Les Kleshas
Les kléshas sont des afflictions qui freinent l'évolution de l'âme
L'Égo entraine la souffrance. la haine, la jalousie, l'attachement, la peur, etc. Ces kléshas sont tous des freins qui rappellent à l'être humain que l'important est ce que nous vivons intérieurement, l'interprétation des évènements, des perceptions du mental ne font que jeter de la poudre aux yeux de ceux qui ne voient pas. Les bruits de la ville, les sons extérieurs que nous entendons sont tous des obstacles qui fait que nous n'entendons plus notre propre Être qui nous parle et nous dit d'être prudent, à l'écoute de notre nature véritable.
Traduit sans se forcer, le mot Klesha en sanscrit se traduit par ‘poison’. Le poison dans le sens que nous, les êtres humains, expérimentons de la souffrance. Toutes sortes de souffrances. Principalement dûe selon l’école du yoga, aux illusions que le mental projette à travers notre être tout entier. Traduites par des émotions et des états négatifs, les peurs, les pensées de toutes sortes sont voilées par des aversions.
L'école des bouddhistes nous apprends qu'il y a principalement quatre aversions.
- L'ignorance (avidya)
- L'attachement (raga)
- L'aversion (dvesha)
- La fierté (māna)
L'école du yoga nous dit sensiblement la même chose
- Avidya
- Asmita (égoïsme)
- Raaga
- Dvesha
- Abhinivesha (peur de la mort)
Comment contourner ces aversion?
La réponse simpe : La méditation nous aide à garder notre équilibre.
Ce que la tradition sanscrite Mahayana nous dit
1. Avidya – L'ignorance
- L'ignorance de la nature véritable de la réalité.
2. Asmita – L'Égoïsme rattaché à l'Égo (Ahamkara)
- Tel que mentionné dans les sutras de Patanjali, la faculté d'identification du voyant avec les perceptions est considéré comme une affliction. En boudhisme, la notion de l'Égo ne semble pas être la même.
3. Raga – L'attachment
- La passion, les désirs. Ici on peut aussi parler d'un raga lié au monde extérieur.
4. Dvesa – L'aversion
- Lié au à l'antipathie, cette affliction, cause de l'ignorance, nous empêche de nous libérer.
5. Abhinivesha – La peur
- Cet attachement à l'existence est relié à la peur de mourir. Tout le monde veut aller au ciel, mais personne ne veut mourir.
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De plus
Les six ennemis intérieurs
En sanskrit, on parle de Shadripu (षड्रिपु)
Le terme Shadripu fait référence aux "six ennemis intérieurs dans différentes traditions spirituelles. Ces six ennemis intérieurs sont des obstacles sur le chemin de la croissance spirituelle et de l'illumination.
- काम (Kama) - Le désir
- क्रोध (Krodha) - La colère
- लोभ (Lobha) - L'avidité
- मोह (Moha) - L'attachement ou la confusion
- मद (Mada) - L'orgueil ou l'arrogance
- मात्सर्य (Matsarya) - L'envie ou la jalousie
Une histoire à propos des kleshas
Il était une fois, dans un petit village niché au milieu de collines verdoyantes, vivait un jeune garçon nommé Arjun. Arjun était connu pour sa gentillesse et sa générosité, mais il luttait contre ses démons intérieurs, les kleshas, qui obscurcissaient son esprit et son cœur.
Le premier obstacle d'Arjun était le kama, le désir. Il désirait la richesse et le succès, croyant qu'ils lui apporteraient le bonheur. Malgré ses efforts, Arjun se retrouvait constamment à poursuivre des possessions matérielles, se sentant toujours insatisfait et agité.
Sa deuxième épreuve était le krodha, la colère. Lorsque les choses ne se passaient pas comme il le voulait, Arjun explosait comme un volcan, causant du tort à lui-même et à ceux qui l'entouraient. Sa colère l'aveuglait à la raison et à la compassion, conduisant au regret et à la tristesse.
Le troisième défi d'Arjun était le lobha, la cupidité. Peu importe ce qu'il accumulait, cela ne suffisait jamais. La cupidité le consumait, le poussant à amasser richesses et possessions au détriment de ses relations et de sa paix intérieure.
Alors qu'Arjun traversait la vie, il rencontrait le moha, l'attachement et la confusion. Il était attaché à son identité, à ses possessions et à ses désirs, s'y accrochant étroitement comme s'ils étaient sa seule source de bonheur. Dans sa confusion, il confondait les plaisirs temporaires avec un épanouissement durable, inconscient de la souffrance qu'il causait.
Son cinquième défi était le mada, l'orgueil. Les réalisations d'Arjun gonflaient son ego, le faisant croire qu'il était supérieur aux autres. Son orgueil le séparait de l'humilité et de l'empathie, conduisant à l'isolement et à la solitude.
Enfin, Arjun faisait face au matsarya, l'envie et la jalousie. Le succès des autres le remplissait d'envie, jetant une ombre sur ses propres réalisations. Il ressentait de l'amertume envers ceux qui avaient plus que lui, incapable de se réjouir de leur bonheur.
Malgré ces obstacles, Arjun aspirait à la paix intérieure et à l'accomplissement spirituel. Il cherchait conseil auprès de sages et de maîtres spirituels qui lui montraient le chemin de la libération des kleshas.
Avec leur guidance, Arjun entreprit un voyage de découverte de soi et de transformation intérieure. Il cultiva le viveka, le discernement, pour reconnaître la nature transitoire des plaisirs terrestres. Avec le vairagya, le détachement, il relâcha son emprise sur les possessions matérielles, trouvant le contentement dans la simplicité.
Arjun pratiquait le shama, le pardon, et le dama, la maîtrise de soi, pour apaiser son esprit et dompter ses émotions. Il cultivait la shraddha, la foi, en la sagesse divine qui le guidait sur son chemin.
Alors qu'Arjun s'enfonçait plus profondément dans les profondeurs de son âme, il découvrit le trésor de sa véritable nature - la pure conscience et l'amour infini. À chaque pas, il transcendait les kleshas, émergeant victorieux comme un phare de lumière et une source d'inspiration pour les autres.
En fin de compte, Arjun réalisa que la plus grande victoire n'était pas de conquérir des ennemis externes, mais de maîtriser les batailles intérieures. Il trouva un véritable épanouissement dans la félicité éternelle du Soi, au-delà de l'emprise des kleshas, incarnant la sagesse intemporelle des anciens sages.
Ainsi, l'histoire d'Arjun rappelle que peu importe à quel point les obstacles peuvent sembler redoutables, la lumière de la conscience brille intensément à l'intérieur, illuminant le chemin de la libération des kleshas et de l'éveil à la vérité éternelle de notre nature divine.