poor posture contribute to it by preventing the lower lungs, richly supplied with blood vessels, from getting enough oxygen to fully replenish the blood passing through those vessels. Poor postural habits limit the movement of the diaphragm and the ability of the rib cage to expand and contract. The practice of asanas corrects poor posture, strengthens and loosens these muscles. It also strengthens the abdominal muscles which must be engaged during healthy breathing.

Most persons with asthma have much more difficulty in exhaling than inhaling because of the narrowing of the small bronchial tubes due to inflammation and mucus. These tubes expand during inhalation, but tend to collapse during exhalation, leaving too much stale air trapped, and less room for new oxygen rich air to come in, thus compromising the oxygen supply required by the rest of the body. In response, breathing becomes quicker, short, inefficient and stressful. Rapid breathing causes carbon dioxide levels to drop, the blood to become more alkaline, and the blood cannot get as much oxygen as needed. This creates a vicious cycle where the asthmatic breathes even faster to bring in more oxygen.

The practice of pranayama with a ratio of 1:0:2:0, meaning an exhalation that is twice the length of the inhalation, and zero retention in between, serves as an antidote to the asthmatic condition, ensuring adequate absorption of oxygen. The practice of pranayama with abdominal breathing corrects the problems of chest breathing and reverse breathing. The practice of Asthma pranayama, wherein one inhales in stages, through the nostrils, quickly pulling down and releasing the diaphragm, and then exhales in stages through pursed lips, can help prevent asthma attacks. The practice of vipareethakarani asana with or without support can improve lung function.

People who engage in regular aerobic exercise have fewer asthma flare-ups, use less medication, and miss fewer days of school and work. Weight loss can be helpful, as overweight persons tend to breathe more shallowly, which can make the airways more likely to go int bronchospasm. Avoidance of polluted air, mold, chemical, environmental, and dietary allergens which can trigger inflammation and reduced lung function is also recommended. Dehumidifiers eliminate excess moisture that can lead to the buildup of mold.

How Yoga can treat heart disease.

Heart disease is the number one cause of death for both men and women. More women than men suffer from heart attacks. In predicting heart attacks, doctors tend to focus on risk factors like smoking and elevated cholesterol, but science has uncovered strong evidence for other possible contributors. Type A behaviors, which are characterized by anger and hostility, a focus on achievement, and a sense of urgency about time, have been strongly linked to heart attacks in several studies. Other psychosocial factors include job dissatisfaction, loneliness, and an unhappy marriage. People with several other risk factors including being overweight, hypertension, diabetes, and inflammatory conditions have a much greater potential for heart attacks.

Stress hormones including cortisol, discussed above, induce changes that cause the blood to clot more easily. They also raise the blood pressure and heart rate, putting added strain on the heart and increasing its need for oxygen. “Although acute respiratory distress syndrome still appears to be the leading cause of death in covid-19 patients, blood complications are not far behind.” (Note 4).

Yoga’s ability to lessen anger may lower the risk of a heart attack. It takes three hours physiologically for the body to get back its balance and many heart attacks occur within these three hours. Studies show that meditation lowers cortisol while increasing the “feel good” hormones of serotonin and oxytocin. With regular practice meditation can change the brain: the hippocampus grows, and the amygdala shrinks resulting in less stress and greater immunity. The above mentioned “psychosocial” factors underlying heart disease can be treated using many Yogic practices and teachings including:

1. The practices of “letting go” of thoughts and emotions, cultivating the Witness, detachment from the fruit of ones action;

2. cultivating the opposite of negative thoughts and emotions using auto-suggestions as taught in Kriya Yoga.

3. the cultivation of love and devotion through bhakti yoga transforms anger into feelings of love, acceptance and gratitude;

4. service to other with karma yoga;

5. the observance of the social restraints of Yoga, known as the yamas, including non-harming, being truthful, chastity, not taking what does not belong to you, and greedlessness.

Yogic practices to treat cancer

Cancer is the uncontrolled growth of abnormal cells in the body. Cancer develops when the body's normal control mechanism stops working. Old cells do not die and instead grow out of control, forming new, abnormal cells. These extra cells may form a mass of tissue, called a tumor. Cancer kills by invading key organs (like the intestines, lungs, brain, liver, and kidneys). At the cellular level cancer is caused by changes to genes’ DNA. But the cell is only the terminal of a long organic process and cannot be isolated from its surroundings and other body functions. Instead of focusing on the cell, a holistic approach requires us to change the blood, lymph and environmental conditions that have created malignant cells.

In the USA, the lifetime probability in 2020 of being diagnosed with invasive cancer is slightly among higher for men (40.1%) than for women (38.7%). The four leading cancers are lung, colorectal, breast, and prostate. After heart disease, cancer is the second leading cause of death there. In ancient times and in traditional societies it is practically unknown. In 1900 it was about 4%. In 1950 it was only about 12 percent.

This progression of cancer tells us that it is the product of our own modern daily behavior, including our modern diet, thinking, lifestyle, way of cooking and eating, and environmental conditions. Consequently, it is a “pre-existing condition” for nearly everyone. We are all in a pre-cancerous state. The proper place to perform cancer surgery is not in the operating room of a hospital after the disease has run its course, but in the kitchen and in other areas of daily life before it has developed. For guidance in this, I recommend Michio Kushi’s The Cancer Prevention Diet, which emphasizes a traditional diet, known as Macrobiotics, of whole organic foods, locally grown, in season, with a balance of energies.

In addition, as discussed above, the practice of asanas will improve the functioning of the lymphatic system, to remove rogue cancer cells and toxins from the blood. Studies have demonstrated that the practice of restorative asanas can accelerate the process of recovering from chemotherapy and invasive cancer treatments which involve radiation and surgery. Meditation also helps to avoid contributing factors to cancer, including poor dietary choices, stress, depression, anger and other negative emotions.

How to strengthen your immune system through Ayurveda

Ayurveda’s approach to inflammation.

Inflammation manifests as cancer, infections, fever, arthritis, aches and the other conditions discussed above, and according to Ayurveda as an excess of the element of fire, or Pitta. Pitta is one of the three doshas or grouping of the five elements of nature manifesting in a person’s constitution. It is the grouping of fire and water. Vata is the grouping of air and space. Kapha is the grouping of earth and water. Pitta is therefore treated with cooling or heat dispelling therapy. As Pitta also contains the element of water, it is also moist, mobile, and light, so it can benefit from therapies which are drying, nutritive or calming. But the cooling therapy should be given first. The treatment of Pitta is intimately connected to the treatment of the blood. Most conditions of bodily heat, fever, inflammation, infection or acidity also relate generally to Pitta. When deranged, Pitta will manifest itself in the above aberrations. Tastes that treat Pitta are sweet, astringent and bitter, as they are all cooing in nature. Bitter taste being both the coldest and most drying of the tastes, is the strongest in reducing Pitta.

Alteratives are herbs that cleanse and purify the blood, help treat tumors and many kinds of cancer, dispel fevers, and work well in infections, contagious diseases and epidemics. They treat the flu, especially those with high fever. They cleanse the lymphatics and strengthen the white cell blood count. They include the cooling alterative herbs aloe vera, burdock, dandelion, echinacea, neem, plantain, red clover, sandalwood and yellow dock. As diuretics they increase urination, a way of removing heat, acid and toxins from the body. This relieves Pitta.

The strongest herbs to reduce Pitta, are bitter tonic and antipyretic herbs: aloe vera, American colombo, barberry, calumba, chaparral, gentian, golden seal, golden thread, Peruvian bark, white poplar and special to India, chirata, kutki, and neem. They are also the strongest herbs to dispel fat, reduce excess weight and regulate sugar metabolism, and in this way may be helpful in conditions such as diabetes. They not only suppress fevers, they destroy infections, attack Ama, the toxins which have entered into the tissues and caused the fever. Care should be taken to use them only to the point where the viral, bacterial or parasitical pathogen is destroyed.

Ama, the accumulation of toxins, undigested food or waste-materials, is the root of most colds, fever and flus, as well as chronic diseases of a weak auto-immune system, from allergies to asthma, arthritis and cancer. Treatment with bitter herbs must first aim at its elimination before rejuvenation. Bitter taste, composed of air and ether, helps separate Ama, whose quality is heavy, from the tissues and organs wherein it is lodged. It stimulates the catabolic processes of the body to break down foreign material and thereby relieves fevers.

Ama and Agni, the power of digestion, are opposite in properties. Ama is cold, wet, heavy cloudy, bad smelling and impure. Agni is hot, dry, light, clear, fragrant (aromatic) and pure. To treat Ama, it is necessary to increase Agni. Psychologically, Ama arises from the holding of negative emotions, which quench Agni, and cloud mental clarity of the mind. Physical Agni is also reduced. Undigested experiences become toxic like undigested food.

Once Ama is eliminated, there are many herbs which can be used to treat asthma. These include bayberry, cardamom, camphor, cloves, elecampane, flaxseed, garlic, mullein, myrrh, saffron, ajwan, asafoetida, bala and ephedra.

How to strengthen your nervous system through Ayurveda

Ayurveda’s approach to anxiety.

