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Josée Sylvestre

Les mondes invisibles, le Supramental, le Kriya Yoga & Moi

Présentation personnelle

Ma mère pratiquait quotidiennement son yoga et je me suis toujours amusée à dire qu’elle se pratiquait sur moi. Ainsi, le soir, pour m’endormir, au lieu de me raconter une histoire «comme une mère normale», elle me guidait vers une interminable séance de relaxation complète, ce que je sais aujourd’hui se nommer «yoga nidra ». C’est ainsi que, dès l’âge de huit ans, je pus intégrer la conscience et la présence de l’énergie dans mon corps de chair et d’os et le voir comme le véhicule de mon âme en quête d’évolution.

Une autre anecdote amusante est celle où je me présentais précipitamment dans la chambre de mes parents, apeurée par les «Êtres» qui se tenaient au pied de mon lit. Maman levait nonchalamment la tête de son oreiller en me rassurant doucement : «Ce sont juste tes guides. Ils ne te veulent aucun mal, au contraire, ils veillent sur toi». Je vous avoue humblement que cela ne me rassurait qu’à moitié, mais bon, elle avait l’air si convaincue ! Et puis, je n’avais d’autre choix que de retourner au lit. Mais sachez qu’alors je prenais tout de même grand soin d’enfoncer mon petit corps et mes yeux bien profondément sous les draps. Et, tout au long de ma vie, en plein état de conscience, il y eut plusieurs de ces expériences extrasensorielles : décorporation en toute lucidité, visions de plans subtils, communications avec des parents décédés ou des êtres d’ailleurs, mais toujours sans que je les ai recherchées ni même tenté de les reproduire.

Lorsque je repense à mon enfance, le plus étonnant est cette faculté que j’avais déjà de ressentir si vivement les forces mais aussi les failles de l’être humain. Je me souviens également qu’il m’arrivait souvent de penser que personne ne devrait avoir d’enfant avant de devenir soi-même un exemple de sagesse et un enseignant dans l’art de ne pas réagir impulsivement en paroles ou en actes. Je voyais et j’entendais des «adultes» répondre aux enfants de manière si émotive et inadéquate pour leur estime de soi que j’en étais consternée, mais je ne disais rien… Jamais… Je n’avais pas 12 ans. C’est ainsi que la quête de la sagesse toute connaissante devint le but ultime de ma vie et je croyais pouvoir y arriver pour mes 30 ans (ce qui me semblait très vieux). Oh! Comme j’étais loin de me douter des exigences liées à un tel objectif !

Une yogini dans l’âme

Même si ma réussite scolaire était proche de l’excellence, j’étais constamment dans la lune. Comme il était ennuyant de rester assise pendant des heures ! Je laissais donc s’envoler mon imagination qui, elle, m’offrait de si merveilleux voyages. Toutefois, c’est lors de mes 15 ans, après une longue réflexion, que je pris la ferme décision de changer, pour éviter de passer ma vie dans les nuages, incapable d’action, incapable de «vivre en direct ce qui se passait dans ma vie ». Alors, sans mot dire et dans le plus grand secret, j’inventai ma propre stratégie : il s’agissait de m’observer sans cesse, comme un détective toujours en service, comme une caméra cachée dans le plafond, un double de moi-même toujours présent, afin de m’assurer que je ne tombais pas dans la lune. Évidemment, je me surprenais en échec, 50 fois, 30 fois, 10 fois par jour, puis, je me ramenais instantanément dans le présent, cumulant les petites victoires, sans jamais m’attarder aux multiples échecs. En utilisant toute ma détermination et ma volonté, cela me prit une année entière pour arriver à sortir de ma torpeur, à être présente et intégrée à ce que je vivais, et à pouvoir ressentir dans mon corps de véritables sentiments dans l’instant présent. Et… très sincèrement, je n’avais aucunement conscience que je venais de pratiquer un art millénaire : l’art de la conscience-témoin, la présence silencieuse, observer ses pensées, ses paroles et ses actions, vivre le moment présent, uni à ce qui est, Être en état de yoga.