Emotions of fear, anxiety, and nervousness are indicative of a Vata constitution. They may result in insomnia and mental instability, which in turn will weaken the immune response. Nervines are herbs that strengthen the functional activity of the nervous system and promote mental health. They are also effective for respiratory afflictions as they stop spasms of the bronchial tubes. They include aromatic herbs such as chamomille, mint and valerian which promote the flow of prana. These three are known as tridosha, as they have positive effects on all three doshas. Where there is a deficiency in nerve tissue, often due to poor nutrition, nutritive herbs such as ashwaghandha or licorice are needed. Nervine herbs that are cooling reduce fire and are therefore better for Pitta: chamomille, gotu kula, peppermint, spearmint, St. John’s Word, wild yam. Those that are heating reduce Kapha and Vata, are indicated for physical lethargy and psychological conditions such as greed, desire, attachment, clinging to the past. They include asafoetida, basil, bayberry, eucalyptus, garlic, myrrh, nutmeg, sage, and valerian.

Pitta-type emotions such as anger and hatred create internal fire and can cause hypertension, insomnia, irritability and other mental and nervous imbalances that burn out the nerves. A calm and clear mind is usually a cool mind. Most herbs that act upon the mind, such as Gotu-kula, mint, chamomile and fennel are cooling. These may be taken in small amounts or for a short term only because excessive use may further weaken the nerves by their drying action. They may also be over-stimulating. Too much of anything is too much. What sedates one dosha may stimulate another. Restoring and maintaining balance in our elemental physical and mental nature is the objective in both Ayurveda and Yoga.

Note 1: “Opposite Doing: the Five Yogic Keys to Good Relationships, ebook, available in 5 languages at bookstore page of www.babajiskriyayoga.net.
Note 2: Nearly half of all American adults are obese, and almost one-tenth are severely obese, according to the Centers for Disease Control and Prevention. Moreover, both have increased since 1999, the CDC says. The agency says that obesity also now affects 1 in 5 children.
Note 3: Babaji’s Kriya Yoga: Deepening Your Practice, by Jan Ahlund and M. Govindan, available in 4 languages at bookstore page of www.babajiskriyayoga.net.
Note 4: Washington Post, April 22, 2020, “A mysterious blood-clotting complication is killing coronavirus patients.”

Aspiration, rejet et abandon (version française)

vivekananda Jeudi février 10, 2022

Aspiration Rejet Abandon
« Aspiration, rejet et abandon »
par M. G. Satchidananda

« Levez-vous, prosternez-vous, abandonnez-vous, embrassez, connaissez l’émerveillement;
Suppliez de toutes les façons possibles aux Saints pieds du Seigneur.
Vous récolterez ainsi les bénéfices de cette naissance;
Tenez-Le avec révérence; Il vous traitera de même. »
– Tirumandiram, verset 1499

Nous sommes engagés, individuellement et collectivement, dans un processus de transformation qui nécessite le rejet de notre ancienne nature humaine et l’abandon à la Conscience divine qui est en nous. Après avoir réalisé qu’une vie dominée par le désir l’aversion n’apporte que la souffrance, nous ne cherchons pas à fuir la vie dans ce monde, à la quitter en quête de quelque paradis, mais plutôt à nous purifier de notre ignorance, de notre égoïsme, de nos attachements et de tout ce qui bloque la descente de la Grâce divine. Le Kriya Yoga met à notre disposition une large gamme d’outils qui facilitent ce processus. Mais avons-nous la volonté, la motivation et l’aspiration de rejeter ce qui doit être rejeté et d’embrasser le Divin, de nous y abandonner?

Le Yoga intégral de Sri Aurobindo et de la Mère peut se résumer au moyen des deux énoncés suivants : « 1) du côté du sadhaka, une aspiration ardente et sans cesse croissante; 2) du côté du Divin, une Grâce qui vient d’en haut en guise de réponse à l’appel du sadhaka. » Mais en quoi consiste cette aspiration? En quoi diffère‑t‑elle du désir? Sri Aurobindo définit l’aspiration comme « un enthousiasme spirituel, la mesure et l’ardeur de la quête de l’âme... un mouvement ascendant de notre conscience à travers la partie psychique de notre être vers tout ce qui est bon, pur et beau. » Pour sa part, la Mère définit l’aspiration ainsi : « un enthousiasme intérieur vers le Nouveau, l’Inconnu, la Perfection... un besoin profond d’entrer en contact avec la Force divine, l’Harmonie divine, l’Amour divin... une flamme intérieure, un besoin de trouver la lumière... Un enthousiasme lumineux qui s’empare de l’être au complet... une Volonté purificatrice, une force infiniment ascendante. »

Il est important de ne pas confondre l’aspiration avec le désir, qui est une manifestation de l’ego. Ce dernier cherche à être séparé, spécial, supérieur, et il manifeste ses désirs afin de renforcer son caractère spécial. Les désirs sont la manifestation de l’appétit insatiable de la conscience individuelle. Mais parce que son pouvoir et ses capacités sont fondamentalement limités, l’ego n’arrive jamais à satisfaire son désir de possession infinie et absolue. Il en résulte donc un écart infranchissable entre ses demandes insistantes et ses accomplissements réels. Cela engendre une constante insatisfaction. L’ego oublie que sans l’abolition du sens de séparation et sans le rétablissement de l’expérience de l’unité et de l’universalité divines, il lui est impossible de posséder le monde. Cette possession ne peut survenir que par la voie spirituelle. Mais l’ego suit aveuglément sa voie erronée, il continue de chercher à l’extérieur de lui-même et d’accumuler de plus en plus d’objets de plaisir afin de tenter d’épancher sa soif inassouvissable.

L’aspiration authentique est l’opposé de cela. Elle est intensément consciente des insuffisances et des imperfections de l’existence limitée par l’ego, et elle tente donc de se libérer de cette prison. Chacun de ses mouvements est dirigé non pas vers l’ego, mais dans l’autre direction. Par ce seul signe, le sadhaka peut savoir si son impulsion relève du désir ou de l’aspiration. L’aspiration est donc avant toute une soif de l’âme, un besoin de connaître l’amour divin, la lumière, le beau, le bon, le pur. L’aspiration se caractérise par l’ardeur, l’intensité même, mais non par l’impatience ni la frustration.

Comment développe-t-on l’aspiration? Par étapes. La première consiste en une profonde insatisfaction à l’égard des tendances habituelles de la nature humaine. Vous vous réveillez un matin pour vous apercevoir soudain que vous n’avez plus envie de continuer de vivre de façon inconsciente, dans un état d’ignorance qui vous amène à agir et à sentir sans savoir pourquoi, à être déchiré par des volontés contradictoires, à vivre de façon routinière, à réagir à tout et à ne rien comprendre à ce qui vous arrive. Cette situation n’est plus satisfaisante pour vous. Il y a différentes façons de réagir à cette insatisfaction. La plupart d’entre nous ressentent un besoin de savoir, tandis que d’autres font ce qu’il faut faire pour trouver un sens. Dans la deuxième étape, vous cherchez ardemment à sortir de votre existence vide. Vous cherchez la Vérité, l’Amour, la Paix, la Joie, l’Être. Ces concepts sont probablement encore vagues à cette étape, mais vous devez vous libérer de votre état présent d’imperfection nauséabonde. Dans une troisième étape, après un certain temps, l’insistance persistante de l’aspirant amène une réponse de la Grâce divine, et le voile de l’ignorance est temporairement levé. L’aspirant connaît alors une expérience de la dimension spirituelle de la vie. Il voit la Lumière, il sent l’Amour divin ou il fait l’expérience de l’Extase divine, de la Présence ou de la Vérité, selon ses capacités et son orientation. Cette expérience peut varier d’une personne à l’autre, mais elle dépasse largement toute expérience de la vie ordinaire. Dans une quatrième étape, il se peut que l’ouverture se referme. Il est important de ne pas oublier ce qui s’est passé, de ne pas douter de sa réalité, mais plutôt de conserver l’expérience en vie et de continuellement diriger son aspiration vers la résurgence de l’expérience. Dans la cinquième étape, le sadhaka constate que son attirance pour une vie plus élevée croît graduellement et que son attachement envers la vie ordinaire faiblit. Cela peut se manifester non seulement intérieurement sur les plans mental et vital, mais aussi extérieurement, au niveau des amis, du travail et des passe-temps. Une nouvelle sorte d’aspiration et de résolution remplit le cœur et l’esprit, qui peut s’exprimer ainsi : « Ô Seigneur, je ne veux qu’une chose : Toi. Je ne veux rien ni personne sauf à travers Toi et pour Toi. Je veux t’appartenir tout entier et je ne permettrai jamais qu’autre chose s’empare de ma conscience. Je m’abandonne tout entier à Toi. Que Ta volonté soit faite, et non la mienne. Je n’appartiens qu’à Toi. » Dans une sixième étape, l’aspiration est si intense que les paroles et les prières, exprimées mentalement ou de vive voix, ne sont plus nécessaires ou même souhaitées. Il ne reste plus que la flamme croissante du feu spirituel qui brûle sans cesse dans un arrière-plan de silence profond. Un souhait intense d’appartenir au Divin, de s’unir à Lui et de servir le Divin en tant qu’instrument parfait, recouvre la totalité de la conscience du sadhaka. Il s’agit d’une grande soif d’Amour et de Vérité, une soif de transformation et de perfection suprême.