Le supramental

C’est à partir de mes 22 ans, suite à une rencontre insolite avec deux Êtres venus d’ailleurs, que ma vie fut bouleversée. Je quittai tout et poursuivis une multitude de formations de perfectionnement et autant de séminaires et d’ateliers en développement professionnel, personnel et spirituel. À 23 ans, j’avais déjà suivi les séminaires de Bernard de Montréal, ésotériste et grand initié supramental, ainsi que celui de Daniel Kemp. Entre mes 23 et mes 27 ans, j’appris l'Art d’EIM : l’Art d'Entraîner l'Intelligence en Mouvement, puis je reçus et enseignai ensuite les cinq niveaux du Programme Maître Contrôleur (P.M.C.) de Daniel Kemp. Ce programme visait l’optimisation et la maîtrise des corps physique, vital, mental, et intellectuel, soit un perfectionnement global qui avait pour but de favoriser l’ouverture à la conscience supramentale. Ces techniques aux noms colorés que je vous épargnerai, reposaient principalement sur des enseignements ancestraux, tels que le pranayama, la méditation, le développement de l’attention et de l’intuition, le yoga nidra, les arts martiaux et, ultimement, la parole créative.

Ma formation universitaire comme psychosociologue contribua également à l’ouverture de ma conscience. Dès lors, je pouvais mieux reconnaître les attributs d’une conscience collective, celle des foules, des petits groupes, de la famille, et ainsi mieux conserver mon indépendance d’esprit naturelle. D’ailleurs, les débuts de ma carrière se firent en tant que formatrice dans le secteur communautaire, universitaire, puis en entreprises et même à l’internationale, ce qui fut pour moi très riche en enseignements.
Parallèlement à ma vie professionnelle florissante comme spécialiste en développement organisationnel, je pris part à plusieurs retraites spirituelles afin d’intégrer les enseignements de Sri Aurobindo et Mère, Ramana Maharshi, Rajneesh, ainsi que directement en leur présence : Arnaud Desjardins, Pandit Rajmani Tigunait, Prem Baba, et à partir de 2006, Mouniraji, puis Satchidananda, dévôts du Satguru Babaji Nagaraj et des grands sages du Sud de l’Inde, les Siddhas.

Le Kriya yoga de Babaji Nagaraji

En mai 2006, alors que je travaillais en Algérie, dirigeant une équipe de quatorze Indiens, mon chemin de vie me mena en Inde, dans l’Himalaya jusqu’à un ashram de Babaji. J’y fus conduite, malgré toute ma résistance, comme on contrôle les ficelles d’un pantin, ce qui, je m’en souviens bien, fut aussi étonnant que frustrant. Ma conscience voyait ce qui se passait, mais ça résistait là-dessous ! C’est que, deux mois auparavant, j’avais demandé, voire ordonné à l’Univers, d’obtenir un guru ou une pratique quotidienne qui me ramènerait à volonté vers la conscience lucide. Mais voilà ! Babaji n’était pas dans ma liste de gurus à voir. Mais j’obtins un deux pour un.

Je découvris plus tard que les pratiques intensives et quotidiennes du Kriya yoga étaient bien ce dont j’avais besoin à ce moment-là, ainsi que pendant les dix années suivantes. D’ailleurs, je peux affirmer ne pas avoir manqué la pratique de ma sadhana une seule journée pendant les six ans qui suivirent mon Initiation, jusqu’à mon entrée dans l’Ordre des Acharya du Kriya yoga de Babaji. C’est donc à partir de 2012 que je pu commencer à enseigner l’Initiation et, pour certains, servir de guide pour éclairer le chemin vers la conscience pure.
D’une consonance hautement spirituelle, ce qui m’attira vraiment dans le Kriya yoga, fut la similitude entre ses objectifs et ceux du Centre de l’Universalité, dans leur vision de perfectionnement des cinq corps et d’un but commun vers l’ultime illumination des cellules pour une fusion intégrale avec le Soi conscient. Quant à la connotation nettement plus ésotérique et supramentale que nous retrouvions au Centre, je l’ai évidemment intégrée, et je la partage avec ceux qui en ont la vibration, dans mes formations et mon accompagnement personnel.