À mesure que l’inspiration croît, la Grâce divine se manifeste en introduisant un déterminisme plus élevé qui peut transformer chaque élément de notre nature humaine. Mais pour que cela se produise, il faut :

1. éliminer la paresse et le manque d’attention. Aspirer pendant deux minutes puis oublier notre détermination pendant dix heures ne donneront aucun résultat. Il faut garder l’objet de l’aspiration dans la conscience en tout temps.
2. éviter l’impatience, qui amène la dépression et la rébellion;
3. pratiquer la concentration. Il faut fixer l’attention constamment sur l’objet de l’aspiration et ne pas permettre à l’esprit d’en dévier;
4. rejeter constamment tout aspect de notre nature qui tente d’annuler le pouvoir de notre aspiration.

Sur le rejet

Aussi longtemps que le sadhaka demeure sous l’emprise de sa nature humaine, qui est peu élevée, il est impératif qu’il ou elle fasse un effort personnel en vue de progresser. Cet effort comprend les trois opérations de l’aspiration, du rejet et de l’abandon. Les Siddhas, et plus récemment Sri Aurobindo, précisent que le sadhaka doit renoncer à tous les mouvements habituels de la nature humaine. Les mouvements du mental comprennent les opinions, les préférences, les habitudes, les constructions et les idées; les mouvements de la nature vitale comprennent les désirs, les demandes, les passions, l’égoïsme, la fierté, l’arrogance, le désir sexuel, l’avarice, la jalousie, l’envie et l’hostilité envers la Vérité; finalement, les mouvements de la nature physique comprennent la stupidité, le doute, l’incrédulité, l’obscurité, l’obstination, la mesquinerie, la paresse, l’indolence et la résistance au changement. Le but est la transformation divine totale de l’être humain au complet, y compris sa conscience et sa nature. Chaque impulsion et mouvement qui se manifeste dans la conscience du sadhaka et qui ne l’oriente pas vers le Divin mais plutôt vers les besoins de l’ego constitue un obstacle sur cette voie. Il est inutile de préciser que la vie quotidienne du sadhaka comporte une suite incessante d’obstacles. La sadhana yoguique du rejet consiste à reconnaître et à éliminer ces obstacles. Il existe trois catégories d’obstacles : ceux du passé, ceux du présent et ceux de l’avenir.

Lorsque le sadhaka a déjà conquis l’obstacle actuel dans le passé, mais qu’il le laisse refaire surface par paresse, il doit : (a) l’éliminer immédiatement, avant même qu’il se manifeste tout à fait, de la même façon dont on secoue une saleté de la manche de sa chemise; (b) ne pas continuer à y penser après coup; (c) y accorder le moins d’attention possible; (d) demeurer indifférent et non préoccupé si la pensée se tourne par hasard vers l’événement par la suite.

Les obstacles appartenant à la seconde catégorie, ceux du présent, font souvent surface dans la conscience du sadhaka et l’envahissent même parfois. Mais avec un effort sincère, le sadhaka s’aperçoit qu’il peut garder une partie de sa conscience libre de l’influence de ces obstacles. Pour aborder ce type d’obstacle, le sadhaka doit : (a) utiliser sa volonté en vue de résister à l’impulsion; (b) ne jamais rationaliser ou légitimer son émergence, mais plutôt soustraire tout consentement intérieur à sa manifestation; (c) ne jamais céder même un tout petit peu; (d) lutter comme un guerrier héroïque contre les tendances obscures au nom des forces ascendantes de la lumière; (e) se tourner immédiatement vers le Divin et prier sans relâche et avec ferveur pour que ces faiblesses et impulsions de la nature soient conquises et rejetées.

Il faut être conscient de certains faits cachés concernant l’activité de ces faiblesses. La conquête définitive d’un seul de ces obstacles ou faiblesses entraîne automatiquement la conquête de plusieurs autres. Le rejet d’une faiblesse redouble les forces du sadhaka dans sa lutte contre les autres obstacles. Par contre, s’abandonner à l’un seul de ces obstacles, par exemple par paresse, entraînera la perte de beaucoup de forces et de ferveur chez le sadhaka. Un effort sincère et immédiat de la part du sadhaka pour affronter et conquérir toutes ses faiblesses dès qu’elles se manifestent remplira la vie du sadhaka de joie, quelles que soient ses circonstances extérieures.

Pour ce qui est de la troisième catégorie d’obstacles, il s’agit de faiblesses potentielles profondément enfouies. Comment les reconnaître? À leur première manifestation, le sadhaka sera anormalement perturbé et agité dans presque tout son être. Les racines de ces obstacles sont si profondes et solides que le sadhaka a la sensation qu’elles font intrinsèquement et irrémédiablement partie de lui, et il n’est pas convaincu du caractère indésirable de ces faiblesses. Lors de l’émergence de ces faiblesses, la conscience du sadhaka perd momentanément sa lucidité, comme si elle était au milieu d’une tempête. Une partie essentielle de sa conscience continue d’être profondément attachée à ces faiblesses émergentes et lutte aveuglément pour satisfaire les puissants désirs qui les accompagnent. Il serait imprudent de tenter d’éradiquer de telles faiblesses sans aide, avant d’être suffisamment préparé à livrer un tel combat. La suppression de la manifestation externe comporte un réel danger puisque cela peut mener à un conflit intérieur avec la partie de la nature du sadhaka qui refuse obstinément de lâcher prise de l’objet de son attachement. Une explosion est inévitable, et l’équilibre de l’être s’en trouve forcément profondément perturbé. Il faut donc éviter autant que possible ces difficultés profondes et ne leur donner aucune occasion de se manifester. L’approche qu’il convient d’adopter est plutôt la suivante : (a) demeurer conscient de la difficulté ou la faiblesse, sans en avoir peur et sans s’y identifier; (b) chercher attentivement la racine ou la source de l’obstacle; (c) tenter de découvrir quelle partie de notre nature entretient une fascination secrète pour cette faiblesse particulière et est susceptible d’être perturbée dès qu’elle menace de se manifester; (d) maintenir un esprit de détachement calme et tranquille tout au long du processus d’observation décrit ci-dessus, même si l’objet révélé est particulièrement laid; (e) conserver une aspiration fervente d’éradiquer la faiblesse en question, en adressant une prière sincère au Divin en vue d’obtenir son assistance. Une telle prière et une telle aspiration, jointes à un minutieux auto-examen transformera peu à peu ces obstacles profonds en obstacles abordables, puis finalement en obstacles faciles à éliminer.

Sur l’abandon

L’abandon de soi au Divin en tout temps et en toute circonstance est la clé de la sadhana du Yoga intégral et du Kriya Yoga de Patanjali, qui affirme « Ishvara-pranidhanad-va » (Yoga Sutras, I.23), soit « L’absorption cognitive (samadhi) est atteinte par l’abandon de soi au Seigneur ». « Mon Dieu et mon tout » résume cette expression du cœur. Le jour qu’un étudiant s’abandonne au Divin, ce dernier intervient lui-même dans la vie de l’étudiant afin de l’aider à éliminer toutes les difficultés et les faiblesses, et Il inonde la conscience de la joie de sa Présence.

Les prérequis pour cela sont les suivants : 1) l’étudiant doit sentir la vanité de son propre pouvoir, 2) il doit croire du fond du cœur que le Divin existe vraiment, qu’Il l’aime et qu’Il est capable de tout faire selon la sagesse divine et 3) l’étudiant doit se tourner exclusivement vers le Divin comme seul refuge.

Dans l’état de conscience d’abandon, toutes nos actions, tous nos sentiments et nos mouvements constituent une offrande déposée aux pieds de l’Être suprême en toute confiance. Cela nous libère de la responsabilité et du fardeau du soi, qui est abandonné tout entier au Divin.

L’état de conscience habituel du sadhak contient beaucoup de résistance et d’obstacles à cet abandon. Il faut se résigner sans réserve à l’orientation exclusive du Divin. Comment savoir si on remplit ce critère? Sri Aurobindo nous a laissé une description détaillée de l’état intérieur du sadhak qui s’est réellement abandonné au Seigneur :

« Je veux le Divin et rien d’autre. Je veux me donner à Lui tout entier, et puisque cela est le désir de mon âme, je ne pourrai que Le trouver et Le réaliser. Je ne demande que cela. Je Lui demande de me guider vers Lui en agissant en moi par des actions secrètes ou ouvertes, voilées ou manifestes. Je n’insiste pas sur le quand et le comment; que cela se fasse selon Sa volonté. Je croirai en Lui, j’accepterai sa volonté, j’aspirerai sans relâche à trouver Sa lumière, Sa présence et Sa joie, je traverserai toutes les difficultés et tous les écueils, en m’en remettant à Lui et en n’abandonnant jamais… Tout pour Lui et moi-même pour Lui. Quoi qu’il arrive, je conserverai cette aspiration et ce don de moi-même et je poursuivrai ma route en toute confiance, en sachant que sa volonté sera faite. » – Sri Aurobindo, Lettres sur le Yoga, p. 587

En conséquent, c’est le Divin Lui-même qui s’occupe du cours entier de la sadhana du sadhak. « Si on s’abandonne au Divin avec confiance, même si on n’y arrive pas tout à fait d’un seul coup, plus on le fait, plus on recevra une aide et une orientation de l’intérieur, et plus l’expérience du Divin prendra de l’ampleur au-dedans de soi. Si l’esprit qui questionne sans cesse devient moins actif et plus humble, et si le désir de s’abandonner grandit, cela devrait être parfaitement possible. » – Sri Aurobindo, Lettres sur le Yoga, p. 586-588

Donc, si l’abandon de soi est si puissant, qu’est-ce qui nous retient? « Pourquoi ne le pratiquons-nous pas? Parce que nous n’y pensons pas, nous oublions, les vieilles habitudes reviennent. Et surtout, à l’arrière-plan, dissimulé quelque part dans l’inconscient ou même dans le subconscient, il reste ce doute insidieux qui nous murmure à l’oreille... tu es si bête, si naïf, si têtu et stupide... Nous finissons par écouter et croire cette voix, et tout est perdu. » – La Mère

L’initiative personnelle cesse-t-elle donc? Non. La conscience et la volonté ordinaires du sadhak sont loin d’être unies à la conscience et à la volonté du Divin. On vit toujours dans la conscience séparée de l’ego, avec tous ses désirs et ses aversions. Le principe à suivre est donc d’abandonner le fruit ou les résultats de ses actions au Divin, sans quoi tous nos gestes ne visent qu’à satisfaire notre ego. Il faut maintenir l’attitude suivante :

« Le Divin est mon seul refuge; je crois en Lui et je dépends de Lui, et de Lui seulement, pour tout. Je m’abandonne complètement à sa Volonté. Je ferai en sorte qu’aucun obstacle, aucune lueur obscure de désespoir, ne me fasse jamais vaciller de ma détermination absolue de m’en remettre au Divin. » – Sri Aurobindo

Toutefois, cela ne devrait pas faire du sadhak une loque passive. Il ne faut pas croire que le sadhak n’a aucun effort à faire, que le Divin s’occupera de tout. Sri Aurobindo est clair à ce sujet : « Mais la Grâce suprême n’agira que dans des conditions de Lumière et de Vérité; elle n’agira pas dans des conditions de Fausseté et d’Ignorance. Parce que si elle cédait aux demandes de la Fausseté, elle agirait contre ses propres principes. » Il y a des conditions pour tout. Si quelqu’un refuse de remplir les conditions du Yoga, rien ne sert d’en appeler à l’intervention divine.

Une des conditions essentielles est la foi. La foi véritable est une sensation illuminée à la fois profonde et tranquille, une sensation de conviction qui surgit des profondeurs de notre être lorsque l’esprit et le cœur sont immobilisés et purifiés de tout désir et attente de l’ego. La foi peut percer le voile des mouvements contraires du moment et se concentrer sur la vérité éternelle. Il s’agit d’une amie sûre, qui ne peut être appréhendée par l’esprit ou la volonté. La foi véritable brille comme une flamme. Elle existe par elle-même, peu importent les circonstances.

Cela signifie-t-il que le sadhak qui s’est abandonné ne connaîtra plus de difficultés ou de revers de fortune? Le sens de ce monde dualiste, avec ses hauts et ses bas, ses contradictions, se trouve dans ces oppositions. « Il doit s’agir d’une évolution qui mène, non sans adversité, vers des choses plus élevées à partir d’une première apparence d’obscurité. Quelle que soit cette orientation, elle doit être accordée dans ces conditions d’opposition et d’adversité... par le biais des doubles opposés que sont la connaissance et l’ignorance, la lumière et l’obscurité, la mort et la vie, la douleur et le plaisir, le bonheur et la souffrance. Aucun des termes ne peut être exclu jusqu’à ce que l’état plus élevé soit atteint et que le sadhak s’y soit établi. » – Sri Aurobindo, Lettres sur le Yoga, p. 1627

Bien qu’un abandon efficace ne mette pas nécessairement le sadhak à l’abri des tempêtes et des stress à venir, il garantit la sécurité absolue de la santé spirituelle du sadhak lorsque ces événements surviennent. Il n’y a pas d’assurance que le chemin sera illuminé et couvert de pétales de roses. Par contre, le sadhak qui s’en remet entièrement au Divin peut être certain qu’Il le guidera vers son objectif spirituel prisé à travers tous les revers de fortune imaginables. Le sadhak qui s’est abandonné sait également que les obstacles et la souffrance ne surviennent pas en vain, mais qu’ils sont sanctionnés par le Divin, qu’ils servent un objectif spirituel nécessaire dont le sens apparaîtra clairement avec le temps. Le sadhak en état d’abandon sait et sent que le Divin n’est pas loin, qu’Il est présent dans la souffrance, qu’Il est assis au cœur de ses tourments les plus pénibles et qu’Il dirige de là le cours des événements de façon à le mener à l’union avec Lui. Le sadhak qui s’est abandonné au Divin sait également que s’il fait face aux difficultés avec courage, patience et une attitude positive, avec un esprit d’abandon, chaque difficulté conférera un grand bénéfice au plan spirituel. Finalement, il sait qu’il y a derrière tous les événements un objectif sous-jacent qui mène à un objectif spirituel valable. Son mantra demeure : « Que ta volonté soit faite toujours et partout ».

Le sadhak a versé le carburant du dévouement sur les flammes de l’aspiration et il a rejeté tous les obstacles qui tentent d’étouffer la flamme grandissante de la réalisation intérieure, mais il lui reste à plonger dans le feu du tapas, de l’abandon de soi. Le sadhak abandonne l’ego restreint, caractérisé par une perspective étroite, et découvre son Soi véritable, avec sa vision élargie et sa perspective élevée. Voici quelques suggestions de pratiques visant à cultiver l’abandon :

1. Soyez le Témoin, la pure conscience, en tout temps et en toute circonstance. Peu importe le sort qui vous est servi par le karma, ne relâchez jamais votre vigilance en tant que Voyant, et demeurez en état de para-vairagya, de détachement suprême.

2. Cultivez le silence mental. Le mental crée l’illusion de séparation, et l’intellect sépare sans cesse les choses en catégories. Lorsque le mental et l’intellect cessent leur bavardage, que vous contemplez l’Unité absolue de toute réalité et que l’arrière-plan vient à l’avant-plan, le silence se fait. Lorsque vous faites face à des difficultés, adoptez cette approche, plongez sous la surface. Devenez immobile et la solution apparaîtra.

3. Abandonnez la peur, le désir sexuel, la colère et tous les désirs. Soyez composé(e), sans préférences ni aversions. Cessez d’avoir et de ne pas avoir, de gagner et de perdre, demeurez dans l’état d’équilibre qui va au-delà des opposés qui vous affligent dans cette vie d’attachement mondain.

4. Que les choses aillent bien ou mal, n’oubliez pas cette vérité : « Ceci aussi disparaîtra ». Chassez toutes les humeurs d’inquiétude, de préoccupation et d’anxiété concernant le cours possible de la vie. La moindre trace de peur ou de préoccupation devrait inciter le sadhak à immédiatement corriger les failles dans son attitude, à renouveler sa résolution et à établir sa conscience dans un état de confiance tranquille envers le Divin.

5. Tendez tout votre être vers le Divin, avec confiance totale en sa providence. Pratiquez la posture de l’abandon total en vous étendant sur le ventre; vous êtes complètement vulnérable, les bras tendus au-dessus de la couronne (le siège du gourou), les mains jointes, en état d’union sacrée avec l’Être suprême.

6. Percez le voile des pensées négatives qui vous enveloppent, afin de percevoir la lumière de la conscience qui se trouve derrière.

7. Laissez-vous guider par votre intuition, placez et maintenez votre esprit dans un état de calme réceptif et écouter votre voix intérieure, qui surgit spontanément.

8. Acceptez les choses comme elles sont, percevez les leçons que vous pouvez tirer de chaque situation et contemplez la perfection vers laquelle elles tendent.

9. Cultivez la patience, en particulier lorsque vos attentes ne sont pas remplies.

10. Répétez le mantra « Om Namah Shivayah » : Je suis l’Être suprême Shiva!

11. Cherchez l’Être immanent au sein du changement, la réalité suprême sous-jacente qui transcende toute chose. « Cherchez Dieu dans les événements de votre vie. Ne voyez que la main de Dieu dans toute circonstance. »

Om Tat Sat

Aspiration, rejection and surrender

vivekananda Mercredi février 9, 2022

Aspiration Rejet Abandon
“Aspiration, Rejection and Surrender”
By M. G. Satchidananda

“Rise up, prostrate, surrender, embrace, wonder;
Appeal in all the ways to the Holy feet of the Lord.
That brings the benefits of this birth;
Hold Him with reverence; He responds in turn.”
Tirumandiram, verse 1499

We are individually and collectively engaged in a process of transformation which requires a rejection of our old human nature and a surrender to the Divine Conscious-Energy within. Having realized that a life of desire and aversion brings only suffering, we do not seek to escape life here in this world, to depart it in search for some heaven; but rather to purify ourselves of ignorance, egoism, attachment, and all that resists the descent of Divine grace. In doing so we have an arsenal of tooks in Kriya Yoga to facilitate this process. But do we have the will, the motivation, the aspiration, to reject what must be rejected, and to embrace and surrender to the Divine?