Aspiration à contribuer

En 2008, alors consultante en développement organisationnel, je dû incorporer mon entreprise nommée CAP Réalisation. J’en ai profité pour élargir mes services et offrir des formations diverses, dont : la gestion, les évaluations motivantes, le développement des compétences, et la communication interpersonnelle selon les types de personnalité.
Dès 2011, de retour au Québec après sept années de travail à l’étranger, je pus davantage partager mes interventions en groupe avec le plus grand nombre, ou encore, dans l’intimité de rencontres individuelles, en face à face, ou par Internet, mais toujours avec cette même visée, celle de la Réalisation intégrale de l’individu et de ses entreprises.
Mis à part les formations, j’offre mes services en individuel, pour un accompagnement professionnel, personnel, et spirituel. Consciente de la variété des personnalités, du potentiel, des préférences, et des aspirations de chacun, je me suis donné les moyens de créer et d’offrir des techniques que je peux personnaliser selon les besoins : élargissement de la conscience, optimisation de la vitalité et de l'énergie, connaissance de soi et reconnaissance de ce qui n’est pas soi, accueil et empathie pour soi-même comme pour tout ce qui vient à soi, et intégration de son individualité jusqu’à l’expression de son pouvoir créateur.

L’éveil, la supraconscience et la souffrance du détachement

Quoi qu’on en pense, et qu’on le veuille ou non, pour la vaste majorité des humains, l’accès à la conscience supérieure, l’éveil au mensonge cosmique, et le détachement de notre programmation individuelle et sociale se gagnent au prix fort.

Comment en serait-il autrement puisque l’égo doit voir mourir ses illusions, ses idéaux, ses désirs, et surtout ses attachements et ses identifications. Et ça, ça fait mal !

Malheureusement ou heureusement, je vous assure avoir suffisamment de matériel pour vous en parler longuement dans un avenir prochain. En effet, après neuf années qui m’ont apporté les deuils des neuf parents et amies qui m’étaient les plus chers, neuf années de pertes et de douleurs physiques innommables, je suis encore surprise de m’en sortir quasi indemne, de retrouver un corps aussi souple, autant d’énergie, et ma «joie pas d’raison». Je me dois d’ajouter que, pendant ces neuf années de douleurs et de souffrances, je recevais régulièrement une connaissance si perturbante pour l’égo qu’il m’arrivait de prendre des mois avant d’accepter de me relire.

Et maintenant… Vigilance !

Très franchement, il importe peu de connaître l’avenir ou de stresser son mental par une recherche effrénée de vérité soutenue par la peur des conspirations, peur des autres, peur de la mort, peur de l’amour, peur de la vie. Il y aura toujours une pensée négative, une émotion affligeante, ou des individus mal intentionnés (c’est la même chose) pour tenter de corrompre la paix de notre esprit.

C’est pourquoi le meilleur outil reste la vigilance. Et pour la cultiver, inclure une rencontre quotidienne avec soi, une simple reconnexion à la nature et à la conscience pure (sous différentes formes, telle la méditation), jumelée à des outils d’harmonisation pour notre corps physique et nos chakras. Voilà qui est encore notre meilleure garantie pour Être dans le présent, le discernement, la volonté, la parole juste, et la capacité d’actions créatives et éclairées.

Voilà la Grâce que je souhaite à tous. Et au plaisir de vous rencontrer, sur Terre ou dans l’Éther !

Josée Sylvestre - JnanaShakti & CAP Réalisation
P.S. : Là où va la conscience va l’énergie…

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