The Integral Yoga of Sri Aurobindo and the Mother could be summarized in the following two statements: “(1) a steadily mounting ardent aspiration from the side of the sadhaka, and (ii) from the Divine’s side an answering Grace descending from above in response to the sadhaka’s call.” But what is this aspiration? How does it differ from desire? Sri Aurobindo defines aspiration as “a spiritual enthusiasm, the height and ardour of the soul’s seeking…an upward moement of our consciousness through the psychic part of our being towards all that is good, pure and beautiful.” The Mother described it as: “an inner enthusiasm towards the New, the Unknown, the Perfection…a yearning, a longing for the contact with the Divine Force, divine Harmony, divine Love…an inner flame, a need for the light…A luminous enthusiasm that seizes the whole being…a purifying Will, an ever mounting drive.”

It must not be confused with desires, which are manifestations of the ego. The ego seeks to be separate, special, superior, and it manifests desires to strengthen its specialness. Desires are the manifestation of the insatiable thirst and appetite of the separative ego-consciousness. But because of its inherent limitation in power and capability it cannot fulfill its urge to infinite and absolute possession. Hence there is an unbridgeable gap between its insistent demands and actual attainments. This creates constant discontent. Ego forgets that without the abolition of the sense of separation and restitution of the experience of divine unity and universality, it cannot hope to possess the world. For this possession can be effected only in the spiritual way. But ego mistakenly follows its own impossible way which amounts to gathering from outside, from what it feels as not-self, more and more of objects of enjoyment and bringing all these to its voractiously hungry mouth

A genuine aspiration is just the opposite of this. It is intensely aware of the insufficiencies and imperfections of the ego-bound existence; hence it tries to come out of this sordid prison house. Each of its movements is directed not to the ego-centre, but away from it. And by this sole sign a sadhak can recognize whether his or her governing impulse of the moment is of the nature of a desire or of an aspiration. Thus, an aspiration is, in its origin, a thirst arising from the soul, a yearing towards the divine love, light, the beautiful, the good, the pure and progress. There is ardour, even intensity, but no impatience, no frustration.

How to begin to develop aspiration? In stages, which begins with an intense dissatisfaction with the habitual ways of human nature. One may wake up one morning and suddenly realize that you are no longer willing to go on living unconsciously, ignorantly, in a state in which you do things without knowing why, feeling things without knowing why, living contractory wills, living by habit, routine, reactions, understanding nothing. You are no longer satisfied with that. How one responds to this dissatisfaction varies. For most it is the need to know, for others it is to do what should be done to find meaning. Secondly, one seeks ardently to come out of this hollow human existence. One seeks the Truth, Love, Peace, Joy, Being. These are probably still very vague, but he or she must find release from the present state of nauseating imperfections. Third, after some time, because of the persistent insistence of the aspirant, Divine Grace responds, with a temporary piercing of the veil of ignorance, and one experiences the spiritual dimension of life. One sees the Light, feels Divine Love, or experiences Divine Bliss, the Presence, or Truth, depending upon one’s capacity and orientation. It may vary from one person to another, but everything else previously experienced in ordinary life, pales in comparison. Fourth, the opening may close, so one must be careful not to forget it, or to doubt it, but rather keep it vibrant and constantly direct his or her aspiration for its re-mergence. Fifth, the sadhak will find that gradually his or her attraction to the higher life is growing and attachment to the old lower life is falling off. This may manifest not only inwardly in the mental and vital planes, but outwardly with regards to ones friends, even work and pastimes. A new type of yearning and resolution fills the heart and mind, which may express itself like this: “O Lord, I want you and you alone. I do not want anything or anyone else except through you and for you. I want to belong entirely to you and will never allow anything to claim my consciousness. I surrender my all to you. Not my will, but Thy will be done. I am yours alone.” In a sixth stage, the aspiration is so intense, that words and prayers, vocal or mental, are no longer needed, even wanted. There is only the mounting flame of spiritual fire rising steadily upward in the background of profound silence. An intense seeking to belong to the Divine, to be united with it, and to serve the Divine as a perfect instrument, envelopes the whole expanse of the sadhak’s consciousness. It is a great thirst for Love and Truth, for transformation, for supreme perfection.”

As aspiration grows, Divine Grace responds and introduces a higher determinism which can transform everything in our human nature. But for this to occur one must:

1. Remove laxity and forgetfulness. To aspire for two minutes, and then to forget for ten hours will not do. Keep the object of aspiration constant in your consciousness.
2. Avoid impatience, which brings depression and rebellion;
3. Concentrate. Focus constantly on the object aspired for; do not allow the mind to wander;
4. Constantly reject everything in your nature which tries to nullify the power of your aspiration.

On Rejection:

As long as the sadhaka remains under the control of his lower human nature, it is imperative that he or she make some personal effort for his progress. This personal effort comprises the three operations of aspiration, described above, rejection and surrender. The Siddhas and more recently, Sri Aurobindo have insisted that a sadhaka has to renounce all the habitual movements of the lower nature. These include: the mind’s opinions, preferences, habits, constructions and ideas; the vital nature’s desires, demands, cravings, passions, selfishness, pride, arrogance, lust, greed, jealousy, envy, hostility to the Truth; and the physical nature’s stupidity, doubt, disbelief, obscurity, obstinacy, pettiness, laziness, sloth, unwillingness to change. The goal is the total divine transformation of man’s whole being and consciousness and nature. Every impulse and movement arising within the consciousness of the sadhaka which does not turn them towards the Divine, but is rathered ego-centered, is an obstacle in this path. Needless to say, an ordinary sadhaka’s life is constantly troubled with a ceaseless stream of obstacles. Their identification and removal is the yogic sadhana of rejection. There are three classes of them, however, and a different strategy for each. The three classes of obstaces are those of the past, those of the present, and those of the future.

When the obstacle is a type which he has already conquered in the past, but is simply indulging out of laziness, one should: (a) nip it at its very moment of sprouting, like a piece of dust on one’s sleeve; (b) never brood on it, (c) take as little notice of it as possible, and (d) even if one happens to think of it, remain indifferent and unconcerned.

The second category of obstacles, those of the present, are often appearing in the sadhaka’s consciousness, even overwhelming it at times. But if the sadhaka tries with some sincerity, he finds that he can keep part of his consciousness free from their influence. The attitude needed by the sadhaka to deal with this type is: (a) to apply one’s willpower to resist the impulsion, (b) never to rationalize or legitimize its appearance, but rather to withdraw all inner consent from its manifestation, (c) never to yield any ground, however limited in extent, (d) to act as a heroic warrior against the dark tendencies of behalf of the upward-moving forces of light, (e) turn immediately to the Divine and pray constantly and fervently that these weaknesses and impulses of his or her nature be vanquished and removed.

One should be aware of a few hidden facts regarding the operation of such weaknesses.
Even if one scores a decisive victory over one weakness or obstacles, many others will automatically be vanquished as well. A successful rejection of one will give one added strength to gain mastery over many others. On the other hand, indulging one, out of laziness for example, will cause the sadhaka to lose much strength and fervour in successfully tackling other impulses and weaknesses. A sincere and prompt effort on the part of the sadhaka to confront and conquer all his present day weaknesses as soon as they first appear will make the life of the sadhana full of a joy which is independent of the outer circumstances.

With regards to the third category of obstacles within, the deeply hidden potential weaknesses. How to recognize them? At their first appearance, almost the entire portion of the sadhaka’s being gets abnormally disturbed, agitated and churned up. Their roots are so deep and extensive that the sadhaka feels that they are an intrinsic and ineradicable part of his being; one is not at all persuaded of the basic undesirability of these weaknesses. With their appearance, the sadhaka loses for the time being the lucidity of his consciousness, as if in a storm. A preponderant portionn of his consciousness is still deeply infatuated with these surging weaknesses and blindly hankers to fulfil some strong desires through the medium of their manifestation. It would be foolhardy to attempt to eradicate such a weakness unaided, before one is sufficiently prepared. There is a real danger of suppression of its outer manifestation, leading to an internal conflict with that major portion of the sadhak’s nature which obstinately clings to the attachment. An explosion is inevitable, disrupting the balance of the being. So, one should avoid as far as possible these intractable difficulties, and not to allow them any occasion for manifestation. Rather the approach should be as follows: (a) to hold the difficulty or weakness in front of one’s consciousness, without becoming scared by it or identified with it, (b) to carefully look for its root cause or source, (c) to try to discover what part’s of one’s nature are secretly nurturing a fascination for this particular weakness, and are thrown into a turmoil at its slightest beckoning, (d) maintain always a spirit of calm, quiet detachment, throughout the above observation, even if what is exposed is very ugly; (e) maintain an ardent aspiration for the eradication of the weakness in question, addressing an earnest prayer to the Divine for assistance. Such a prayer and aspiration coupled with a thorough self-examination will progressively turn these intractable obstacles first into manageable obstacles of the second class, and finally into easily detachable ones of the past.

Self-surrender to the Divine at all times and in all circumstances is the key to the sadhana of Integral Yoga as well as the Kriya Yoga of Patanjali, who said “Ishvara-pranidhanad-va,” (“Or because of one’s surrender to the Lord, one achieves cognitive absorption, ie. Samadhi.) Yoga Sutras I.23) “My God and my all” summarizes its heartfelt expression. The day that a student surrenders to the Divine, the Divine itself intervenes in the life of the student and helps to remove all difficulties and weaknesses, and brings joy into the consciousness with its Presence.

For this to occur the prerequisites are: (1) the student must feel the vanity of one’s own power, (2) he must believe with all his heart that there is Someone called Divine who really exists, loves him, and has the omnipotence to do anything according to Divine wisdom, and (3) the student must turn to the Divine alone as his or her sole refuge.

In the surrendered state of consciousness whatever one does, or feels, all movements are made as an offering to the Supreme Being, in absolute trust, freeing oneself of responsibility for oneself, handing over to the Divine all of one’s burden.

There is much resistance and obstruction in the sadhaka’s habitual consciousness and nature that works against this surrender. One must unreservedly resign oneself to the sole guidance of the Divine. How to know if one has done so? Sri Aurobindo has given a detailed description of the inner mood of a truly surrendered sadhak:

“I want the Divine and nothing else. I want to give myself entirely to him and since my soul wants that, it cannot be but that I shall meet and realize him. I ask nothing but that and his action in me to bring me to him, his actions secret or open, veiled or manifest. I do not insist on my own time and way; let him do all in his own time and way; I shall believe in him, accept his will, aspire steadily for his light and presence and joy, go through all difficulties and delays, relying on him and never giving up… All for him and myself for him. Whatever happens, I will keep to this aspiration and self-giving and go on in perfect reliance that it will be done.” - Sri Aurobindo, Letters on Yoga Cent. Ed. P. 587

Consequently, it is the Divine itself who takes charge of the entire course of the sadhak’s sadhana. “If one gives oneself to the Divine with trust and confidence and even if one cannot do so fully at once, yet the more one does so, the more the inner help and guidance come and the experience of the Divine grows within. If the questioning mind becomes less active and humble and the will to surrender grows, this ought to be perfectly possible.” Letters on Yoga, pp. 586-88

So, if the power of self-surrender is so potential, then why does man fail to do so? “Why is it not done? One does not think of it, one forgets to do it, the old habits come back. And above all, behind, hidden somewhere in the inconscient or even in the subconscient, there is this insidious doubt that whispers in your ear… and you are so silly, so silly, so obscure, so stupid that you listen and you begin to pay attention to yourself and everything is ruined.” The Mother.

Does personal initiative then cease? No, the ordinary sadhak’s consciousness and will is far from being united with the Divine’s Consciousness and Will; one is still living in the separative ego-consciousness, with all of its likes and dislikes, so the essential principle to follow is to surrender the fruit or results of one’s actions to the Divine, otherwise it is only for the ego’s satisfaction that one acts. One must maintain the following attitude:

“The Divine is my sole refuge; I trust in Him and rely on Him for everything and Him alone. I am utterly resigned to His Will. I will see to it that no obstacle on the way nor any dark mood of desperation, ever make me waver from my absolute reliance on the Divine.” – Sri Aurobindo.

However, this should not make the sadhak complacent. One should not feel that there no effort on the part of the sadhak, that the Divine will do everything for them. Sri Aurobindo’s words make this very clear: “But the supreme Grace will act only in the conditions of the Light and the Truth; it will not act in conditions laid upon it by the Falsehood and the Ignorance. For if it were to yield to the demands of the Falsehood it would defeat its own purpose.” There are conditions for everything. If someone refuses to fulfill the conditions for Yoga, there is no use in appealing for Divine intervention.

One essential condition is faith. Genuine faith is a deep and quiet illumined feeling of conviction arising from the depths of one’s being, when the outer mind and heart are stilled and made pure of all egoistic desire and expectation. It can pierce the haze of adverse movements of the moment and concentrate on the ever-present truth. It is not a fair-weather friend, nor is it merely based upon reasoning or willpower. True faith shines like a flame; it is self-existent and independent of circumstances.
Does this mean that the surrendered sadhak will face no difficulties or misfortunes? In this world of dualism, with all of its ups and downs, and contradictions, its meaning lies in this opposition. “It must be an evolution which is leading or struggling towards higher things out of a first darker appearance. Whatever guidance there is must be given under these conditions of opposition and struggle… through the double terms of knowledge and ignorance, light and darkness, death and life, pain and pleasure, happiness and suffering; none of the terms can be excluded until the higher status is reached and established.” –Sri Aurobindo, Letters on Yoga p. 1627

While an effective surrender does not necessarily ensure the sadhak against all future storms and stresses; it does assure the absolute security of the sadhak’s spiritual health even in their midst. No promise is made that the path will be a sunlit path of rose petals; what is promised is that He will lead the surrendered sadhak to his cherished spiritual goal through every possible misfortune in life. The surrendered sadhak also knows that misfortunes and suffering are not in vain, but are sanctioned by the Divine for fulfilling a necessary spiritual purpose whose significance will be revealed in time. The surrendered sadhak knows and feels that the Divine is not far away or absent during his suffering, but sitting in the heart of his acutest difficulty, guiding from there the course of circumstances to lead the sadhak to union with the Divine. The surrendered sadhak also knows that if faced with courage, patience, and right attitude, in a spirit of surrender, every difficulty bring great spiritual benefit. Finally, the surrendered sadhak knows that there is an underlying purpose leading to some future spiritual good. His mantra remains: “Let Thy Will be done always and everywhere.”

Having heaped the fuel of devotion onto the fire of aspiration, and having rejected all that seeks to smother the growing flame of inner realization, it now remains to dive into the fire of tapas, of self-surrender. Surrender of the contracted ego’s petty perspective to the expanded bird’s eye view of the higher Self. Here are suggested practices to cultivate surrender:

1. By abiding as the Witness, as pure consciousness, at all times, in all circumstances. Whatever karma brings, one never ceases to stand firm as the Seer, in para-vairagya, supreme detachment.

2. By cultivating mental silence. The mind creates the delusion of separateness, and the intellect divides unceasingly between this and that; when their chatter subsides one beholds the absolute Oneness of all, and the background comes to the foreground; so when faced with difficulties, go beyond the surface. “Be Still and Know.” The guidance will come.

3. By surrendering fear, lust, anger, and all desires, remaining poised, neither liking nor disliking, neither having nor not having, neither gaining nor losing, but remaining in that place of balance, transcending the dual opposites that worldly attachments afflict one with.

4. By remembering “This too shall pass,” when things go well and when things go badly. Banish all moods of trepidation, worries, and anxieties regarding the possible course of life. The slightest appearance of fear or worry should make the sadhak alert and begin to immediately rectify the flaws in his attitude, renew his resolution, and establish his consciousness in a state of tranquil trust in the Divine.

5. Reaching for the Divine above, with utter faith in its providence, by practicing the “complete surrender pose,” lying face down, completely vulnerable, with arms outstretched above the crown, the seat of the guru, to the Supreme Being above, hands together, in sacred union.

6. By piercing the veil of dark thoughts, which habitually envelope one, seeing psychically the bright light of consciousness beyond them.

7. By opening oneself to intuitive guidance, putting and keeping the mind in a calm receptive state, listening to the inner guidance or insight, which comes spontaneously.

8. By accepting things as they are, seeing the lessons which every situation brings, and beholding the perfection that they lead to.

9. By cultivating patience, especially when expectations are not met.

10. By remembering “Om Namah Shivayah”: That (Supreme Being Shiva) I am!

11. By seeking the immanent one in the midst of all changes; the underlying Supreme reality which transcends all. “Watch for God in the events of your life. See only the hand of God in it all.”

Om Tat Sat

Concentration : rendre la vie sacrée (en français)

vivekananda Samedi janvier 1, 2022

Concentration : rendre la vie sacrée
Par Marshall Govindan Satchidananda

La vie est une question de choix. D’habitude, nous laissons nos choix être dictés par nos habitudes et tendances individuelles, de même que par la culture dans laquelle nous vivons. Le mot « culture » vient du mot latin culte qui signifie vénérer ou valoriser le plus. Dans notre culture moderne, les choses matérielles, la liberté personnelle, la consommation, les divertissements et le confort sont les plus appréciés.

Aujourd’hui, Mère Nature a ébranlé notre culture matérialiste avec la pandémie du coronavirus, le Covid-19. Cela donne à chacun d’entre nous l’opportunité de réévaluer ses priorités, ses valeurs et sa culture. La menace existentielle actuelle que représentent pour l’humanité ces évolutions comme le changement climatique et les pandémies prend son origine dans les extrêmes de la culture matérialiste.

Individuellement et collectivement, nous nous tuons avec une mauvaise alimentation, le gaspillage, la pollution, les maladies sociales et mentales nées du matérialisme. C’est pourquoi, pour nous guérir et survivre en tant qu’espèces, Mère Nature nous donne maintenant le choix : abandonner la culture matérialiste ou mourir ! Individuellement et collectivement, il est temps de rendre toute la vie sacrée. Rendre une chose sacrée nécessite qu’on la considère et qu’on la traite comme étant une partie et une particule de l’Unique. Ceci implique de se concentrer sur Cela dont tout émane et dans lequel tout disparaît, soit un vaste champ intemporel et infini de conscience béate.

Comment l’unique est-il devenu multiple et comment le multiple est-il devenu l’Unique ?

Le yoga répond à cette question non pas avec la philosophie ou les écrits, mais avec les techniques qui permettent de faire l’expérience de l’unité. En se concentrant sur un point, ou bindu, ou sur un son, le nada tel que le mantra Aum, ou une syllabe semence, le bija mantra, le yogi pénètre dans les 36 couches ou principes de la nature phénoménale appelées tattvas, et s’identifie avec Cela, l’être absolu, la conscience et la béatitude

Cette pénétration de la vie profane dans la réalité sacrée sous-jacente se produit par étapes au fur et à mesure que le sadhaka du yoga développe non seulement le pouvoir de concentration, mais aussi la capacité, la pureté, pour se dissocier de la vie dans le monde. En commençant par abandonner les conditionnements sous la forme de mémoires perturbantes (vasanas) et d’habitudes négatives (samskaras) de même que les habitudes de vie - confort, distractions, perte de temps, dispersion des forces mentales dans la poursuite d’activités triviales et d’impulsions émotionnelles - le sadhaka du yoga poursuit l’objectif de la sadhana. La sadhana est tout ce qui est fait pour se souvenir de « Qui suis-Je ? » et « abandonner » les fausses identifications avec ce que Je ne suis pas.

Le Yoga comme Purification : les Tapas

Les grandes questions de la vie « Qui suis-Je ? » « Comment connaître Dieu ? » et « Comment trouver un bonheur durable dans un monde en souffrance ? » peuvent uniquement trouver une réponse, selon les grandes traditions spirituelles, par un processus de purification. En tant qu’humains, nous sommes imparfaits en raison de notre ignorance du Soi et en raison de l’égoïsme, qui nous fait nous identifier au corps et à l’esprit. Nos attachements et aversions nous causent d’autres souffrances. Le Yoga offre un moyen pratique pour surmonter ces imperfections humaines. Bien que le Yoga puisse être envisagé sous plusieurs angles différents, une des façons les plus utiles est de le voir comme un système complet d’auto purification.

Tapas, ou austérité, est l’utilisation de serments, de la volonté et de l’endurance pour se purifier, en surmontant les limites de nos schémas habituels. Selon Patanjali, « Par tapas (austérité) les impuretés du corps et des sens sont détruites et la perfection est atteinte. » II.43

Le tapas commence avec une intention ou un vœu de se priver d’un plaisir. Cela peut être n’importe quoi : un plaisir physique, certains aliments, les relations sexuelles, la télévision ou, si l’on est assis en méditation, faire un mouvement inutile. Cela implique de prendre du recul par rapport à un attachement ou une aversion particulière, ou une pensée ou un sentiment comme « je suis ce sentiment, cette sensation, ou cette pensée » et le laisser s’en aller. C’est ce qu’on appelle « vairagya » ou « détachement ». Cela demande des efforts et de la volonté, et une répétition constante pendant une période prolongée.

La concentration comme un véhicule vers la réalisation du Soi

La concentration ou la « volonté » n’est pas seulement un pouvoir de concentrer son esprit sur un objet ou une tache particulière, mais un véhicule vers la réalisation du Soi. La concentration est très appréciée dans les traditions mystiques comme le Yoga classique et le Tantra pour plusieurs raisons. Elle facilite la pénétration des mouvements mentaux et émotionnels de l’esprit, avec toutes leurs souffrances qui en découlent en raison de l’attachement et de l’aversion. Elle amène à l’état intime de communion ou immobilité avec Cela dans lequel tous ces mouvements apparaissent et disparaissent. Dans cette immobilité, on transcende la perspective égoïste, le Soi est réalisé. Elle permet de se libérer des effets des habitudes et tendances latentes, déterminantes du karma présent et à venir.

De tels résultats bénéfiques du développement régulier du pouvoir de concentration se produisent graduellement et progressivement lorsque combinés avec le fait de cultiver de façon continue et constante le détachement, ce que Patanjali souligne dans les Sûtras du Yoga. Cette purification par le détachement différencie le Yoga classique des traditions chamaniques et magiques dont l’objet implique l’acquisition du pouvoir. Ces traditions cherchent du pouvoir pour satisfaire divers désirs. Les traditions de sagesse comme le Yoga classique cherchent la sagesse ou jnana : la capacité à distinguer le Soi de la personnalité-corps-esprit, pour distinguer ce qui est permanent de ce qui est impermanent, et distinguer la source de la souffrance de la source de la joie.

Les étapes recommandées par Patanjali pour développer la concentration

Patanjali recommande six étapes pour développer la concentration : les règles sociales (yamas), les observances (niyamas), les asanas, le pranayama et le retrait des sens, ou pratyahara, comme moyen pour cultiver la concentration, ou dharana. Notez que le mot « culture » a comme racine le mot culte.

Toutes les techniques yogiques, comme les yamas, qui sont les cinq règles sociales de non-violence, de vérité, de chasteté, de ne pas voler et d’avidité, invitent à faire un même geste – faire exactement l’opposé de ce que la nature humaine nous force à faire (voir « Faire l’opposé » pour une explication détaillée de ces cinq clés des bonnes relations sociales).

Les niyamas sont des pratiques intenses et constantes, ou tapas (particulièrement de vairagya ou le détachement), la connaissance de soi, ou svadhayaya, et l’abandon de la perspective égoïste au profit de la perspective du Témoin, le Soi.
La pratique des asanas a comme objectif le développement d’une position stable et détendue. Patanjali nous dit « À partir du relâchement de la tension et de l’unité sans fin, (le samadhi) est établi. À partir de là on est invulnérable aux dualités » Sûtras du Yoga II.47-48.

En ce qui concerne de la pratique du pranayama : « En conséquence, le voile couvrant la Lumière intérieure est détruit. Et le mental devient apte à la concentration » Sûtras du Yoga II.52-53. Cela signifie que de la même façon que le voile peut être enlevé, fil après fil, le pranayama a pour effet d’enlever, une par une, les pensées qui, dans leur totalité, créent une obscurité intérieure. Ce qui est révélé est la Lumière de la conscience sous-jacente. Ainsi, l’expérience de la lumière intérieure n’est pas une fin en soi. La concentration devient simple comme l’esprit, le corps et le souffle deviennent calmes.

Prathyahara, le retrait des sens, se produit « quand les sens se désunissent de leur propre objet et reprennent pour ainsi dire leur propre forme de conscience, c’est le retrait des sens » dans le Sûtra du Yoga II. 54. Sinon, si l’on se sent chaud, par exemple, on dit « j’ai chaud » et on oublie le Soi, notre identité véritable. Lorsque l’on restreint l’action des cinq sens, par exemple, en fermant les yeux et en s’asseyant confortablement sans distraction, la conscience cesse de s’identifier aux objets des sens extérieurs, et les cinq sens deviennent comme la conscience elle-même : sans forme, calme et centrée vers l’intérieur. Les sens sont comme un miroir : lorsqu’ils sont tournés vers l’extérieur, ils reflètent le monde des formes ; tournés vers l’intérieur, ils reflètent la lumière pure sans forme. Cela nécessite une discrimination dans la vie quotidienne, pas seulement en étant assis en méditation. Nous pouvons la cultiver en choisissant des activités de loisir qui nous rappellent nos idéaux les plus élevés et en évitant ceux qui stimulent nos désirs malsains ou nourrissent nos tendances négatives.

Le Tirumandiram contient dix versets sur le sujet du retrait (pratyahara) commençant avec le verset 578

Étape par étape, pratiquez le retrait de l’esprit
Et regardez à l’intérieur ;
Une par une, vous voyez beaucoup de bonnes choses à l’intérieur ;
Et il se peut que vous voyiez le Seigneur,
Maintenant et ici-bas.

La concentration comme moyen de sadhana tantrique est de rendre toute vie sacrée

Le Yoga classique et le Tantra donnent des conseils et des outils pour rendre nos vies sacrées. Le Tantra signifie unir les dimensions spirituelle et matérielle de la vie, et il se réfère aux enseignements et techniques qui le facilitent. La concentration, appelée dharana dans le Yoga, est l’exigence fondamentale de toutes les techniques.

Pour certaines personnes, ce processus peut commencer par dédier ses actions à l’Être Suprême. Comme Krishna dit dans la Gîta, « dédie-Moi toutes tes actions ». C’est le Karma Yoga. Pour ceux qui ont une nature dévotionnelle et contemplative, cela peut commencer par le Bhakti et le Raja Yoga. Krishna nous conseille de nous concentrer sur le Moi. Dans la Bhagavad Gîta, Il dit : Cet Etre Suprême, ô fils de Prtha, doit être gagné par l’amour (bhakti) (dirigé vers) nul autre. En Lui tout être réside, par Lui tout son (univers) se déploie (comme une toile d’araignée) VIII.22.

Ici, il ne condamne pas l’attachement en tant que tel, qui est simplement un état d’esprit direct. Son seul souci est l’objet auquel s’accroche l’esprit. Étant donné que l’attachement aux choses du monde conduit à l’aliénation de soi, il ne reste qu’une seule façon de répondre à cet appel de notre « nature essentielle ». C’est d’attacher notre esprit à Dieu et de nous laisser porter par le vigoureux courant ascendant qui commence et se termine en Lui. Ainsi, au lieu de dissiper le pouvoir de l’esprit en l’autorisant à courir après de nombreux objets des sens, nous devons le concentrer et le canaliser vers l’Être Suprême. Nous devons fondre nos désirs sans fin en un seul élan tout-puissant vers l’intérieur et vers le haut. Les désirs sont une force centrifuge qui disperse notre énergie.

La sadhana tantrique comprend deux étapes : (1) rendre sacré, « cosmiciser » l’être humain et (2) transcender le cosmos, sa destruction par l’unification des opposés (soleil-lune, ida-pingala, Siva-Shakti, goût et dégoût, inertie et activité).

La concentration devient le véhicule pour cette « cosmicisation » de l’homme, passant de la vie du monde au sacré. En se retirant de la vie humaine profane, le yogi en trouve une autre plus profonde et plus vraie, la vie même du cosmos. En effet, on peut parler des premières étapes yogiques comme d’un effort vers la « cosmicisation » de l’homme. Pour transformer le chaos de la vie bio mentale en un cosmos – on devine cette ambition dans toutes les techniques psychophysiologiques du Yoga, de l’asana au dharana.

Le sadhaka du Yoga utilise la concentration pour unifier les fonctions les plus importantes de la vie : la respiration et la conscience. Sur le plan psychique, avec la concentration, le sadhaka du Yoga cherche à fixer le flux de conscience, à réaliser un continuum psychique ininterrompu, à « unifier » la pensée. Même les techniques yogiques les plus élémentaires, les asanas, ont un but similaire, soit de devenir conscient de la totalité de son corps, ressenti comme une unité. Les techniques avancées impliquent la concentration sur les neuf ouvertures du corps physique, les chakras, les canaux d’énergie ida, pingala et sushumna nadi du corps vital, avec les mantras et la visualisation. La simplification de la vie, le calme, la sérénité, la position statique du corps, la respiration rythmée, la concentration sur un seul point – tous ces exercices poursuivent le même but, qui est d’abolir la multiplicité et la fragmentation, pour réintégrer, unifier et rendre complet.

Faites de votre maison un ashram, un espace sacré

Par où commencer ? Concentrez-vous pour amener une prise de conscience dans votre vie quotidienne à la maison où vous pourrez commencer à travailler sur votre conditionnement. En cultivant en permanence l’équanimité durant les hauts et les bas de la vie, les moments douloureux et agréables, les moments heureux et malheureux, vous deviendrez progressivement un Yogi. Nous avons besoin de davantage d’ashrams ! Un ashram est par définition la résidence d’un Yogi. Alors, soyez un Yogi, et automatiquement votre maison deviendra un ashram ! Pratiquez l’autosuggestion : « je suis calmement actif et activement calme tout le temps. »

Vous n’êtes pas l’esprit. Vous avez un esprit. Vous êtes Être-Conscience-Félicité, Satchidananda. Et afin de le réaliser pleinement, à chaque instant, vous devez jouer le jeu de la conscience : être conscient du Soi continuellement. Dans le Kriya Yoga de Babaji, de nombreuses techniques ou kriyas sont enseignées afin de permettre de cultiver la conscience à chaque instant et sur tous les plans de l’existence, y compris dans les asanas pour le physique, la respiration pranayama pour le vital, la méditation dhyana pour le mental, les mantras pour l’intellectuel et le Bhakti Yoga dévotionnel pour la dimension spirituelle de votre être. Cela amène un développement intégral et la perfection ultime ou siddhi à tous les niveaux, pas uniquement une ascension spirituelle ou verticale.

Quand et comment faire cela ? Aussi souvent que vous y pensez ! C’est à vous de le décider ! Toutes les sadhanas yogiques ou pratiques peuvent être résumées ainsi : « tout ce que vous faites pour vous souvenir de qui vous êtes et tout ce que vous faites pour lâcher-prise sur ce que vous n’êtes pas. » Il est probable qu’à cet instant précis vous lisiez ceci chez vous. Alors que vous lisez ces lignes, pouvez-vous mettre en retrait une partie de votre conscience en tant que témoin, observer votre esprit lire ces mots ? Pouvez-vous continuer à laisser votre conscience être divisée en 2 parties : une partie absorbée à lire, écouter, faire, penser, sentir et une autre partie simplement être consciente de tout ce qui se passe ? Si oui, vous allez trouver la félicité à chaque instant. Vous gagnez cette « félicité » lorsque vous êtes conscient. Ce « jeu de la conscience » est le seul jeu qui vaille la peine de jouer. Chaque fois que vous vous souviendrez d’y jouer, vous gagnez, chaque fois que vous oubliez d’être le témoin, vous souffrez, vous perdez. Même si votre karma vous amène des roses plutôt que des tomates pourries, si vous êtes absorbé par le drame, votre esprit commencera très vite à s’inquiéter à propos de quand cela s’arrêtera, et donc à souffrir.

Alors, faites de votre maison un lieu où vous pratiquerez cette sadhana yogique à chaque instant. Que faisons-nous à la maison ? Nous mangeons, dormons, faisons notre toilette, jouons et entretenons la maison. Concentrez-vous durant toutes ces activités en pratiquant le témoin comme enseigné dans le Kriya Yoga de Babaji. Voici quelques suggestions pour chacune de ces activités :

1. Heure des repas : lorsque vous vous asseyez pour préparer le repas, rendez cette activité sacrée, en commençant dès la préparation du repas. Chantez des chants dévotionnels ou des mantras, et cultivez le témoin lorsque vous coupez, cuisinez, servez. En vous asseyant à table, dites une prière ou le mantra de bénédiction du repas : Ahm Hreem Kram Swahaa, Chitrya Chitra guptraya yamarupy dryah Om Tat Sat Om Kriya Babaji Nama Aum. Mâchez chaque bouchée en pratiquant le témoin de tout ce qui est vécu. Même lorsque vous faites la vaisselle et sortez la poubelle, continuez à cultiver la conscience du Soi.

2. Entretien de la maison et paiement des factures. Le vieux dicton « la propreté est proche de la piété » s’applique là aussi. Maintenez votre maison comme si vous attendiez la visite de Dieu à tout moment. En créant un espace ordonné, lumineux et propre, vous serez plus serein. Cultivez le témoin en faisant ces activités. En apprenant à budgéter vos dépenses en fonction de vos revenus, et en les réglant à temps, vous éviterez le stress et votre esprit sera libéré de ces réactions perturbatrices.

3. Exercice, bain, habillage. Entraînez votre esprit à se concentrer sur les rituels quotidiens de la pratique de vos postures de Yoga, et des moments où vous prenez votre bain et vous vous habillez. Faites une chose à la fois, avec une partie de votre conscience retirée du jeu des sens et de l’esprit.

4. Jouez avec vos enfants. Vos enfants peuvent vous apprendre comment retrouver la spontanéité, le rire et être dans le présent. Cherchez les occasions de partager avec eux ce que vous aimez dans la vie et encouragez-les à s’exprimer. Soyez à leur écoute, mais écoutez aussi les réactions de votre esprit et le dialogue intérieur. Soyez un témoin, pas seulement un acteur.

5. Partagez avec des amis : invitez des personnes partageant vos idées à se joindre à un satsang, ou « partage de la vérité », en vous souvenant que l’esprit est sans forme, et que ce qui est important est d’être, de plus en plus, « Qui vous êtes véritablement ». Le satsang peut s’exprimer sous la forme d’un partage du meilleur de ce que l’on a apprécié ou réalisé, d’un chant, d’une fraternité, d’une méditation, d’une session de postures de yoga, d’un repas, de toute expression ou geste d’amour et d’affection.

6. Pratiquez le yoga nidra pour progressivement remplacer le sommeil par le repos yogique. Commencez à pratiquer le repos conscient lorsque vous n’êtes pas fatigué, et réduisez ainsi le risque de vous endormir. Laissez votre corps se reposer tout en maintenant la conscience dans l’état de conscience du Soi, et non retirée du plan physique.

En vous concentrant sur la conscience du Soi au milieu des activités ci-dessus, vous expérimenterez la joie inconditionnelle, ou la félicité et tout deviendra sacré. La félicité, ou ananda, ne dépend pas du fait que les circonstances extérieures soient agréables ou pas, que vous obteniez ce que vous voulez ou ce que vous ne voulez pas. Elle dépend uniquement de votre présence, dans l’état de conscience de ce que tout cela représente.

Ressources (disponibles sur le site www.babajiskriyayoga.net)
Les Sûtras du Kriya Yoga Sûtras de Patanjali et des Siddhas.
Faire l’opposé : les cinq clés du Yoga pour avoir de bonnes relations, Ebook
Le Tirumandiram

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